L'arabe est la langue du sexe

FPP75

VIB
Livre " Borhan El Assal " par Salwa Al Neimi
La preuve par le miel

Il est difficile de trouver les mots justes, les mots forts, les mots nouveaux, tant ceux de Salwa Al Neimi sont saisissants et insaisissables. Oui, il faudrait tout réinventer, et l'appareil critique et les angles de vues, vaciller entre ses certitudes géopolitiques de rupture entre le Nord et le Sud, pour mesurer l'impact de cette prose qui fera date et qui promet d'être une des ondes de choc de ces dernières années.


Dès la quatrième de couverture, le ravage est là, nous sommes surpris et frémissants, sidérés :

" J'arrivais toujours à lui mouillée, et la première chose qu'il faisait était d'introduire son doigt entre mes jambes vérifiant l'onctuosité du " miel " comme il l'appelait, le goûtant, m'embrassant et s'enfonçant profond en ma bouche ".

Très vite, nous croyons à une version arabe de Catherine M. (ce qui, déjà, n'est pas sans être assez provocateur) mais ce n'est qu'une impression ; nous passons dans la même phrase, naturellement, comme dans une déduction qui conforterait la scène, à une citation du Prophète : " Nul d'entre vous ne prendra sa femme comme on prendrait une bête, et qu'il y ait entre vous un messager : le baiser et la conversation ". D'emblée, la narratrice se réclame de cet héritage musulman, insoupçonné aujourd'hui, pris au piège d'un obscurantisme inquiétant : " en cela, dit-elle de son amant, il était un excellent musulman. Et moi aussi ". Le mot audace pâlit à côté de ces quelques lignes qui sont à elles seules une déflagration, charriant des voix, des siècles, des corps, et les amenant jusqu'à nous, jusqu'à l'extrême contemporain.

Très vite aussi, à nouveau, la peur, la peur que ce ne soit que la " quatrième de couverture ", qu'un coup de marketing, ou encore, que l'annonce d'une longue glose et autres prêches mi-érudits mi-assommants qui exhiberaient longuement et étroitement, les trésors érotiques des littératures et traditions arabes.

Une Langue mielleuse

Si les auteurs et penseurs arabes francophones s'acharnent maladroitement à défendre, fièrement certes, leur culture en rappelant et argumentant -entre autres- sur la suavité de sa langue, voici une femme qui s'en empare, de sa langue, mielleuse, la particularise, nomme, détaille, comme une évidence qui ne pourrait passer par une autre preuve que celle-ci : " l'arabe est la langue du sexe pour moi. Aucune autre langue ne peut la remplacer à l'heure de la fièvre, y compris avec ceux qui ne la parlent pas, sans nul besoin de traduction, bien sûr ". Ce livre, Borhân el 'Assal, qui vient de paraître à Beyrouth, chez la prestigieuse maison d'édition de Ryad El-Rayyess (qui est aussi, disons-le, l'éditeur libanais de Mahmoud Darwich), et déjà salué par Onsi El Haj, est plus frappant que tout autre plaidoyer et plus subtil que toutes ces études mystico-exotico-orientalo-post-coloniales qui peinent à prouver à l'Occident que le monde qu'il considère aujourd'hui comme son opposé voire son ennemi a non seulement été libre, mais l'est encore, et continuera à l'être. D'ailleurs la couverture, peinture du tunisien Raouf Karray, épouse intelligemment le contenu. Al Neimi traite la " chose " différemment des romancières arabes (en quelque langue qu'elles écrivent) : aucune trace de féminisme, aucune revendication sociale. En s'affranchissant de toute volonté de défendre, de montrer, le livre n'aspire qu'à être, et est alors dans la rhétorique blanche.

Il excède les savoirs, la mémoire, il détruit nos repères, brise toutes les grilles de lecture. On accède aux sens. Pas de mariage forcé, ni de club de femmes, ni de viol, ni de schémas transgressifs. Salwa Al Neimi, épouse et mère dans la vie civile, polygame au moins, mais pas seulement, dans la fiction, rejoint, non pas par alliance, mais en portant le langage vers un souci d'historicité esthétique, le club très fermé de Hanan Al Cheikh, Ahlam Mostaghanmi, Assia Djebar, sans pour autant s'aligner sur leurs voix narratives. Elle n'étale pas non plus un manuel d'érotologie (encore moins de soufisme ou quelconque doctrine d'initiation) à l'usage de certains Européens et de certains Américains (dont elle raille les réflexes psychotiques post-11 septembre) et de certains hommes arabes libidineux noyés dans leur tristesse. Elle balaye d'un revers de main toutes sortes d'attentes et dévie au fur et à mesure du récit les horizons de lecture. Déroutes et détours. L'histoire se passe au Moyen-Orient (Damas), au Maghreb (Tunis), en France (Paris), dans un arabe très vivant qui mêle dialectes syriens et tunisiens, des mots en anglais, un contexte très français. Et qui nomme tous les actes sexuels, les parties du corps, intimes, qui souvent dans cette langue sont passées sous silence ou reformulées en périphrases. Tout ceci sans, à aucun moment, verser dans un registre familier. D'une fluidité incroyable, ce livre de la modernité d'une femme arabe nous charme, nous séduit.

A l'éclatement géographique répond l'effacement de toute catégorisation de la narratrice ; elle n'a pas d'âge comme " elle n'a pas d'âme ", nous ne savons jamais si elle est mariée, si elle est mère. Salwa Al Neimi ne prend pas de pseudonyme non plus ; quelle fatwa possible contre des textes du Coran et de la sunna cités littéralement ? A moins que dans nos contrées il soit d'usage de fêter les femmes, comme il y a environ une semaine Nawal Saadaoui -lorsque faute de scandale de mœurs elle aura réussi à devenir une excellente dramaturge- en déchaînant la coléreuse cabale de soi-disant cheikhs, simples frustrés qui veulent seuls détenir la Parole.

