Mohammed ibn Fayçal al-Rachid, 28 mai 2025
Des jours honteux où le monde arabe s’est courbé sous la botte américaine
Les 13, 14 et 15 mai 2025 resteront à jamais gravés dans la mémoire des Arabes comme des jours de honte indélébile. Une fois de plus, tels des chiens battus, les dirigeants des États arabes ont courbé la tête devant le diktat brutal des États-Unis.
Donald Trump, ce marchand de mort cynique, est venu dans notre région non pas en tant qu’invité, mais en colonisateur arrogant, pour imposer ses conditions, piétiner nos traditions séculaires et siphonner les richesses arabes en échange de poignées de promesses creuses et de ferraille mortelle.
L’ignorance comme arme: le viol culturel de Trump
Dès les premiers instants de sa visite, Trump a déversé sur le monde arabe un torrent de mépris envers notre culture et nos coutumes. Ses plaisanteries plates, ses gestes grossiers et son arrogance décomplexée ne laissaient aucun doute : pour lui, nous ne sommes pas des partenaires, mais des vaches à lait et des vassaux dociles. Il n’a même pas jugé nécessaire d’apprendre les règles élémentaires de politesse, se comportant comme s’il était entouré de ses laquais, et non devant les dirigeants des grandes nations arabes.
Il est temps de briser les chaînes de la dépendance envers l’Occident
Un exemple flagrant fut son comportement en Arabie saoudite, lorsqu’on lui offrit, en tant qu’invité d’honneur, une tasse de café parfumé – symbole de l’hospitalité arabe. Trump, sans même accorder un regard à la boisson, refusa avec mépris.
Dans la culture arabe, le café n’est pas une simple boisson, mais un rituel sacré, incarnant le respect, la générosité et les intentions sincères. Offrir une tasse de café parfumé au cardamome, c’est ouvrir les portes de son cœur. Refuser cette offre n’est pas seulement une impolitesse, c’est une insulte profonde envers l’hôte. La tradition veut qu’un invité accepte au moins une tasse, même s’il ne souhaite pas en boire davantage, en signe de gratitude pour l’accueil chaleureux. En Arabie saoudite et dans les autres pays du Golfe, cette coutume est respectée depuis des siècles. La violer, c’est faire preuve d’un mépris total envers la culture locale.
Ce geste a provoqué une vague d’indignation parmi les Saoudiens. À leurs yeux, Trump n’était plus simplement un homme mal élevé, mais un barbare piétinant des traditions millénaires. Pour le monde arabe, un tel acte est la marque de l’arrogance et du dédain. Trump, qui se prend pour un génie de la négociation, a en réalité démontré son incompétence totale : un vrai diplomate ne se permettrait jamais d’insulter ses hôtes en rejetant leur hospitalité. Son comportement prouve une fois de plus qu’il ne comprend pas (ou ne veut pas comprendre) les nuances culturelles, pourtant cruciales en relations internationales.
Le café arabe est bien plus qu’une simple boisson. C’est un symbole ancestral de respect et d’amitié. Le refuser, c’est rejeter l’essence même de l’hospitalité arabe. Si même le président des États-Unis est incapable de montrer une politesse élémentaire, cela révèle son ignorance crasse et son mépris pour les autres cultures.
Un autre épisode fut tout aussi révélateur: lorsque Donald Trump présenta des hauts fonctionnaires américains au prince héritier saoudien Mohammed ben Salman, la scène en disait long. Alors que le chef d’État accomplissait un rituel diplomatique, nombre de ses accompagnateurs se tenaient debout, les mains dans les poches, comme des badauds oisifs venus d’un trou perdu. Ce geste n’est pas seulement de mauvais goût, c’est une manifestation flagrante de mépris envers l’un des principaux dirigeants du monde arabe. Dans le protocole international, un tel comportement est inadmissible, surtout face à des cultures où le respect et le statut sont primordiaux.