La vie bonne ou mauvaise...

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ahmed II

Sweet & Sour
Vous avez écrit: "La vie est bonne pour quiconque est attentif, l'avez-vous remarqué aussi ?"
Et belle également? Les Hindous appelle cette perception "maya", ou illusion. Elle est bonne et belle superficiellement ou de manière discriminatoire. Le fond est mauvais et laid, c'est la nature intrinsèque du monde. Un lieu de souffrance, comme définition et qualité conviendrait mieux. Mais comment expliquer ces vérités à l'amoureux qui, lui ou elle, par définition, est aveugle.
 

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Le fond est mauvais et laid, c'est la nature intrinsèque du monde. Un lieu de souffrance, comme définition et qualité conviendrait mieux. Mais comment expliquer ces vérités à l'amoureux qui, lui ou elle, par définition, est aveugle.

Ce n'est hélas pas du pessimisme mais l'analyse lucide de celui qui refuse de se raconter des histoires.

Cela me rappelle les gnostiques : face à un coucher de soleil, ils voient la beauté, mais n'oublie pas que sous leurs pieds ce ne sont que des insectes qui grouillent et s’entre-dévorent. Le monde n'a que la beauté que l'on veut bien y voir : tout ou presque est fondé sur une violence que l'on se plait à zapper...
 
"La vie oscille, comme un pendule, de droite à gauche, de la souffrance à l'ennui." Le monde comme volonté et comme représentation de Schopenhauer

Dommage que je n'ai pas le droit de mettre de liens... Il y a un excellent texte de lui : "Les douleurs du monde"...
 
Quelqu'un a écrit (en anglais, voici la traduction) :Les souffrances des Pandavas et Draupadi, Nala et Damayantî, Savitri et Satyavân, (personnages héroiques du Mahabharata) clairement nous explique le fait ou la dure vérité que le but de la vie ou la perfection ne peut être atteint qu'à travers la douleur et la souffrance. La douleur est le moyen par lequel l'homme est moulé, disciplinés et renforcé. Tout comme l'or impur est transformé en or pur en le faisant fondre dans le creuset, de même aussi l'homme impur et imparfait faible est rendu pur, parfait et fort, en étant fondu dans le creuset de la douleur et la souffrance. Par conséquent, il ne faut pas avoir peur de la douleur et des souffrances. Elles sont une bénédiction déguisée. Elles sont les yeux des ouvreurs. Elles sont des enseignantes silencieuses. (---)

Le message du Mahabharata est le message de la Vérité et de la Droiture. La grande épopée produit un réveil moral dans les lecteurs et les exhorte à marcher sur le chemin (---).

Ma réponse: (mais je n'ai pas le temps de traduire, je poste tel quel)

That's not a good news. Pains are not an incentive for fallen souls which is the condition of the present age, to be fallen. The Pandavas are not ordinary human beings. There is no comparaison. They were demigods. Or extraordinary living entities put in power by God himself. When Krishna left the Earth, all the good qualities went with him. We believe that the path is much more full of joy than suffering. We should not put the cart before the horse. This is my humble opinion of my understanding of the Mahabharata.
 

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«Jeanne avait horreur d'entendre parler de son âge. Elle voulait l'ignorer. La jeunesse de sa silhouette, la jeunesse de son optimiste, la jeunesse de son élégance, l'aidaient à refuser l'idée du temps qui passe. Mais cela n'empêche pas le temps de passer.» Jacqueline de Romilly, de l'Académie française, dans son livre sur sa mère "Jeanne".
À ce moment-là, sa mère avait 58 ans, l'âge de ma femme.
 
Elle n'est ni bonne ni mauvaise, son évolution semble impitoyable aux déprimés, aux faibles, aux malades. Ce sont là des attributs humains.

La vie est logique, elle coule comme un fleuve impassible, portant les barques des individus, le tout est de savoir si la barque ne permet pas l'entrée de l'eau… c'est le travail des éducateurs, des médecins et des psychologues.

Je pense que la vie n'est ni juste ni injuste, elle est ce qu'elle est… à nous de tenter, honnêtement, d'en faire bon usage.
Mais aujourd'hui... ?!!
 