La vois des corps

Ce livre n'est ni celui d'une Nedjma, ni celui d'un Chebel. Il convoque tour à tour Al Tifâchi et Christine Angot. Il fait se répondre Ibn Arabi et René Char. Le paratexte était déjà vaste ; l'ouverture se fait sous le signe de Cavafy et Salim Rizk Allah. Mais aucun des hypertextes : Nefzaoui, Assuyuti, Tijani, n'alourdissent le texte d'arrivée qui fonctionne par allusions, par implicitations, par contaminations d'univers divers qui cohabitent, sans heurts, dans la vie quotidienne d'une femme arabe. Une ouverture inespérée sur des cultures qu'on croit en guerre, qu'on accuse d'être inconciliables, vécues sur le mode de l'homogénéité, sans autres blessures qu'intérieures. Et qui fascine, et qui nous donne cette énergie, cette puissance, cette avance sur les temps qu'est le métissage. Le tragique aujourd'hui serait d'exposer ces mélanges qui insupportent plus d'un tant on les pense impossibles.

L'auteur mène son jeu d'une main de " maîtresse ", habile et aimante. Le texte en parle moins qu'il les parle, ces héritages, il appelle moins la voix des morts que la voix des corps, la première phrase marque le tempo " il y a ceux qui invoquent les esprits, moi je convoque les corps ". Un corps libre, qui se déplace entre ces hommes qui portent des surnoms : " le penseur ", " le rapide ", dans ce monde où fidélité n'est pas exclusivité. Si l'auteur emprunte la forme des anciens manuels arabes, c'est pour mieux les subvertir, puisqu'une ironie diffuse, plutôt enjouée, sensuelle, enveloppe les ''entrées'' : " chapitre sur les mariages d'agréments et les livres érotiques ", " chapitre sur l'éducation et l'enseignement ", " chapitre sur le sexe et la ville arabe " etc. Tant de portes et autant de voies royales. Un récit iconoclaste malgré la présentation à tiroirs, qui mêle souvenirs d'enfance, journal intime et carnets de voyage, qui mêle réel et réminiscences...Al Neimi ne mime pas la tradition arabe, elle ne la commente pas, elle y entre, " Al Alfia " (ce personnage mythique, femme aux mille amants) passerait aujourd'hui de la parole à l'écrit, non comme substitut du corps, mais comme avatar, un acquis parallèle, une vie plus que la vie, une sortie de la vie, une extase. Al Neimi nous offre peut être là un autre livre " secret ", après son Livre des secrets. Un livre dont on a tant besoin aujourd'hui contre les enturbannés de tous bords, contre les extrémistes, et contre l'immense ignorance du monde occidental sur " l'être autrement ". Un livre qui écrit avec du Michaux, dans les amphithéâtres parisiens, à la cité universitaire, après le 11 septembre, en regardant Head on, Desperate housewives, Sex and the city et...Les Enfants du paradis. Il s'écrit contre la bêtise des hommes arabes, leur enfermement, leur peur, mauvais époux, maladroits patrons, mais parfois excellents amants.
 

FPP75

VIB
Un livre incontournable

L'auteur renverse l'inconscient supposé de la femme arabe qui, si elle refuse un homme, celui-ci est persuadé que sa pudeur ancestrale l'empêche d'aller avec tous les autres hommes. Il n'y a pas une femme arabe, il y a des femmes, qui prennent l'avion, la parole, et qui, si elles vont au hammam, ce n'est pas pour satisfaire un lecteur en mal d'exotisme mais pour retouver un plaisir lié à l'élément " eau ", comme elles iraient faire du shopping aussi bien, non pour échapper à une quelconque obsession ni pour plaire à une éventuelle belle-mère. Il y a dans son appropriation de ce lieu alourdi de stéréotypes, moins de connotations carcérales que d'entrer dans un café à Paris pour le personnage d'un roman français...il était temps !

Al Neimi traque le moindre cliché, le plus petit déterminisme. Elle est l'héritière non du joug que le monde (entier et non seulement arabe et en particulier musulman) a fait subir à la femme en usurpant les préceptes sacrés, ni de la mémoire de mille corps fouettés, emprisonnés, mais celle des corps jouissants, du " corps certain ", " corps de la langue ". Cette langue traversée dans son histoire par tant d'autres. Le corps n'est pas métaphorique, ni autobiographique, du moins il ne l'est pas autant que le corps poétique ; l'effet de surprise qui s'en dégage, le plaisir du texte, de l'image, retrouvée, inattendue, l'effet de caresse sont tels que le vertige est là.

Cette belle leçon d'écriture l'est d'autant plus qu'elle s'impose comme telle, comme le fruit de lectures-expériences. La narratrice refuse le mot " amour ", et nous le devinons, non comme sentiment, mais comme " mot ", elle s'affranchit jusque de cela, de toutes les topiques de la passion romantique, elle ne le prononce pas, ne se prononce pas. Libre jusque dans le droit de ne pas dire.

Le travail de suggestion est des plus fins. Nous entendons : je suis femme, mais en contrepoint, en sous-œuvre, " je suis écrivain ", elle s'applique à brouiller les pistes, tous ses amants finissent par se confondre en un même visage. C'est la légèreté inouïe et la complexité de l'histoire qui font la puissance de cette écriture. La narratrice se confesse et en même temps tout reste suffisamment elliptique pour que rien ne soit fixé. Mais savoir n'est plus la question, tant est grand le plaisir de la lecture, tant le dépaysement est vaste. Et tant le verbe est doux, et tranchant. Un livre incontournable, nécessaire, une réflexion sur la création. Sa modernité vient de là et elle nous emmène très loin, vers un passé qui se souviendrait de son avenir.

