La Vendée-Vengé, le génocide franco-français (1/2)

La Vendée-Vengé, le génocide franco-français (1/2)
Reynald Secher évoque ce génocide voté et mis en oeuvre par le Comité de Salut public et la Convention


L’ouvrage de l’historien Reynald Secher consacré à la Vendée vient d’être réédité, vingt ans après sa première publication. Pourquoi les français se sentent-ils si concernés par ce qu’il faut bien appeler un génocide franco-français ? Réponse avec l’auteur.




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1986 : Trois ans avant les fastueuses célébrations du bicentenaire de la Révolution, un coup de tonnerre résonne dans le ciel de la recherche historique universitaire. Surmontant d’innombrables pressions et autres intimidations, Reynald Sécher parvient, sous les auspices notamment de Jean Meyer, de Jean Tulard et de Pierre Chaunu, à soutenir sa thèse d’Etat sur le génocide vendéen. Ce docteur en histoire va en tirer deux ouvrages : La Chapelle-Basse-Mer, village vendéen : révolution et contre-révolution (publié par les éditions Perrin), prix de l’Académie française en 1987, ainsi que La Vendée-Vengé : le génocide franco-français (publié d'abord par les Presses universitaires de France, en 1986 et réédité en 2006 par les éditions Perrin ). Vingt ans plus tard, la réédition de ce dernier livre crée l’événement. En quinze jours, sans aucune publicité, tous les stocks sont épuisés, un succès qui témoigne de l’intérêt que portent bon nombre de Français à cette page noire de leur histoire.

Cette émission Au fil des pages se décompose en deux parties :

La première resitue la Vendée et tout l’Ouest dans contexte de 1789 : pourquoi cette terre riche, douce et pacifique engendrera-t-elle une insurrection armée et, en retour, une répression à grande échelle ? Au début de l’année 1793, la Vendée n’est pas la seule partie du territoire à se dresser contre une Révolution prenant mauvaise tournure. Des villes comme Lyon ou Bordeaux, des régions telles le Berry, sont aussi en ébullition. Alors, pourquoi ici la guerre civile se hissera-t-elle au rang de soulèvement général puis de crimes de masse ? Reynald Secher offre tous les éléments de compréhension, sachant que la Vendée de l’époque n’a rien à voir avec l’actuel département, lequel fut en réalité peu marqué par les stigmates de la Terreur.

Dans une seconde partie, sont exposés les faits dans leur déroulement chronologique. Reynald Secher montre que la Convention n’avait nullement besoin d’ordonner l’extermination de toute une population – qui comptait plus de 800 000 habitants – pour triompher de ses opposants. En outre, les archives(...)

http://www.canalacademie.com/ida1340-La-Vendee-Venge-le-genocide-franco-francais-1-2.html
 
Les «colonnes infernales» de Turreau



Le 19 janvier 1794, le général Turreau présente à Paris, devant les députés de la Convention, un plan d'extermination de la Vendée.

Près d'un an plus tôt, les paysans de l'ouest de la France s'étaient soulevés contre le pouvoir révolutionnaire parisien au nom de leurs libertés religieuses et par haine de la conscription militaire.

La terrible bataille de Savenay a vu l'écrasement de la «Grande Armée Catholique et Royale» après neuf mois d'exploits et de péripéties. Au début de l'année 1794, le général en chef Henri de La Rochejaquelein a été tué au détour d'un chemin par un Bleu en embuscade. D'Elbée a été quant à lui capturé et fusillé sur la plage de Noirmoutier.

L'insurrection vendéenne semble définitivement matée. Pas assez cependant de l'avis des députés de la Convention qui ont du mal à se remettre de leurs frayeurs. On fusille 2.000 Vendéens, dont la moitié de femmes à Angers, 1.500 à Noirmoutier, 1.800 aux carrières de Gigant près de Nantes. Le représentant en mission Carrier fait noyer 4.000 personnes dans la Loire.

Les «colonnes infernales»

C'est alors que le général Turreau présente son plan d'extermination : 24 colonnes vont pénétrer en Vendée avec la consigne de tout brûler et de tout massacrer. Les horreurs perpétrées par ces colonnes leur vaudront dans l'Histoire le qualificatif d'infernales.

La Vendée est mise à feu et à sang. Dans une seule journée, le 28 février, la colonne de Cordelier fait aux Lucs-sur-Boulogne 563 victimes. Les excès des républicains réveillent les ardeurs des malheureux Vendéens. Les survivants de la guerre redressent la tête et se regroupent derrière deux chefs : Charette et Stofflet.

Les massacreurs sont massacrés à leur tour à Chauché, aux Clouzeaux et ailleurs. La colonne de Crouzat, en l'absence de Stofflet, tue 1.500 personnes dans la forêt de Vezins, le 25 mars. Elle est exterminée, trois jours après, aux Ouleries.
 
Le plan de Turreau a complètement échoué. Il a même eu un effet contraire à celui qui était recherché : la Vendée meurtrie est redevenue redoutable. Les républicains, désemparés, embouchent les trompettes de la propagande. On exalte la mort héroïque de jeunes volontaires victimes des Vendéens, Bara ou Viala.

Vers la paix

Le 13 mai 1794, Turreau est destitué. La Convention qui a besoin de toutes ses troupes aux frontières, évacue la Vendée.

Les bleus se replient dans les camps, aux limites de la Vendée militaire. Le pays respire. Malheureusement, les rivalités entre chefs vendéens continuent ! Le 10 juillet 1794, Marigny est fusillé à la Girardière de Combrand par les soldats de Stofflet. À l'automne, Charette s'empare des camps républicains des Moutiers et Fréligné.