«Jeanne avait horreur d'entendre parler de son âge. Elle voulait l'ignorer. La jeunesse de sa silhouette, la jeunesse de son optimiste, la jeunesse de son élégance, l'aidaient à refuser l'idée du temps qui passe. Mais cela n'empêche pas le temps de passer.» Jacqueline de Romilly, de l'Académie française, dans son livre sur sa mère "Jeanne".
À ce moment-là, sa mère avait 58 ans, l'âge de ma femme.

J'ai bien aimé cette lecture...
 
Ce n'est hélas pas du pessimisme mais l'analyse lucide de celui qui refuse de se raconter des histoires.

Cela me rappelle les gnostiques : face à un coucher de soleil, ils voient la beauté, mais n'oublie pas que sous leurs pieds ce ne sont que des insectes qui grouillent et s’entre-dévorent. Le monde n'a que la beauté que l'on veut bien y voir : tout ou presque est fondé sur une violence que l'on se plait à zapper...

La vie est un fardeau... Que de souffrances, que d'injustices, que de violences, que de haine ! Les plus heureux sont ceux qui n'ont jamais été...
 
Notre insistance à considérer le monde laid et méchant a rendu le monde laid et méchant...

Il n'y a , à mon sens de laid et méchant que les considérations qui veulent à tout prix hiérarchiser, en s'appuyant sur un instant et un lieu, au dépend de la totalité.

C'est comme ces phrases qui commencent par : " de toute façon..."
 
Elle n'est ni bonne ni mauvaise, son évolution semble impitoyable aux déprimés, aux faibles, aux malades. Ce sont là des attributs humains.
Salut l'indien, merci d'avoir donner ton avis.
Je ne comprends pas vraiment ton point de vu. L'évolution ne semble pas, c'est une réalité: la vie est un enfer oû de temps à autre il y a un faible rayon de soleil qui apparaît "aux déprimés, aux faibles, aux malades" comme un lieu neutre. Tu fais-là du relativisme renforcé par quelques idéologies ficelées avec des conceptions monistes: tout est Un.
À moins que je ne me trompe.
Un fait est pourtant clair: le type qui a tué les enfants à Toulouse devant leur école a créé une douleur sans pareille dans leur coeur de leurs parents. Un de ceux-là était directeur; il n'était pas faible, ni déprimé, ni malade; mais maintenant est tout cela -et plus.
 
Salut l'indien, merci d'avoir donner ton avis.

Salut l'ami, l'indien te salue,:cool:

Non, pas de relativisme ni autre conception moniste !

Un de ceux-là était directeur; il n'était pas faible, ni déprimé, ni malade; mais maintenant est tout cela -et plus.

Nous n'en savons rien ! Mon exemple ne peut s'appliquer à ces malheureux.

L'expression "évolution" est, ici, synonyme de : cheminement, mouvement… etc., Aucun rapport avec cette même expression que beaucoup mettent en dualité avec le créationnisme. En ce qui me concerne cette dualité ne me gène nullement. Science et Religion sont deux concepts ayant leur propre explication, sans qu'il soit besoin de les opposer, c'est tout !

Par cette phrase : " l'évolution de la vie semble impitoyable aux déprimés, aux faibles et aux malades "
j'ai voulu dire (je reprends, là, pour l'exemple, ce " type " que tu as cité…) que pour un tel individu (et aussi pour d'autres) si il y a eu déprime, faiblesse ou autre, c'est que probablement, au lieu de tenter de percer le brouillard qui l'entourait, il s'est appesanti sur ses échecs. A-t-il tenté de se demander pourquoi il a échoué ? Et quels moyens utiliser pour éviter un second échec ? Non ! Et il recommence avec les mêmes armes, ce qui est absurde (rien à voir ici avec les armes conventionnelles …). Encore un autre essaie … et encore un autre échec, il pousse à fond, s'énerve, s'affole ; et il s'enfonce de plus en plus, et pointe sa colère sur la malchance sans se demander si ses échecs ne sont pas dû à un blocage intérieur !

Sa conclusion, sa triste conclusion… ce sont les autres ; de tte façon il en est sûr " on lui a dit et ceux qui lui ont dit, savent ", il en était convaincu !
Autrement dit, son esprit devait se défaire de toutes les choses qui y étaient réunies, sûrement par besoin de sécurité qu'on lui a fait croire, et par cette phrase, j'ajoute que les "dieux" et autres vertus qu'on lui a fait croire, devaient être rendus à ceux qui les lui avaient crées !