A Paris, elle a déjà mêlé sa voix à celle de Nancy Huston, de Bernard Noël, Sophie Loizeau, élevant en incantation la Lettera Amorosa qui habille le Printemps parisien, en ces parvis poétiques où s'écrit la trace, volubile et vulnérable, la voix des corps qu'on n'oubliera pas. Nous attendons impatiemment la sortie de son livre dans les librairies tunisiennes, nous voudrons aussi le voir traduit sur toutes les lèvres du monde, poème libre.

M.B.A. - journal le temps , Tunisie, 14 mars 2007

( Paris)
 
heu, pas le temps de lire mais moi on m'a toujours dit le contraire, que quand il s'agissait de parler sexe ca se faisait en francais et pas en arabe car c'était trop vulgaire en arabe
 

FPP75

VIB
heu, pas le temps de lire mais moi on m'a toujours dit le contraire, que quand il s'agissait de parler sexe ca se faisait en francais et pas en arabe car c'était trop vulgaire en arabe

Effectivement, c'est la croyance collective !

La thése du livre est de démontrer le contraire !!

Après, il faut être une star en langue arabe !
 

MissTricinty

Ytnicirt SSiM!
franchement je ne dois pas parler le bon arabe parce que niveau romantisme :rolleyes: "aji hbtiti en tal3ou fel bayt ghadi nwouri lik seb3a samawi" ça me donne envie de fuir :D

"Come on babes, let's go to our room, i'll take you to the seventh sky" ... Ah yeaaaah Honney i'm coming i'm comiiinnnnngg LOL

"Viene mi querida, vamos en nuestra habitación, te lleve al séptimo cielo" ... yo Tambien!!

ou

"Aja re meri jaan, mujhe aur tum sat samaah jara hai"....... MDDDDDDRRRRRRRRRRRRR
 

Nakame

VIB
Cela m'a l'air intéressant...

Mais dans ce préambule, c'est quand même étonnant l'abstraction de l'homme Arabe.

Il a l'air indéfinissable, enfin, matérialisé seulement en amant sans visage.

Mais il existe bel et bien lorsqu'il s'agit de bêtises, d'enfermement, celui qui a emprisonné le plaisir de la femme....

Le plaisir d'une femme avec un homme arabe virtuel qui a "peut-être" existé mais qui n'existe plus.

Lors de sa sortie en Europe il est probable que ce livre s'enferme dans cet exotisme dont l'auteur se défend.
Je ne crois pas à un livre qui n'aspire qu'à être, il ne peut maitriser ce qu'il inspire au lecteur.
 

FPP75

VIB
Hier, le Voyageur m'a révélé sa devise : je baise, donc je suis. Il me la livre en français, dans la langue de Sade. Je la prends comme une boutade et je répéte après lui en riant.
Quand il parle en arabe, le Voyageur utilise ce verbe à la forme passive : je suis baisé. Cet emploi dépréciatif m'étonne de lui, car il se présente comme un baiseur invétéré, dans ses histoires. Il me vient à l'esprit que moi, j'aime ce verbe seul et libre : baiser, point.

Je baise donc je suis. Pourquoi ne puis-je le dire ni l'écrire en arabe ? En arabe, de nos jours, le mot "baiser" est banni. Le mot est un péché alors même que l'acte est légitime.

Cette hypocrisie me rappelle les écrits de al-jahez, grand écrivain du IXe siècle : Lorsqu'il est question de ***, de bite et de baise, ceux qui se prétendent ascètes et abstinents font mine d'être dégoutés et se renfrognent. La plupart sont aussi pauvres en savoir, générosité, noblesse d'âme et dignité qu'ils sont riches en fausseté et fourberie. Ces mots ont été inventés pour être employés. C'est un non-sens que de les inventer pour ne pas les utiliser.

Je traduis en arabe la phrase du Voyageur : Je baise donc je suis. Je baise, tu baises,....JE conjugue et je fouille le champ des dérivés. Sur mon écran, le correcteur orthographique a souligné tous les mots en rouge; il ne les connaît pas ! Lui aussi, est programmé pour la dissimulation. Cet ordinateur est une oie blanche. Un eunuque, plutôt. Qui a castré la langue. Qui a castré l'ordinateur. Qui m'a castrée.
 
franchement je ne dois pas parler le bon arabe parce que niveau romantisme :rolleyes: "aji hbtiti en tal3ou fel bayt ghadi nwouri lik seb3a samawi" ça me donne envie de fuir :D

"Come on babes, let's go to our room, i'll take you to the seventh sky" ... Ah yeaaaah Honney i'm coming i'm comiiinnnnngg LOL

"Viene mi querida, vamos en nuestra habitación, te lleve al séptimo cielo" ... yo Tambien!!

ou

"Aja re meri jaan, mujhe aur tum sat samaah jara hai"....... MDDDDDDRRRRRRRRRRRRR

super t'es une star de theatre c cocasse lol>.

je crois que l'arabe n'est pas une langue de sexe ca passe mieux en francais ou en italien mais ca me paraît vulgaire en arabe c'est meme debondant excusez moi le terme mais faute d'autre plus approprié
 

ruby_ghawi

Doctor ès Bitchology
je n'ai jms aimé les S.A.S ou la littérature érotique, je pense que ce genre de littérature n'est destiné qu'aux "mekboutin" :rolleyes:
 

ruby_ghawi

Doctor ès Bitchology
En l'occurence, il ne s'agit pas d'un livre érotique !

