L’autocensure des idées minoritaires, conséquence de la surveillance de masse

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« Je n’ai rien à cacher. »

Cet argument, défendu par de nombreux partisans de la surveillance gouvernementale, semble bien mis à mal par une nouvelle étude.
Publiée dans l’édition de mars de la revue Journalism & Mass communication quarterly — et donc après les révélations d’Edward Snowden sur l’ampleur de la surveillance exercée par la National Security Agency (NSA) américaine, notamment sur Internet —, elle se penche sur la façon dont la surveillance de masse des internautes les pousse à s’autocensurer.


Pour étudier ce phénomène, la chercheuse Elizabeth Stoycheff, de l’université de Wayne State, à Détroit, dans le Michigan, a mené une expérience sur 255 personnes, à qui elle a fait remplir un questionnaire. Pour la moitié des participants, ce questionnaire était accompagné d’un message rappelant que « même si nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour que vos opinions restent confidentielles, il est important de garder à l’esprit que la National Security Agency surveille les activités en ligne des citoyens, ce qui est hors de notre contrôle ».

Tous les participants devaient répondre à des questions sur leur personnalité, puis étaient confrontés à une publication Facebook reprenant un article de presse sur la poursuite des frappes américaines contre l’organisation Etat islamique en Irak.

Ils devaient ensuite donner leur opinion sur le sujet, dire ce qu’ils pensaient être l’opinion majoritaire parmi les Américains, et s’ils comptaient partager leur propre point de vue sur la question.


Les idées minoritaires « menacées »

Résultat, les personnes à qui l’on a rappelé la surveillance d’Etat étaient moins enclines à parler de leurs idées, si elles les jugeaient non conformes à l’opinion majoritaire.
Même parmi les participants qui, selon leur profil psychologique, étaient les moins sujets à l’autocensure.

Plus étonnant, les personnes les plus à même de s’autocensurer sont celles qui, dans l’absolu, soutiennent les programmes de surveillance, peut-on lire dans l’étude :

« Ces individus ont indiqué que la surveillance était nécessaire pour la sécurité publique et qu’ils n’avaient rien à cacher. Pourtant, quand ces individus perçoivent qu’ils sont surveillés, ils modifient leur comportement en conséquence : ils expriment leur opinion quand elle est majoritaire et la taisent quand elle ne l’est pas. »
 
Ces conclusions sont cohérentes avec la théorie de la « spirale du silence », mise en avant dès les années 1970, qui démontre que les individus ont tendance à taire leur point de vue s’ils sentent que celui-ci n’est pas partagé par leurs pairs, par peur de l’isolement.

Mais cette dernière étude apporte un nouvel élément, en s’intéressant notamment à l’expression sur Internet et à la surveillance gouvernementale :

« C’est la première étude à apporter la preuve que les programmes de surveillance gouvernementaux en ligne peuvent menacer l’expression d’idées minoritaires, et contribuer au renforcement de l’opinion majoritaire. »

Des résultats qui inquiètent l’auteure de l’étude, comme elle l’explique dans les colonnes du Washington Post :
« Ça m’inquiète que la surveillance semble établir une culture d’autocensure, car cela a pour conséquence de priver d’expression les minorités.

Et il est difficile de protéger et d’améliorer les droits de ces populations quand leurs voix ne font pas partie du débat. La démocratie se nourrit de la diversité des idées, et l’autocensure l’en prive. »

http://www.lemonde.fr/pixels/articl...la-surveillance-de-masse_4892534_4408996.html
 
Il n'y a pas que sur le Net que l'on s'autocensure, c'est un problème quotidien, on repère les gens et on détermine avec qui on peut parler de quoi, déjà chacun le fait tout petit à la maison, à l'école .....

On s'adapte aux interlocuteurs souvent il est vrai ou on ce tait, je vais souvent à contre sens de l'opinion et il est vrai qu'il y à une barrière psychologique certains se libère et un dialogue s'installe avec plus d'intervenants, d'autre prenne cela pour un manque de respect "du bon sens commun" voir me fusil du regard, d'autre esquisse un sourire ou un air qui veut dire je n'en pense pas moins mais je préfère pas m'attirer les foudres...
 