La suite, la triste suite, nous la connaissons…


" la vie est un enfer où de temps à autre il y a un faible rayon de soleil qui apparaît… etc.,"
Cela étant il me semble que cette phrase a un " parfum " de pessimisme, si je puis dire.

La vie n'est ni un enfer ni un paradis, elle est ce que nous en faisons, et à cela, je pense qu'il suffit de voir ttes choses dans un enchaînement lucide, il n'y a de compliqué que ce qui n'est pas dans l'ordre et dans le rythme universel.



PS :Je dois terminer ce post maintenant… le marchand de sable commence à ce manifesté (je viens de rentrer de mon taf, permanence oblige…)

Salut l'ami ….
 
JM852 dit :
La vie n'est ni un enfer ni un paradis, elle est ce que nous en faisons, et à cela, je pense qu'il suffit de voir ttes choses dans un enchaînement lucide, il n'y a de compliqué que ce qui n'est pas dans l'ordre et dans le rythme universel.

Parfaitement exact, et celui qui l'a compris pourra vivre plutôt que tenter de survivre.
Nous avons tous le choix.
 
Nous n'en savons rien ! Mon exemple ne peut s'appliquer à ces malheureux.
Tu parles de qui? Moi je parle du directeur de l'école dont sa fille a été tuée. Décimé par la mort de sa fille, il continuera à enseigner dans cette école. Pourquoi ton exemple ne peut pas s'appliquer à ces malheureux? Tu parles en général, non? J'ai souligné le mot "semble" pour dire que la souffrance n'est pas une illusion mais véritable. La perte d'un être proche est un malheur.

Je n'employais pas "évolution" dans le sens biologiques, mais des moeurs, comme je l'ai écrit.

Je ne parlais pas du fou mais des victimes... :confus: Je ne comprends pas pourquoi tu t'apesantis sur sa condition. C'est la souffrance des victimes que visait mon propos.

Effictivement, je suis pessimiste. La vie n'est pas ce que nous en faisons. C'est elle qui nous fait. Nous ne sommes que poussière. Lorsque le vent souffle, il nous balaye, lorsque la terre tremble, elle nous engloutit. C'est cette réalité qui est lucide à mes yeux. La souffrance et le malheur font partie intégrante de ce monde. Le bonheur et le plaisir doivent être compris comme une bénédiction du ciel quand quelqu'un peut en jouir temporairement. Car tout le monde souffre à un moment ou un autre. Ce monde n'a rien à voir avec le paradis; il ressemble plus à un enfer. Il suffit juste d'ouvrir le journal chaque jour pour s'en rendre compte.

A+ et bon calumet de la paix ;)
 
JM852 dit :
La vie n'est ni un enfer ni un paradis, elle est ce que nous en faisons, et à cela, je pense qu'il suffit de voir ttes choses dans un enchaînement lucide, il n'y a de compliqué que ce qui n'est pas dans l'ordre et dans le rythme universel.

Parfaitement exact, et celui qui l'a compris pourra vivre plutôt que tenter de survivre.
Nous avons tous le choix.
Bonjour,

Merci pour votre intervention !

Votre intervention me rappel que " Savoir " réfléchir à la suite d'une lecture est aussi un Art de la réflexion, cela permet de " Comprendre " et donc de savoir mener correctement une discussion, et se garder de critiques trop rapides. Ce qui me fait dire qu'une pensée qui s'alimente de ses propres réflexions risque de tourner en rond.

En parcourant différents sujets, j'ai l'impression que certains comprennent ce que qu'ils veulent comprendre, mais pas ce qu'il faut comprendre. Dommage ! :(
Mais bon…
 
Ce que j’aime avec l’autrefois des lunes d’antan, c’est que les indigènes racontaient des histoires au lieu de gloser;
des histoires si imagées, si réalistes dans l’extraordinaire que les philosophes, comparés à eux, ressemblaient à des tailleurs
découpant aux ciseaux et recousant à l’aiguille les structures formant le vivant.
 