Pourtant d'après les extraits que tu ns as montré, je ne vois aucun genre auquel le rattacher à part le style érotique;)

ca ne déprécie en rien sa qualité littéraire, ni son style, ce n'est simplement pas ma tasse de thé;)

Pr moi un livre racontant une histoire basée sur le sexe est un livre érotique, ici l'auteur a néanmoins qqch d'original car il l'a rédigé en arabe et qu'il y place des termes et des références liés au sexe et rarement utilisés ds la littérature arabe, ms je crois savoir bien que je ne sois pas une gde connaisseuse, qu'abu nuwas a déjà fait cela il y a des siècles nn?

Ms si tu préfères on peut dire qu'il s'agit d'un manuel de vocabulaire axé sur la linguistique sexuelle arabe :D
 

FPP75

VIB
Pourtant d'après les extraits que tu ns as montré, je ne vois aucun genre auquel le rattacher à part le style érotique

ca ne déprécie en rien sa qualité littéraire, ni son style, ce n'est simplement pas ma tasse de thé

Pr moi un livre racontant une histoire basée sur le sexe est un livre érotique, ici l'auteur a néanmoins qqch d'original car il l'a rédigé en arabe et qu'il y place des termes et des références liés au sexe et rarement utilisés ds la littérature arabe, ms je crois savoir bien que je ne sois pas une gde connaisseuse, qu'abu nuwas a déjà fait cela il y a des siècles nn?

Ms si tu préfères on peut dire qu'il s'agit d'un manuel de vocabulaire axé sur la linguistique sexuelle arabe :D

Cette hypocrisie me rappelle les écrits de al-jahez, grand écrivain du IXe siècle : Lorsqu'il est question de ***, de bite et de baise, ceux qui se prétendent ascètes et abstinents font mine d'être dégoutés et se renfrognent. La plupart sont aussi pauvres en savoir, générosité, noblesse d'âme et dignité qu'ils sont riches en fausseté et fourberie. Ces mots ont été inventés pour être employés. C'est un non-sens que de les inventer pour ne pas les utiliser.


:D:D
 

ruby_ghawi

Doctor ès Bitchology
Cette hypocrisie me rappelle les écrits de al-jahez, grand écrivain du IXe siècle : Lorsqu'il est question de ***, de bite et de baise, ceux qui se prétendent ascètes et abstinents font mine d'être dégoutés et se renfrognent. La plupart sont aussi pauvres en savoir, générosité, noblesse d'âme et dignité qu'ils sont riches en fausseté et fourberie. Ces mots ont été inventés pour être employés. C'est un non-sens que de les inventer pour ne pas les utiliser.

Ecoute franchement, je ne me renfrogne pas, d'ailleurs comme j'ai dit je n'ai aucun problème ac ce genre de livres, c'est juste que ce n'est pas ma tasse de thé au meme titre que d'autres genres littéraires comme les policier à l'américaine, la paralittérature girly, les lgs traités philosophico-politiques de bhl, etc.

Dsl d'avoir exprimé mon avis et mes gouts, je pensais qu'en ns mettant quelques extraits du livre, c'était pr qu'on dise ce qu'on en pensait pas pr qu'on l'acclame pcq il traite d'un sujet inhabituel...

La rareté d'un sujet ne constitue pas un critère important pr me faire aimer un livre, et les phrases chocs teintées de sarcasmes encore moins, elles relèvent tt simplement d'une bassesse d'esprit incroyable...

Après chacun ses gouts, dsl d'aimer les styles littéraires posés....
 
Hier, le Voyageur m'a révélé sa devise : je baise, donc je suis. Il me la livre en français, dans la langue de Sade. Je la prends comme une boutade et je répéte après lui en riant.
Quand il parle en arabe, le Voyageur utilise ce verbe à la forme passive : je suis baisé. Cet emploi dépréciatif m'étonne de lui, car il se présente comme un baiseur invétéré, dans ses histoires. Il me vient à l'esprit que moi, j'aime ce verbe seul et libre : baiser, point.

Je baise donc je suis. Pourquoi ne puis-je le dire ni l'écrire en arabe ? En arabe, de nos jours, le mot "baiser" est banni. Le mot est un péché alors même que l'acte est légitime.

Cette hypocrisie me rappelle les écrits de al-jahez, grand écrivain du IXe siècle : Lorsqu'il est question de ***, de bite et de baise, ceux qui se prétendent ascètes et abstinents font mine d'être dégoutés et se renfrognent. La plupart sont aussi pauvres en savoir, générosité, noblesse d'âme et dignité qu'ils sont riches en fausseté et fourberie. Ces mots ont été inventés pour être employés. C'est un non-sens que de les inventer pour ne pas les utiliser.

Je traduis en arabe la phrase du Voyageur : Je baise donc je suis. Je baise, tu baises,....JE conjugue et je fouille le champ des dérivés. Sur mon écran, le correcteur orthographique a souligné tous les mots en rouge; il ne les connaît pas ! Lui aussi, est programmé pour la dissimulation. Cet ordinateur est une oie blanche. Un eunuque, plutôt. Qui a castré la langue. Qui a castré l'ordinateur. Qui m'a castrée.

XPDRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRR Quelles questions existentielles !!!!! :D
 

kitti_3000

تو هَم خ&#1614
J'avoue ne pas aimer trop cette espèce de nouvelle vague qui tend à vouloir démontrer aux Occidentaux que "les Arabes sont leurs égaux parce qu'ils baisent tout autant voire plus, et qu'on a une longue tradition d'érotologues, mais simplement que les tabous actuels empêchent à un tel héritage de s'exprimer totalement". Et par là même nous prouver à nous-même que ceci est vrai. Cette obsession de l'Arabe sensuel et savant en sciences de l'Amour, c'est un peu une forme de fantasme orientaliste remis au goût du jour, où on se prend à rêver des harems, et du savoir faire des amantes dans leur alcôves. Une nouvelle façon de catégoriser l'Arabe, avec son propre consentement en plus, de le cantonner à ce rôle: le pourvoyeur de rêves exotiques et érotiques.

