Laurent Fabius a-t-il fait une inflexion de la position française sur le Sahara?

Le chef de la diplomatie française estime que l'objectif de relancer le partenariat franco-algérien est « pleinement atteint ». Outre les relations entre Paris et Alger, les dossiers internationaux ont également été abordés pendant cette visite. La situation en Syrie, au Mali, ainsi que la délicate question du Sahara occidental. L'Algérie soutient le front Polisario qui revendique l'indépendance de cette ancienne colonie espagnole occupée depuis une trentaine d'années par le Maroc.

A Alger, Laurent Fabius s'est bien gardé de faire référence au plan d'autonomie marocain proposé par Rabat pour régler la question du Sahara occidental. Le ministre français des Affaires étrangères a simplement précisé que la position française était celle défendue par les Nations unies.

En mai dernier, le souverain marocain était le premier visiteur reçu à l'Elysée par François Hollande tout juste installé. Quelques jours plus tôt la France avait réaffirmé son appui à la stratégie du souverain marocain en jugeant que son plan d'autonomie était la seule proposition réaliste et constituait la base sérieuse et crédible d'une solution dans le cadre des Nations unies.
« Il n'y a aucune contradiction, fait on valoir aujourd'hui au Quai d'Orsay, le plan d'autonomie est une bonne solution mais cela relève de l'Onu ». En se référant aux Nations unies, un spectre suffisamment large, Paris évite de jouer les uns contre les autres et ne ferme aucune porte.

En fait le règlement du conflit entre Sahraouis et Marocains a peu de chance d'aboutir avec les Nations unies, qui depuis vingt ans n'ont pas réussi à désensabler l'épineux dossier. « Il ne faut pas se leurrer , dit un responsable du Quai d'Orsay, la solution passera par une réconciliation entre l'Algérie et le Maroc ». A Alger, Laurent Fabius a insisté sur la dynamique de rapprochement engagée entre ces deux nations du Maghreb en proposant même, si les Algériens et les Marocains le souhaitaient, l'aide de la France.

http://www.rfi.fr/afrique/20120718-...flexion-position-francaise-question-sahraouie
 
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