L’abattage rituel divise le conseil communal de charleroi

belgika

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La loi permet de l’exécuter sans étourdissement jusque fin août.

À Charleroi, l’abattage rituel de la fête du sacrifice s’exécutera encore sans étourdissement cet été.

Une pratique jugée incompatible avec le bien-être animal mais que la législation wallonne n’abroge qu’à compter du 31 août.


Comme l’Aïd el-Kebir tombe deux semaines plus tôt, autour du 11, il n’y a aucun problème légal.



Pour le chef de groupe réformateur Nicolas Tzanetatos, cette convention met le PS-C + et Ecolo en contradiction avec leurs promesses de campagne.

C’est aussi un revirement par rapport à la position politique qu’ils avaient adoptée au parlement régional.

C’est à une majorité élargie au PTB, contre l’opposition MR, que la convention rééditée sur les mêmes bases qu’en 2018, sous l’échevinat du MR Cyprien Devilers, a été validée. "En tant qu’autorité publique, nous devons trouver un équilibre entre les impératifs de sécurité et de salubrité publiques d’une part, et le respect à la fois de la liberté de culte et du bien-être animal", a expliqué l’échevine Françoise Daspremont (PS) en charge de ces deux compétences.


Dans cet esprit, la proposition inscrite à l’ordre du jour prévoyait de renouveler le dispositif de l’an passé et l’octroi d’un subside de 20 000 euros à la communauté islamique, à l’instar des aides accordées notamment aux fabriques d’église.


Pourquoi ne pas avoir anticipé l’entrée en application de la législation wallonne ?

À cette question, l’échevine répond en disant vouloir favoriser la recherche d’un consensus avec les citoyens. "À la rentrée de septembre, nous mettrons en place un conseil consultatif du bien-être animal", observe-t-elle.

Les membres de ce conseil seront issus de différents milieux : associatif, autorité publique, vétérinaire communale, représentants de la société civile. L’idée est de les associer à une réflexion avec le conseil consultatif des cultes qui a marqué son accord à la réédition de la convention.

"J’entends ainsi qu’un dialogue constructif permette d’apporter une réponse équitable à cette question, avec la volonté que les droits fondamentaux et le bien-être animal en sortent renforcés."


Le subside couvre exclusivement les abattages rituels à l’abattoir de Charleroi, à raison d’une intervention de 35 euros par mouton pour un coût net de 75 (quote-part de 40 euros pour les sacrifiants) et de 175 euros par bovin sur un coût net de 300 (quote-part de 125 euros).


Selon Daspremont, cette convention permet d’éviter l’abandon de carcasses sur la voie publique en plein été.

Et des pratiques clandestines par définition… incontrôlables.




 
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