Non pas par pudibonderie - Dieu sait que j'en suis loin, la liberté de ton d'un Nefzawi ne m'ayant jamais choquée - mais parce qu'il y a cette dimension de "démonstration" envers un Occident auquel on veut prouver qqch, de manière consciente ou non. Que notre littérature ait d'excellentes références érotiques, parfait. Mais qu'à un moment ca devient "vous voyez, vous voyez, vous voyez!!!! Nous aussi on sait parler de sexe et on en a tjs parlé, la preuve! Et le Prophète a dit que..."... non. Notre littérature érotique traditionnelle, à la regarder de plus près, n'a jamais eu pour but la démonstration, mais l'investigation d'une forme de beauté, la recherche et la compréhension, l'approfondissement d'un certain savoir; raison pour laquelle principalement les érudits les écrivaient: ils les écrivaient pour présenter des thèses. C'est dans cette dernière forme que ces ouvrages trouvent leur équilibre, pour savoir parler de sexualité et d'amour, d'amour et de sexualité.

De plus si nous savons, dans notre civilisation parler des choses de l'amour, il y a quand même une dimension essentielle à notre erotisme: il est toujours recouvert d'un voile aux yeux des autres et ne s'exhibe jamais de façon ostentatoire. Que des livres de savants du XIVème siecle en parlent ou que les 1001 nuits en parlent, cela ne remet pas en cause ceci: l'amour et le sexe reste un jardin privé pour les Arabes.

Donc cette nouvelle vague qui veut à tout prix prouver au monde entier que nous aussi on s'y connait en choses du sexe, ca ne me plaît que modérément...

PS: je ne dis pas que le livre présenté dans ce post obeisse à ces constats, je ne l'ai pas lu... c'était simplement mon opinion sur ce courant actuel. ;)
 

missdu30

Et la vie continue…
VIB
franchement je ne dois pas parler le bon arabe parce que niveau romantisme :rolleyes: "aji hbtiti en tal3ou fel bayt ghadi nwouri lik seb3a samawi" ça me donne envie de fuir :D

"Come on babes, let's go to our room, i'll take you to the seventh sky" ... Ah yeaaaah Honney i'm coming i'm comiiinnnnngg LOL

"Viene mi querida, vamos en nuestra habitación, te lleve al séptimo cielo" ... yo Tambien!!

ou

"Aja re meri jaan, mujhe aur tum sat samaah jara hai"....... MDDDDDDRRRRRRRRRRRRR

mmmddddddddddrrrr
tu m'as tuer de rire! :D
 

Nakame

VIB
J'avoue ne pas aimer trop cette espèce de nouvelle vague qui tend à vouloir démontrer aux Occidentaux que "les Arabes sont leurs égaux parce qu'ils baisent tout autant voire plus, et qu'on a une longue tradition d'érotologues, mais simplement que les tabous actuels empêchent à un tel héritage de s'exprimer totalement". Et par là même nous prouver à nous-même que ceci est vrai. Cette obsession de l'Arabe sensuel et savant en sciences de l'Amour, c'est un peu une forme de fantasme orientaliste remis au goût du jour, où on se prend à rêver des harems, et du savoir faire des amantes dans leur alcôves. Une nouvelle façon de catégoriser l'Arabe, avec son propre consentement en plus, de le cantonner à ce rôle: le pourvoyeur de rêves exotiques et érotiques.

Non pas par pudibonderie - Dieu sait que j'en suis loin, la liberté de ton d'un Nefzawi ne m'ayant jamais choquée - mais parce qu'il y a cette dimension de "démonstration" envers un Occident auquel on veut prouver qqch, de manière consciente ou non. Que notre littérature ait d'excellentes références érotiques, parfait. Mais qu'à un moment ca devient "vous voyez, vous voyez, vous voyez!!!! Nous aussi on sait parler de sexe et on en a tjs parlé, la preuve! Et le Prophète a dit que..."... non. Notre littérature érotique traditionnelle, à la regarder de plus près, n'a jamais eu pour but la démonstration, mais l'investigation d'une forme de beauté, la recherche et la compréhension, l'approfondissement d'un certain savoir; raison pour laquelle principalement les érudits les écrivaient: ils les écrivaient pour présenter des thèses. C'est dans cette dernière forme que ces ouvrages trouvent leur équilibre, pour savoir parler de sexualité et d'amour, d'amour et de sexualité.

De plus si nous savons, dans notre civilisation parler des choses de l'amour, il y a quand même une dimension essentielle à notre erotisme: il est toujours recouvert d'un voile aux yeux des autres et ne s'exhibe jamais de façon ostentatoire. Que des livres de savants du XIVème siecle en parlent ou que les 1001 nuits en parlent, cela ne remet pas en cause ceci: l'amour et le sexe reste un jardin privé pour les Arabes.

Donc cette nouvelle vague qui veut à tout prix prouver au monde entier que nous aussi on s'y connait en choses du sexe, ca ne me plaît que modérément...