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En parlant de Mircéa Éliade qui prenait l'avion alors qu'il est âgé, on lit dans sa biographie*: «C'était un vol très mauvais, les gens commençaient à craindre le pire. Il m'a dit qu'il était convaincu qu'après la mort l'âme continue d'exister sous une autre forme parce que, autrement, ce serait un terrible gâchis. Durant la vie l'âme est capable de choses si remarquables qu'elle doit certainement être utilisée d'une manière nouvelle qui échappe à notre compréhension. Et il faut dire qu'il parlait très sérieusement. »

* Florin Turcanu
 
Une main pleine d'argent vaut plus que deux mains pleines de vérité. L'évolution
du bien est un mythe, le mal partout se déploie comme s'il était chez lui.
 

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Toutes les religions, dit-on, sont bonnes. Comme on dit toutes les voies mènent à Dieu. Ce qui est beau et social. Le plus grand tort que l’on puisse faire aux hommes c’est qu'une portion de l'humanité tente de réduire la totalité ou un grand nombre d'entre eux à son unique perception de la vérité en laminant les différences. Le peuple, la société ou la religion qui entend jouir de ses intimes convictions et de ses prérogatives dans le partage et l’acceptation de la diversité, ce peuple, cette société ou cette religion est une ressource inépuisable de connaissances, de progrès et d’amour.
 
la vie est un enfer oû de temps à autre il y a un faible rayon de soleil qui apparaît
La beauté, la laideur, des concepts qui se définissent par rapport à l'humain, sa perception des choses, ses besoins. La vie n'est ni belle ni laide en soi. seulement, il nous arrive à tous d'avoir cette illusion de la laideur car celle-ci opresse l'esprit infiniment plus que la bonté et la beauté le font.
 
La peur, le mal, la souffrance, l'horreur, la terreur, l'angoisse, sont définissables par rapport à l'humain et sont bien réels, car même les animaux les expérimentent, et les plantes. Quand vient un enfant au monde, on se réjouit, quand il meurt, on pleure. Illusion ou non c'est une réalité qui nous submerge tous, sauf peut-être celui qui est insensible, qui n'a plus de sens, qui est mort-vivant, s'il en est.
 
La peur, le mal, la souffrance, l'horreur, la terreur, l'angoisse, sont définissables par rapport à l'humain et sont bien réels, car même les animaux les expérimentent, et les plantes. Quand vient un enfant au monde, on se réjouit, quand il meurt, on pleure. Illusion ou non c'est une réalité qui nous submerge tous, sauf peut-être celui qui est insensible, qui n'a plus de sens, qui est mort-vivant, s'il en est.
Par "illusion" j'entends cette tendance à voir, en ce que vous énumérez ici, un lien direct avec l'Être, sans préciser que notre perception, au sens large, constitue pour ainsi dire le creuset de la terreur, de l'angoisse, du plaisir... Ce que je pointe ici, c'est cette propension à accuser plus crûment l'impacte de ce qui nous oppresse, comparativement à l'impacte de ce dont on tire, disons "satisfaction". Ceci est de l'ordre de l'humain, non la nature immanente des choses. Et j'en viens à mon propos, pour vous dire qu'un travail sur soi peut en effet ramener à proportions égales les deux ressentis qu'on oppose ici, légitimement ou pas. question d'équilibres...
 
Par "illusion" j'entends cette tendance à voir, en ce que vous énumérez ici, un lien direct avec l'Être, sans préciser que notre perception, au sens large, constitue pour ainsi dire le creuset de la terreur, de l'angoisse, du plaisir...

Je ne comprends ce qu'est ce lien -direct- avec l'Etre. Personnellement, je ne fais pas de lien, ni ne vois comment c'est possible. Mais je dis cela comme ça, en attendant votre explication.
Je ne comprends pas non plus tout le reste de la phrase, dont le sens du verbe "préciser" et l'expression "au sens large", ni "constitue... le creuset".
Vous parlez un langage... je dirais ésotérique, en tout cas qui ne m'est pas familier. Effectivement, j'insiste plus sur le côté sombre de l'existence car je considère qu'elle est ainsi, mais il y a bien évidemment de la satisfaction pour quelqu'un qui n'est pas trop difficile. Mais l'homme ou la femme sensé est bien conscient qu'il vit toujours sur le bord d'un gouffre et qu'à n'importe quel moment il peut y disparaître.
Je suis tout à fait d'accord pour dire qu'un travail sur soi conduit toujours à bénéfique pour l'individu.
 
