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L'arabe est la langue du sexe
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[QUOTE="FPP75, post: 4628111, member: 143861"] Un livre incontournable L'auteur renverse l'inconscient supposé de la femme arabe qui, si elle refuse un homme, celui-ci est persuadé que sa pudeur ancestrale l'empêche d'aller avec tous les autres hommes. Il n'y a pas une femme arabe, il y a des femmes, qui prennent l'avion, la parole, et qui, si elles vont au hammam, ce n'est pas pour satisfaire un lecteur en mal d'exotisme mais pour retouver un plaisir lié à l'élément " eau ", comme elles iraient faire du shopping aussi bien, non pour échapper à une quelconque obsession ni pour plaire à une éventuelle belle-mère. Il y a dans son appropriation de ce lieu alourdi de stéréotypes, moins de connotations carcérales que d'entrer dans un café à Paris pour le personnage d'un roman français...il était temps ! Al Neimi traque le moindre cliché, le plus petit déterminisme. Elle est l'héritière non du joug que le monde (entier et non seulement arabe et en particulier musulman) a fait subir à la femme en usurpant les préceptes sacrés, ni de la mémoire de mille corps fouettés, emprisonnés, mais celle des corps jouissants, du " corps certain ", " corps de la langue ". Cette langue traversée dans son histoire par tant d'autres. Le corps n'est pas métaphorique, ni autobiographique, du moins il ne l'est pas autant que le corps poétique ; l'effet de surprise qui s'en dégage, le plaisir du texte, de l'image, retrouvée, inattendue, l'effet de caresse sont tels que le vertige est là. Cette belle leçon d'écriture l'est d'autant plus qu'elle s'impose comme telle, comme le fruit de lectures-expériences. La narratrice refuse le mot " amour ", et nous le devinons, non comme sentiment, mais comme " mot ", elle s'affranchit jusque de cela, de toutes les topiques de la passion romantique, elle ne le prononce pas, ne se prononce pas. Libre jusque dans le droit de ne pas dire. Le travail de suggestion est des plus fins. Nous entendons : je suis femme, mais en contrepoint, en sous-œuvre, " je suis écrivain ", elle s'applique à brouiller les pistes, tous ses amants finissent par se confondre en un même visage. C'est la légèreté inouïe et la complexité de l'histoire qui font la puissance de cette écriture. La narratrice se confesse et en même temps tout reste suffisamment elliptique pour que rien ne soit fixé. Mais savoir n'est plus la question, tant est grand le plaisir de la lecture, tant le dépaysement est vaste. Et tant le verbe est doux, et tranchant. Un livre incontournable, nécessaire, une réflexion sur la création. Sa modernité vient de là et elle nous emmène très loin, vers un passé qui se souviendrait de son avenir. A Paris, elle a déjà mêlé sa voix à celle de Nancy Huston, de Bernard Noël, Sophie Loizeau, élevant en incantation la Lettera Amorosa qui habille le Printemps parisien, en ces parvis poétiques où s'écrit la trace, volubile et vulnérable, la voix des corps qu'on n'oubliera pas. Nous attendons impatiemment la sortie de son livre dans les librairies tunisiennes, nous voudrons aussi le voir traduit sur toutes les lèvres du monde, poème libre. M.B.A. - journal le temps , Tunisie, 14 mars 2007 ( Paris) [/QUOTE]
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