À Paris, cependant, Robespierre est tombé sous le couperet de la guillotine, mettant un terme à la politique de Terreur. Aux frontières, la sécurité est revenue suite à la victoire de Fleurus.

La Convention se lasse d'une guerre civile qui n'a plus guère de motif. Elle envoie des émissaires à Charette pour lui proposer la paix. Les pourparlers se déroulent d'abord à Belleville puis à la Jaunaye, près de Nantes.

Le 17 février 1795, enfin, la paix est signée. Charette exige et obtient la liberté religieuse pour la Vendée. Il fait sa soumission à la République. Le 26 février, il reçoit à Nantes un accueil triomphal. La guerre de Vendée semble définitivement enterrée avec ses cent mille victimes ! Elle va rendre son dernier soupir à Quiberon.

Fabienne Manière.

http://www.herodote.net/histoire/evenement.php?jour=17940119
 
Reconnaissance du génocide vendéen par la République ?


Écrit par Henry Renoul

Article d'Henry Renoul, paru le vendredi 9 mars dans Courrier de l'Ouest, Presse-Océan, L'Éclair, Vendée-Matin et Le Maine Libre.
Hervé de Charette rejoint les députés signataires de la proposition de loi sur le Génocide Vendéen. L'ancien ministre des Affaires étrangères et, actuel député UMP des Mauges, Hervé de Charrette vient de contresigner le projet de loi visant à « faire reconnaître » le génocide vendéen.

Rejoignant les huit députés signataires ( Lionnel Luca, Véronique Besse, Jérôme Rivière, Jacques Remiller, Joël Sarlot, Louis Guesdon, Hélène Tanguy, Bernard Carayon) du projet de loi déposé à la fin de la session parlementaire, Hervé de Charette prend position en faveur « du rassemblement mais sans oublier le passé ». « J'ai toujours pensé que la République avait eu tort de ne pas reconnaître sa responsabilité dans les violences qui ont marqué la révolution française et dont ont été victimes les populations d’Anjou, de Bretagne, du Poitou, de Vendée et de Provence » déclare Hervé de Charrette. Il estime que « la proposition de loi de Lionnel Luca, député des Alpes Maritimes, va dans le sens d'un geste de conciliation et du rassemblement du pouvoir central en direction des héritiers des Vendéens ».

Le panache de Charette

« Je porte avec fierté le nom de Charette, illustré avec panache par le roi de la Vendée dont ma famille a hérité le sens de la Patrie, du devoir, du service, de la foi » poursuit l'ancien ministre qui assure « transmettre à ses enfants et à ses proches ces valeurs familiales et vendéennes ». Pour Hervé de Charette « il ne s'agit pas de réveiller de vieilles haines, mais de ne pas oublier le passé. L'ancienne Vendée Militaire (Bocage vendéen, Pays de Bressuire, Mauges et Choletais, Vignoble nantais et Pays de Rezt) est : « Un pays moderne, doté de racines profondes, qui se tourne vers l'avenir ».
Le maire de Saint-Florent le Vieil, haut lieu de la mémoire vendéenne, n'oublie pas non plus que le premier acte de l'insurrection vendéenne a eu lieu dans sa ville élective, à l'endroit précis où il habite, « quand les gars des Mauges se sont opposés à la conscription. J'y pense tous les jours et je veux que justice soit rendue aux familles des Mauges et de Vendée qui comptent toutes de nombreuses victimes », conclut-il sans haine mais avec émotion.

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Lire à ce sujet le livre de Reynald Secher : La Vendée-Vengé, Le génocide Franco-Français - Edition Perrin - 351 pages - 23€

Rappel : Reynald Secher donnera une conférence à l'ICES, 17 bd des Belges 85000 La Roche sur Yon, le mardi 13 mars à 20h30 sur la Vendée : Guerre civile ou Génocide.

http://www.genocide-vendeen.com
 

Drianke

اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
Contributeur
Héhéhéhé n'oubliez pas le génocide des cathares aussi ...

Wesh, wesh Sarko notre Président hongrois et nos députés de France que nous payons avec nos impôts d'ailleurs > A quand la reconnaissance du génocide vendéen et cathare????
 
Héhéhéhé n'oubliez pas le génocide des cathares aussi ...

Wesh, wesh Sarko notre Président hongrois et nos députés de France que nous payons avec nos impôts d'ailleurs > A quand la reconnaissance du génocide vendéen et cathare????

Étant donné qu'il est beaucoup plus facile de reconnaître les génocides des autres que les siens, la Turquie n'a qu'à voter une loi pour reconnaître ce génocide.

Parce que si on attend, par exemple, que la Chine vote une loi pour reconnaître le génocide Tibétain, ou le Cambodge pour reconnaître le génocide H'mong, on est pas près de les voir arriver.
 

Drianke

اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
Contributeur
C'est jamais le génocideur qui reconnait son génocide...les allemands ont fait un effort avec la shoah mais ils ont oublié les Héréros en Afrique...alors les pauvres tibétains peuvent toujours attendre et ce pas que des chinois mais de la majorité des pays du monde! Les papous en Indonésie personne n'en parle pas non plus et pourtant tout le monde parle du génocide palestinien...sélection géographique voilà ou en est réduit l'être humain à ne plus différencier ce qui est bien et ce qui est mal y compris chez nous musulmans d'ailleurs !



Étant donné qu'il est beaucoup plus facile de reconnaître les génocides des autres que les siens, la Turquie n'a qu'à voter une loi pour reconnaître ce génocide.

Parce que si on attend, par exemple, que la Chine vote une loi pour reconnaître le génocide Tibétain, ou le Cambodge pour reconnaître le génocide H'mong, on est pas près de les voir arriver.
 
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