La " Vie " n'est que la " Vie ", rien de plus, ni bonne ni mauvaise, le " miracle de la Vie " est rare, un bien précieux dans l'Univers.

La " Vie " est une suite que l'on espère sans fin de naissances, d'existences et de morts, ce " cercle de la Vie ".

Le seul " Mal " qu'il y a c'est la cruauté gratuite que l'on retrouve parfois dans certaines espèces.
 
Je ne comprends ce qu'est ce lien -direct- avec l'Etre. Personnellement, je ne fais pas de lien, ni ne vois comment c'est possible. Mais je dis cela comme ça, en attendant votre explication.
Je ne comprends pas non plus tout le reste de la phrase, dont le sens du verbe "préciser" et l'expression "au sens large", ni "constitue... le creuset".
Vous parlez un langage... je dirais ésotérique, en tout cas qui ne m'est pas familier.
Il n'y a rien d'ésotérique dans ce que je dis ! et je vais tenter de m'expliquer.
Lorsque je parle de " lien direct ", c'est pour expliquer le caractère illusoire de la laideur, de la beauté, du bien, du mal… " illusoire " en ce sens que ces notions (bien, mal, beau, laid…) ne sont pas les traits définitoires des choses. Ce qu'on désigne par bon, mauvais...n'a pas ces qualités en soi, indépendamment de tout. Les choses ne sont pas bonnes, mauvaises...par définition. c'est notre perception qui les conçoit ainsi, et nous procure l'illusion qu'en soi elles sont belles, laides…L'illusion se fait donc au moment où l'on ne peut pas penser notre perception comme phénomène qui façonne notre jugement, et de croire coller des qualificatifs directement sur les choses, alors qu'en réalité, c'est à partir de notre perception du monde, perception au sens large, que tout ceci se fait ( je parle de perception au sens large dans le sens d'une définition extensive du mot, c'est-à dire la perception comme objet d'étude de la " psychologie cognitive " et la perception comme objet d'étude de la " philosophie de la perception ". Autrement dit, tout ce que vous pouvez comprendre à partir du mot " perception " y est inclus). C'est parce que les choses ne sont ni bonnes, mauvaises, belles, laides, mais perçues comme telles par l'Homme, que j'ai justement parlé d'un travail sur soi. si les choses étaient mauvaises en soi, on ne pourrait rien y faire, mais sur nous-mêmes nous pouvons, comme je l'ai dit, faire un effort, dans le sens de la pondération. J'espère avoir été plus clair. vous me le direz ! ;)
 
Effectivement, j'insiste plus sur le côté sombre de l'existence car je considère qu'elle est ainsi, mais il y a bien évidemment de la satisfaction pour quelqu'un qui n'est pas trop difficile. Mais l'homme ou la femme sensé est bien conscient qu'il vit toujours sur le bord d'un gouffre et qu'à n'importe quel moment il peut y disparaître.
Je suis tout à fait d'accord pour dire qu'un travail sur soi conduit toujours à bénéfique pour l'individu.
Et pour le reste, je pense que personne ne pourrait vivre en portant constamment sur sa conscience l'idée que dans la vie, il avance au bord d'un gouffre. à mon sens, l’être sensé est celui qui tient dans sa vie les repères qui lui permettront d'avancer, tout en étant conscient que la vie peut tout aussi bien le porter au nues comme le descendre aux enfers, avec toutes les nuances qui peuvent exister entre ces deux extrèmes, et qu'à tout moment tout peut basculer pour lui, pour le meilleur comme pour le pire, quelles que soient les précautions qu'il peut prendre. c'est mon avis.

cordialement
 
l’être sensé est celui qui tient dans sa vie les repères qui lui permettront d'avancer, tout en étant conscient que la vie peut tout aussi bien le porter au nues comme le descendre aux enfers,

C'est cela. Comme tu le dis, la vie décide en grande partie pour nous. "à tout moment tout peut basculer pour lui", c'est le gouffre dont je parlais, "quelles que soient les précautions qu'il peut prendre". La différence entre toi et moi, si j'ai bien compris, c'est que tu considères que la vie est un bonheur alors qu'en ce qui me concerne elle est une tragédie.