PS: je ne dis pas que le livre présenté dans ce post obeisse à ces constats, je ne l'ai pas lu... c'était simplement mon opinion sur ce courant actuel. ;)

Je plussoie, j'ai pensé la même chose en lisant.
Prouvez, prouvez pour plaire et s'enfermer une nouvelle fois dans un fantasme exotique
 

FPP75

VIB
PS: je ne dis pas que le livre présenté dans ce post obeisse à ces constats, je ne l'ai pas lu... c'était simplement mon opinion sur ce courant actuel. ;)

Je plussoie, j'ai pensé la même chose en lisant.
Prouvez, prouvez pour plaire et s'enfermer une nouvelle fois dans un fantasme exotique

La "théorie" du livre est de combattre la pensée généralisée, chez les arabes, qui veut que les mots de sexe ne sont pas beaux en arabe (Cf. intervention d'OSIMO).

Je ne comprends pas pourquoi vous ramenez tout à l'occident ? Est-ce que quelqu'un qui n'a jamais vécu en occident, qui va lire ce livre, va penser la même chose que vous ? Je ne suis pas persuadé .
Sachant que le livre est rédigé en arabe pour des arabes , et que la version française a été traduite compte tenu de son succès.
 

kitti_3000

تو هَم خ&#1614
La "théorie" du livre est de combattre la pensée généralisée, chez les arabes, qui veut que les mots de sexe ne sont pas beaux en arabe (Cf. intervention d'OSIMO).

Je ne comprends pas pourquoi vous ramenez tout à l'occident ? Est-ce que quelqu'un qui n'a jamais vécu en occident, qui va lire ce livre, va penser la même chose que vous ? Je ne suis pas persuadé .
Sachant que le livre est rédigé en arabe pour des arabes , et que la version française a été traduite compte tenu de son succès.

Je ne m'avancerai pas sur le contenu du livre que je n'ai pas lu ;) c'est juste un constat général sur la profusion d'écrivains qui tout à coup veulent parler de sexe pour s'aligner sur l'Occident ;) [et ce n'est pas histoire de tout ramener à l'Occident, beucoup d'auteurs tombent dans ce travers, c'est pour cela que je le signale].
 

ParHazard

probability waves ?
Je ne m'avancerai pas sur le contenu du livre que je n'ai pas lu ;) c'est juste un constat général sur la profusion d'écrivains qui tout à coup veulent parler de sexe pour s'aligner sur l'Occident ;) [et ce n'est pas histoire de tout ramener à l'Occident, beucoup d'auteurs tombent dans ce travers, c'est pour cela que je le signale].

Pour s'aligner sur l'occident ? N'est ce pas plutôt .... parce que ça se vend bien ! ;)
 
J'avoue ne pas aimer trop cette espèce de nouvelle vague qui tend à vouloir démontrer aux Occidentaux que "les Arabes sont leurs égaux parce qu'ils baisent tout autant voire plus, et qu'on a une longue tradition d'érotologues, mais simplement que les tabous actuels empêchent à un tel héritage de s'exprimer totalement". Et par là même nous prouver à nous-même que ceci est vrai. Cette obsession de l'Arabe sensuel et savant en sciences de l'Amour, c'est un peu une forme de fantasme orientaliste remis au goût du jour, où on se prend à rêver des harems, et du savoir faire des amantes dans leur alcôves. Une nouvelle façon de catégoriser l'Arabe, avec son propre consentement en plus, de le cantonner à ce rôle: le pourvoyeur de rêves exotiques et érotiques.

Non pas par pudibonderie - Dieu sait que j'en suis loin, la liberté de ton d'un Nefzawi ne m'ayant jamais choquée - mais parce qu'il y a cette dimension de "démonstration" envers un Occident auquel on veut prouver qqch, de manière consciente ou non. Que notre littérature ait d'excellentes références érotiques, parfait. Mais qu'à un moment ca devient "vous voyez, vous voyez, vous voyez!!!! Nous aussi on sait parler de sexe et on en a tjs parlé, la preuve! Et le Prophète a dit que..."... non. Notre littérature érotique traditionnelle, à la regarder de plus près, n'a jamais eu pour but la démonstration, mais l'investigation d'une forme de beauté, la recherche et la compréhension, l'approfondissement d'un certain savoir; raison pour laquelle principalement les érudits les écrivaient: ils les écrivaient pour présenter des thèses. C'est dans cette dernière forme que ces ouvrages trouvent leur équilibre, pour savoir parler de sexualité et d'amour, d'amour et de sexualité.

De plus si nous savons, dans notre civilisation parler des choses de l'amour, il y a quand même une dimension essentielle à notre erotisme: il est toujours recouvert d'un voile aux yeux des autres et ne s'exhibe jamais de façon ostentatoire. Que des livres de savants du XIVème siecle en parlent ou que les 1001 nuits en parlent, cela ne remet pas en cause ceci: l'amour et le sexe reste un jardin privé pour les Arabes.

Donc cette nouvelle vague qui veut à tout prix prouver au monde entier que nous aussi on s'y connait en choses du sexe, ca ne me plaît que modérément...

PS: je ne dis pas que le livre présenté dans ce post obeisse à ces constats, je ne l'ai pas lu... c'était simplement mon opinion sur ce courant actuel. ;)


Excuses moi pour ne pas être d’accord avec toi….;) il y a certainement un filon éditorial qui est en train d’être exploité par beaucoup d’écrivains. les rayons des librairies débordent de livres sur le sexe, l’amour, l’érotisme, l’homosexualité…chez les Musulmans et les arabes. Et leur succès est indéniable ( l’exemple de Malek chebal, par exemple). Mais est ce que c’est une mauvaise chose ? je ne le pense pas.

