Lahlimi alami : «70% des emplois au maroc sont indécents et précaires»

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اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
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Le chômage a baissé au 2e trimestre 2019, mais c’est surtout du fait de la rétraction de la population active que d’une plus importante création d’emplois. Bien au contraire, l’économie marocaine n’a généré que 7.000 postes nets, contre 117.000 au 2e trimestre 2018. Une situation due à la destruction d’emplois dans le rural, induisant plus de précarité.

Le taux de chômage a baissé à 8,5% au 2e trimestre 2019, contre 9,1% un an auparavant. Faut-il pour autant crier victoire ? Baisse du chômage ne rimant pas forcément avec hausse des créations d’emplois. Au terme du trimestre précédent, l’économie marocaine n’a créé que 7.000 postes d’emploi nets, soit 110.000 de moins qu’au 2e trimestre 2018. Comment alors expliquer la baisse du taux de chômage ? Il faut la chercher du côté de la population active : avec 12,18 millions de personnes au 2e trimestre 2019, celle-ci s’est réduite de 70.000 individus. Autant de personnes qui sont donc sorties du marché du travail. «La baisse du taux de chômage est principalement due à celle de la population active.

C’est vrai qu’il y a eu des créations d’emploi, mais celles-ci demeurent insuffisantes. Le secteur de l’industrie y compris l’artisanat a créé, par exemple, 43.000 postes, mais en parallèle, le secteur de l’agriculture, forêt et pêche en a perdu 176.000 et le BTP 27.000», nous déclare Ahmed Lahlimi Alami, Haut-commissaire au Plan. À l’en croire, il s’agit d’une baisse en trompe-l’œil, car le monde rural a perdu en un an 125.000 emplois (du fait notamment d’une campagne agricole plutôt maigre autour de 52 millions de quintaux). Une situation qui, selon lui, fait gonfler les chiffres des emplois précaires dans les villes. Un constat récurrent. «Il s’agit d’un problème structurel. À chaque fois que l’activité dans le monde rural baisse, nous remarquons une importante hausse des emplois en milieu urbain. Il ne s’agit pas ici d’une mobilité de productivité comme dans les pays développés, mais d’une mobilité de précarité. Ici, les deux secteurs de prédilection sont le BTP et les services. Actuellement, le BTP est en crise, alors on se rabat sur les petits boulots qui ne produisent pas de valeur ajoutée et qui gonflent à leur tour les emplois dans les services», développe Lahlimi............

 
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