Entre parenthèses, je ne suis pas philosophe, par conséquent je ne spécule pas sur les qualités des choses essentielles. Quand un enfant est beau, je n'ai pas besoin d'un expert pour me le confirmer. Si le soleil tape, je dois protéger ma peau du soleil. Je le sais par expérience et par instruction. Fumer, me fait cracher du mucus noir le matin, et pour cette raison je ne fume pas. Une femme sexy est excitante. Ce n'est pas subjectif, tout le monde expérimente ces phénomènes.
 
Entre parenthèses, je ne suis pas philosophe, par conséquent je ne spécule pas sur les qualités des choses essentielles. Quand un enfant est beau, je n'ai pas besoin d'un expert pour me le confirmer. Si le soleil tape, je dois protéger ma peau du soleil. Je le sais par expérience et par instruction. Fumer, me fait cracher du mucus noir le matin, et pour cette raison je ne fume pas. Une femme sexy est excitante. Ce n'est pas subjectif, tout le monde expérimente ces phénomènes.

Slt,

Il ne spécule pas non plus.
Oui, tu n'as pas besoin d'un expert pour te dire qu'il est beau, c'est toi l'expert et, cet enfant répond à ta propre conception de la beauté.
Tu ne fumes pas parce tu as décidé que cracher du mucus est mal etc.
Biensur que c'est subjectif, à moins que tu ne sois que matière..dans ce cas je t'envie:D
 
Hi,
Slt,

Il ne spécule pas non plus.
Oui, tu n'as pas besoin d'un expert pour te dire qu'il est beau, c'est toi l'expert et, cet enfant répond à ta propre conception de la beauté.
Tu ne fumes pas parce tu as décidé que cracher du mucus est mal etc.
Biensur que c'est subjectif, à moins que tu ne sois que matière..dans ce cas je t'envie:D
Pourquoi ?
 
C'est cela. Comme tu le dis, la vie décide en grande partie pour nous. "à tout moment tout peut basculer pour lui", c'est le gouffre dont je parlais, "quelles que soient les précautions qu'il peut prendre". La différence entre toi et moi, si j'ai bien compris, c'est que tu considères que la vie est un bonheur alors qu'en ce qui me concerne elle est une tragédie.
Mais non ! Pour moi la vie n'est ni foncièrement bonne, ni foncièrement mauvaise. Il n'y a en elle aucun cours tracé vers la tragédie, ni vers le bonheur. Il y a de tout cela, et à chacun son lot. Mais il est clair que chez beaucoup d'individus, la balance penche très avant vers le malheur, et pour d'autres ( beaucoup moins nombreux ) vers le bonheur. C'est dans cette optique qu'on peut dire alors qu'il y a plus de malheureux dans le monde que d'heureux. Simple question de statistique, finalement :D


Entre parenthèses, je ne suis pas philosophe, par conséquent je ne spécule pas sur les qualités des choses essentielles. Quand un enfant est beau, je n'ai pas besoin d'un expert pour me le confirmer. Si le soleil tape, je dois protéger ma peau du soleil. Je le sais par expérience et par instruction. Fumer, me fait cracher du mucus noir le matin, et pour cette raison je ne fume pas. Une femme sexy est excitante. Ce n'est pas subjectif, tout le monde expérimente ces phénomènes.
Vous avez tout à fait raison ! seulement moi, j'essaye de penser ces ressentis pour les comprendre, les situer, tenter de mieux les orienter, les équilibrer. Je les pense sans pourtant philosopher, où plutôt sans utiliser à aucun moment les codes de la philosophie pour ce faire. je suis, contrairement à ce que je peux laisser penser, beaucoup dans la conscience immédiate et l'intuition, seulement je ne m'en contente pas.
 
Pour moi la vie n'est ni foncièrement bonne, ni foncièrement mauvaise. Il n'y a en elle aucun cours tracé vers la tragédie, ni vers le bonheur.