Ça permet tout d’abord aux musulmans de découvrir un pan de leur production littéraire et intellectuelle. Dans un climat de pudibonderie et de « hchouma » aussi hypocrite qu’artificielle dans les pays musulmans, où l’acte sexuel est une souillure, et en parler ouvertement est de la vulgarité et un manque d’éducation, il serait bien salutaire de démontrer aux musulmans, qu’il y avait une littérature musulmane érotique riche et forte, notamment dans la période présentée comme « l’âge d’or de l’islam », c’est à dire le califat abbasside, où l’empire musulman s’étendait des Pyrénées à la chine. Ce qui est encore intéressant, c’est que la plupart de ces livres ont été écrits par des Ulémas et des théologiens, qui n’éprouvaient aucune gêne à parler des différentes positions sexuelles, des aphrodisiaques, des types de vagin ou de pénis….il serait donc intéressant de rappeler cela, dans une période où « 1001 nuits » sont interdites dans beaucoup de pays musulmans.

Quant à l’occident, je trouve que c’est également une bonne chose. Car ça permet de corriger l’image qu’ont actuellement les Occidentaux, qui croient que la civilisation musulmane est austère, hostile aux femmes et à l’idée du plaisir. L’image renvoyée par les sociétés musulmanes actuellement, est loin, très loin de ce qu’était la civilisation musulmane il y a des siècles, en termes de liberté des mœurs, d’érotisme présent dans la poésie et la littérature….sur ces questions là, on est plus coincés que nos aïeuls…
 

Nakame

VIB
La "théorie" du livre est de combattre la pensée généralisée, chez les arabes, qui veut que les mots de sexe ne sont pas beaux en arabe (Cf. intervention d'OSIMO).

Je ne comprends pas pourquoi vous ramenez tout à l'occident ? Est-ce que quelqu'un qui n'a jamais vécu en occident, qui va lire ce livre, va penser la même chose que vous ? Je ne suis pas persuadé .
Sachant que le livre est rédigé en arabe pour des arabes , et que la version française a été traduite compte tenu de son succès.

Il me semble que ceci est bien spécifier dans le préambule
 

kitti_3000

تو هَم خ&#1614
Excuses moi pour ne pas être d’accord avec toi….;) il y a certainement un filon éditorial qui est en train d’être exploité par beaucoup d’écrivains. les rayons des librairies débordent de livres sur le sexe, l’amour, l’érotisme, l’homosexualité…chez les Musulmans et les arabes. Et leur succès est indéniable ( l’exemple de Malek chebal, par exemple). Mais est ce que c’est une mauvaise chose ? je ne le pense pas.

Ça permet tout d’abord aux musulmans de découvrir un pan de leur production littéraire et intellectuelle. Dans un climat de pudibonderie et de « hchouma » aussi hypocrite qu’artificielle dans les pays musulmans, où l’acte sexuel est une souillure, et en parler ouvertement est de la vulgarité et un manque d’éducation, il serait bien salutaire de démontrer aux musulmans, qu’il y avait une littérature musulmane érotique riche et forte, notamment dans la période présentée comme « l’âge d’or de l’islam », c’est à dire le califat abbasside, où l’empire musulman s’étendait des Pyrénées à la chine. Ce qui est encore intéressant, c’est que la plupart de ces livres ont été écrits par des Ulémas et des théologiens, qui n’éprouvaient aucune gêne à parler des différentes positions sexuelles, des aphrodisiaques, des types de vagin ou de pénis….il serait donc intéressant de rappeler cela, dans une période où « 1001 nuits » est interdite dans beaucoup de pays musulmans.

Quant à l’occident, je trouve que c’est également une bonne chose. Car ça permet de corriger l’image qu’ont actuellement les Occidentaux, qui croient que la civilisation musulmane est austère, hostile aux femmes et à l’idée du plaisir. L’image renvoyée par les sociétés musulmanes actuellement, est loin, très loin de ce qu’était la civilisation musulmane il y a des siècles, en termes de liberté des mœurs, d’érotisme présent dans la poésie et la littérature….sur ces questions là, on est plus coincés que nos aïeuls…


Excuse-moi mais c'est là que nos avis divergent: ton argument est exactement la raison pour laquelle je n'adhère pas à cette littérature. De la littérature érotique, des traités de savants des siècles précédents, j'en suis partisane. Par contre je n'aime pas le côté "démontrons à nous-mêmes et aux Occidentaux que nous aussi nous savons baiser". Là on tombe dans un travers: une sorte de littérature, même pas militante, une littérature-justification. Une espèce de recherche de preuve; où une espèce de carte d'identité qu'on aime tendre "nous sommes une civilisation érotique". Comme si c'était un gage de qualité.

La civilisation arabe n'est ni plus ni moins érotique que d'autres, mais comme toutes les autres elle a son lot de productions littéraires et culturelles érotiques. Mais mettre l'accent sur ceci, et penser que c'est le point charnière pour faire d'une part découvrir une culture et d'autre part reculer l'obscurentisme, c'est se méprendre. Le Japon n'a pas que des geishas, l'Inde n'a pas que son kamasutra, l'Arabie n'a pas que les 1001 Nuits. Faire des production érotiques un faire-valoir civilisationel, en important au passage une somme de clichés fantasmés, c'est comme regarder une culture au travers d'un miroir déformant.

A noter de plus que qq soit la civilisation la littérature érotique a été un plaisir intellectuel d'érudit et si le raffinement en est la marque de fabrique, l'immense majorité d'une population ne se reconnaîtrait pas dedans. Si par exemple un francais peut laisser un livre érotique à la vue de ses parents, bah un arabe il ne le ferait jamais. Non pas qu'il soit plus coincé, mais c'est une vision différente de la division de l'espace intime. La littérature érotique arabo-musulmane ne nous présente donc ni à l'Occident ni à nous-mêmes, et utilise un procédé qui est qq part loin de nous (la vente de masse et le matraquage publicitaire) et ce n'est certainement pas ca qui fera qu'on sortira de cette période de "hchouma" (apprendre correctement l'orthographe, l'analyse de texte et les règles de la dissertation aurait un impact bien plus fort que les livres érotiques). Il convient donc de laisser cette littérature à sa place, et ne pas en faire le fer de lance de la redécouverte de l'héritage culturel des Arabes.

