L’ambassadeur américain évoque le droit d’annexer

Pas surpris en plus des complices et des lâches
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David Friedman a brisé un tabou en disant que l’É tat héb reu avait le droit d’annexer «une partie» de la Cisjordanie occupée.
David Friedman, l’ambassadeur des États-Unis à Jérusalem, a brisé un tabou de la diplomatie internationale. Dans un entretien au New York Times, le diplomate connu pour son engagement en faveur du sionisme religieux a soutenu une annexion partielle par l’É tat hé breu de la Cisjordanie, un territoire occupé par Is raël depuis plus de cinquante ans. «Sous certaines circonstances, je pense qu’Israël a le droit de conserver une partie, mais pas toute, de la Cisjordanie» a-t-il affirmé. Maladresse ou ballon d’essai, ses propos n’ont pas été repris à son compte par le département d’État.

Où en est l’occupation israélienne de la Cisjordanie?
David Friedman s’est gardé d’indiquer si la validation du principe du rattachement de territoires palestiniens à Isra ël s’effectuerait dans le cadre de la négociation d’un plan de paix israélo-palestinien ou après une décision unilatérale du gouvernement israélien. Maintes fois évoqué mais jamais présenté, le plan Trump a été rejeté d’office par l’Autorité palestinienne, qui a coupé les ponts avec Washington. Benyamin Nétanyahou a, lui, promis peu avant la clôture de la dernière campagne électorale de commencer à annexer les colonies juives de Cisjordanie.
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Ex-conseiller juridique de Trump dans ses affaires de faillites, David Friedman est proche du président. Il était aussi un généreux donateur des projets d’implantation juive dans ce que les colons considèrent être la terre biblique de Judée-Samarie. Il fait partie avec Jared Kushner, gendre et conseiller principal, et l’envoyé spécial Jason Greenblatt des architectes de l’équipe présidentielle en charge de ce que Trump a appelé le «deal du siècle» avant de réviser à la baisse ses ambitions.

Figaro.fr
 
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