Dernière édition:
Azul pieuse @didadoune ! :timide:

Je trouve que les divers complotistes du net ne sont vraiment pas gênés quand il s'agit de partager leurs opinions...

Azul Ebionino

Bien que cet espace du web soi surveillé il reste un pont pour la communication inter individu qui est très individualiste et moins enclin à des échanges ou à entendre le point de vue des autres quand il sort d'un certain cadre d'acceptation.

Tu parles de complotiste qui est une forme de catégorisation mais aussi de manque de gène qui est ton avis et que je respecte mais crois tu que ton degré de pudeur est le même pour tous?

Il y à un débat sur le fait que des caricaturistes est manqué de tact en tournant en dérision le décès du père de Stromae, est ce de ton avis le même type de "sans"gène?
 
Il n'y a pas que sur le Net que l'on s'autocensure, c'est un problème quotidien, on repère les gens et on détermine avec qui on peut parler de quoi, déjà chacun le fait tout petit à la maison, à l'école .....
La peer-pressure s'applique de la meme maniere, qu'il y ait le Net entre les gens ou un autre media ou face-to-face, n'y change rien. Et ce qui est la NSA & Co dans les societes occidentales, c'est le qu'en-dira-t-on des societes arabes, le KGB/FSB et la cachotterie des russes, etc. etc. etc. C'est ni plus ni moins une forme de controle de la societe, qui fait taire les "dissidents". Et je ne suis pas sur qu'on puisse toujours parler de minorites: il y a aussi (souvent) une majorite silencieuse dont on ne sait jamais si elle approuve ou desapprouve.
 
La peer-pressure s'applique de la meme maniere, qu'il y ait le Net entre les gens ou un autre media ou face-to-face, n'y change rien. Et ce qui est la NSA & Co dans les societes occidentales, c'est le qu'en-dira-t-on des societes arabes, le KGB/FSB et la cachotterie des russes, etc. etc. etc. C'est ni plus ni moins une forme de controle de la societe, qui fait taire les "dissidents". Et je ne suis pas sur qu'on puisse toujours parler de minorites: il y a aussi (souvent) une majorite silencieuse dont on ne sait jamais si elle approuve ou desapprouve.

Effectivement cette pression ce trouve à différent niveaux et cette majorité silencieuse à le plus souvent soit ces propres intérêts à sauver ou est partager entre plusieurs avis et préfère rester sans avis devant les autres...
 
« Je n’ai rien à cacher. »

Cet argument, défendu par de nombreux partisans de la surveillance gouvernementale, semble bien mis à mal par une nouvelle étude.
Publiée dans l’édition de mars de la revue Journalism & Mass communication quarterly — et donc après les révélations d’Edward Snowden sur l’ampleur de la surveillance exercée par la National Security Agency (NSA) américaine, notamment sur Internet —, elle se penche sur la façon dont la surveillance de masse des internautes les pousse à s’autocensurer.


Pour étudier ce phénomène, la chercheuse Elizabeth Stoycheff, de l’université de Wayne State, à Détroit, dans le Michigan, a mené une expérience sur 255 personnes, à qui elle a fait remplir un questionnaire. Pour la moitié des participants, ce questionnaire était accompagné d’un message rappelant que « même si nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour que vos opinions restent confidentielles, il est important de garder à l’esprit que la National Security Agency surveille les activités en ligne des citoyens, ce qui est hors de notre contrôle ».

Tous les participants devaient répondre à des questions sur leur personnalité, puis étaient confrontés à une publication Facebook reprenant un article de presse sur la poursuite des frappes américaines contre l’organisation Etat islamique en Irak.

Ils devaient ensuite donner leur opinion sur le sujet, dire ce qu’ils pensaient être l’opinion majoritaire parmi les Américains, et s’ils comptaient partager leur propre point de vue sur la question.