Alors la littérature érotique qui a pour but l'érotisme je suis pour, et agréablement même, mais quand il s'agit de convaincre les autres et s'auto-convaincre... ca me ne convianc pas.
 

FPP75

VIB
Excuse-moi mais c'est là que nos avis divergent: ton argument est exactement la raison pour laquelle je n'adhère pas à cette littérature. De la littérature érotique, des traités de savants des siècles précédents, j'en suis partisane. Par contre je n'aime pas le côté "démontrons à nous-mêmes et aux Occidentaux que nous aussi nous savons baiser". Là on tombe dans un travers: une sorte de littérature, même pas militante, une littérature-justification. Une espèce de recherche de preuve; où une espèce de carte d'identité qu'on aime tendre "nous sommes une civilisation érotique". Comme si c'était un gage de qualité.

La civilisation arabe n'est ni plus ni moins érotique que d'autres, mais comme toutes les autres elle a son lot de productions littéraires et culturelles érotiques. Mais mettre l'accent sur ceci, et penser que c'est le point charnière pour faire d'une part découvrir une culture et d'autre part reculer l'obscurentisme, c'est se méprendre. Le Japon n'a pas que des geishas, l'Inde n'a pas que son kamasutra, l'Arabie n'a pas que les 1001 Nuits. Faire des production érotiques un faire-valoir civilisationel, en important au passage une somme de clichés fantasmés, c'est comme regarder une culture au travers d'un miroir déformant.

A noter de plus que qq soit la civilisation la littérature érotique a été un plaisir intellectuel d'érudit et si le raffinement en est la marque de fabrique, l'immense majorité d'une population ne se reconnaîtrait pas dedans. Si par exemple un francais peut laisser un livre érotique à la vue de ses parents, bah un arabe il ne le ferait jamais. Non pas qu'il soit plus coincé, mais c'est une vision différente de la division de l'espace intime. La littérature érotique arabo-musulmane ne nous présente donc ni à l'Occident ni à nous-mêmes, et utilise un procédé qui est qq part loin de nous (la vente de masse et le matraquage publicitaire) et ce n'est certainement pas ca qui fera qu'on sortira de cette période de "hchouma" (apprendre correctement l'orthographe, l'analyse de texte et les règles de la dissertation aurait un impact bien plus fort que les livres érotiques). Il convient donc de laisser cette littérature à sa place, et ne pas en faire le fer de lance de la redécouverte de l'héritage culturel des Arabes.

Alors la littérature érotique qui a pour but l'érotisme je suis pour, et agréablement même, mais quand il s'agit de convaincre les autres et s'auto-convaincre... ca me ne convianc pas.

Ce qui me gène dans ta réflecion Kitty, c'est que tu défends l'idée qui veut que c'est parceque l'occident, il faudrait pas qu'on fasse pareil !!

On a certes nos spécifités, on partage pas toujours les valeurs et les principes de l'occident, mais c'est pas une raison de jeter des pans de notre culture, juste parceque l'occident a les mêmes !

Quand à la remarque de Nancy sur le marketing , je la partage complètement !! Nous avons besoin en tant qu'arabes et musulmans d'une bonne campagne de communication et d'un DirCom efficace :)D) afin de gommer les méfaits du 11 septembre et de ce qui s'en est suivi !
 

kitti_3000

تو هَم خ&#1614
Ce qui me gène dans ta réflecion Kitty, c'est que tu défends l'idée qui veut que c'est parceque l'occident, il faudrait pas qu'on fasse pareil !!

On a certes nos spécifités, on partage pas toujours les valeurs et les principes de l'occident, mais c'est pas une raison de jeter des pans de notre culture, juste parceque l'occident a les mêmes !

Quand à la remarque de Nancy sur le marketing , je la partage complètement !! Nous avons besoin en tant qu'arabes et musulmans d'une bonne campagne de communication et d'un DirCom efficace :) D) afin de gommer les méfaits du 11 septembre et de ce qui s'en est suivi !

Non je ne défend pas du tout cette idée, au contraire. L'dée est de faire son propre chemin sans avoir à leur prouver des choses ;) la littérature érotique ne me dérange pas tant que son but n'est pas de croire qu'elle agit comme une sorte de promotion ou de justification de ce qu'on est.

PS: on a rien à prouver à personne après le 11septembre... agir dans la moralité et selon nos us et coutumes doit suffire. Quand un innocent commence à crier "je suis innocent, je suis innocent, ne m'arrêtez pas", c'est là qu'on commence à le soupçonner ;)
 

FPP75

VIB
Non je ne défend pas du tout cette idée, au contraire. L'dée est de faire son propre chemin sans avoir à leur prouver des choses ;) la littérature érotique ne me dérange pas tant que son but n'est pas de croire qu'elle agit comme une sorte de promotion ou de justification de ce qu'on est.

PS: on a rien à prouver à personne après le 11septembre... agir dans la moralité et selon nos us et coutumes doit suffire. Quand un innocent commence à crier "je suis innocent, je suis innocent, ne m'arrêtez pas", c'est là qu'on commence à le soupçonner ;)

on a rien à prouver à personne mais on a améliorer notre image auprès du citoyen occidental lambda. ça facilitera la vie quotidienne de beaucoup de co-religionnaires en occident !
 
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