À ce que je sache, tout le monde vient au monde causant la souffrance et, des fois, la mort à leur génitrice; tout le monde tombe malade, tout le monde vieillit et tout le monde meurt. Il n'y a pas d'exception. "C'est un cours tracé vers la tragédie." Quand ma grand-mère est morte, cela n'avait rien à voir avec le bonheur. Je l'adorais. Et à tout moment, je crains pour la vie de mes parents qui sont très âgés. Le jour de leur disparition sera un grand malheur pour moi. Cependant, ma vie est un bonheur, si je peux le dire ainsi. A part ma grand-mère, je n'ai rien connu de mauvais. Je remercie Dieu. Mais il suffit que j'écoute les infos pour me rendre compte que je suis privilégié. Je peux dire objectivement qu'ils ne sont pas nombreux les gens qui ont cette chance. Le seul fait d'avoir connu, alors que j'étais jeune, une femme fidèle qui m'a rendu heureux et qui dans mon âge avancé est devenue ma meilleure amie, seulement cet aspect de l'existence devrait me permettre d'affirmer que la vie est belle ; jamais je ne suis tombé dans cette illusion.
 
À ce que je sache, tout le monde vient au monde causant la souffrance et, des fois, la mort à leur génitrice; tout le monde tombe malade, tout le monde vieillit et tout le monde meurt. Il n'y a pas d'exception. "C'est un cours tracé vers la tragédie." Quand ma grand-mère est morte, cela n'avait rien à voir avec le bonheur. Je l'adorais. Et à tout moment, je crains pour la vie de mes parents qui sont très âgés. Le jour de leur disparition sera un grand malheur pour moi. Cependant, ma vie est un bonheur, si je peux le dire ainsi. A part ma grand-mère, je n'ai rien connu de mauvais. Je remercie Dieu. Mais il suffit que j'écoute les infos pour me rendre compte que je suis privilégié. Je peux dire objectivement qu'ils ne sont pas nombreux les gens qui ont cette chance. Le seul fait d'avoir connu, alors que j'étais jeune, une femme fidèle qui m'a rendu heureux et qui dans mon âge avancé est devenue ma meilleure amie, seulement cet aspect de l'existence devrait me permettre d'affirmer que la vie est belle ; jamais je ne suis tombé dans cette illusion.
Je m'excuse d'avoir autant tardé à vous répondre, et j'aimerais vous dire qu'un nouveau-né est d'abord un événement heureux ! le bonheur qu'il procure à ses parents et à ses proches est sans commune mesure avec les douleurs causées à sa mère. Par ailleurs, il est vrai que la perte d'un être cher n'a rien à voir avec le bonheur. J'ai perdu mon père il y a quatre ans de cela et j'en ai longtemps souffert. Cette triste situation m'a beaucoup rapproché de ma mère, de mes frères, car la valeur et l'amour que je leur portais me sont apparus plus nettement depuis. Et je vous invite à faire de même. Vos parent sont âgés, craindre à tout moment qu'ils disparaissent revient à les tuer ( Dieu vous les garde ) à tout moment dans votre esprit. profitez d'eux, tant qu'ils sont là !
La mort donne beaucoup de sens à la vie d'ici-bas. Elle crée en nous un sentiment " d'urgence " pour ainsi dire, et ce n'est pas rare que cela nous amène à repenser la valeur qu'on donne aux êtres et aux choses. Au demeurant, je ne sais pas dans quel système de valeurs vous vous situez. Pour moi qui suis musulman, la mort vous savez, n'est qu'un au revoir :D Mais je peux très bien concevoir ( je ne préjuge rien ) que la mort peut être un vrai supplice pour quelqu'un qui n'est pas dans l'ordre de la foi en Dieu. Et c'est aussi parce que je suis croyant que je ne peux pas concevoir la vie comme un tracé vers le mal. Je pense que dans la Vie il y a une complexité, une finesse et une subtilité qu'il serait dommageable de réduire à une confrontation manichéenne du bonheur et du malheur.
 
Et c'est aussi parce que je suis croyant que je ne peux pas concevoir la vie comme un tracé vers le mal.

Vous commettez la même erreur que lorsque je parlais du gouffre, vous interprétez en déformant le sens de mes propos, que vous n'avez pas saisi. Mais j'ai bien compris au-delà de cette confusion votre position. Chacun se couche comme il fait son lit. Merci pour ce partage.
 
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