Les idées minoritaires « menacées »

Résultat, les personnes à qui l’on a rappelé la surveillance d’Etat étaient moins enclines à parler de leurs idées, si elles les jugeaient non conformes à l’opinion majoritaire.
Même parmi les participants qui, selon leur profil psychologique, étaient les moins sujets à l’autocensure.

Plus étonnant, les personnes les plus à même de s’autocensurer sont celles qui, dans l’absolu, soutiennent les programmes de surveillance, peut-on lire dans l’étude :

« Ces individus ont indiqué que la surveillance était nécessaire pour la sécurité publique et qu’ils n’avaient rien à cacher. Pourtant, quand ces individus perçoivent qu’ils sont surveillés, ils modifient leur comportement en conséquence : ils expriment leur opinion quand elle est majoritaire et la taisent quand elle ne l’est pas. »
Salam didadoune,
Une étude de Qualitay ^^

Azul pieuse @didadoune ! :timide:
Je trouve que les divers complotistes du net ne sont vraiment pas gênés quand il s'agit de partager leurs opinions...
Dobardan Ebion,
De derrière leurs écrans (anonyme), ils se sentent pousser des ailes
 
Ces conclusions sont cohérentes avec la théorie de la « spirale du silence », mise en avant dès les années 1970, qui démontre que les individus ont tendance à taire leur point de vue s’ils sentent que celui-ci n’est pas partagé par leurs pairs, par peur de l’isolement.

Mais cette dernière étude apporte un nouvel élément, en s’intéressant notamment à l’expression sur Internet et à la surveillance gouvernementale :

« C’est la première étude à apporter la preuve que les programmes de surveillance gouvernementaux en ligne peuvent menacer l’expression d’idées minoritaires, et contribuer au renforcement de l’opinion majoritaire. »

Des résultats qui inquiètent l’auteure de l’étude, comme elle l’explique dans les colonnes du Washington Post :
« Ça m’inquiète que la surveillance semble établir une culture d’autocensure, car cela a pour conséquence de priver d’expression les minorités.

Et il est difficile de protéger et d’améliorer les droits de ces populations quand leurs voix ne font pas partie du débat. La démocratie se nourrit de la diversité des idées, et l’autocensure l’en prive. »

http://www.lemonde.fr/pixels/articl...la-surveillance-de-masse_4892534_4408996.html

Effectivement, prenons le sujet risqué : l'état islamique.

Tu as ceux qui soutienne ouvertement l'état islamique et ceux qui, sans les soutenir, donne leur opinion sur les conséquences de l'ingérence de tel ou tel pays ayant favorisé l'EI par exemple.

On a tôt fait de mélanger le premier avec le second, et de faire croire que trouver les conséquences du financement et armement azimut de pays souvent liée au terrorisme (on pense à l'Arabie Saoudite) et l'ingérence par exemple US, au moyen orient c'est excuser ou justifier l'EI...du coup les gens ont peur et préféré, à raison, ne pas risqué la prison ou l'expulsion sur la base d'un amalgame entre "expliquer" et "soutenir".

Pour résumé avec une métaphore, expliquer l'origine des tremblement de terre ce n'est pas les excuser.
 
Ces conclusions sont cohérentes avec la théorie de la « spirale du silence », mise en avant dès les années 1970, qui démontre que les individus ont tendance à taire leur point de vue s’ils sentent que celui-ci n’est pas partagé par leurs pairs, par peur de l’isolement.

Mais cette dernière étude apporte un nouvel élément, en s’intéressant notamment à l’expression sur Internet et à la surveillance gouvernementale :

« C’est la première étude à apporter la preuve que les programmes de surveillance gouvernementaux en ligne peuvent menacer l’expression d’idées minoritaires, et contribuer au renforcement de l’opinion majoritaire. »

Un autre phénomène a la même conséquence : l'explosion des réseaux sociaux. Quand tu publies un post sur Facebook, Twitter (ou Bladi), ton but est d'être lu et apprécié. Et tu vas aussi adapter tes écrits en fonction de ce que tu penses que ton public attend de toi.
J'avais vu passer un article expliquant que la plupart des gens sur Facebook enjolivaient leur vie pour se valoriser... J'essaie de le retrouver plus tard
 
Effectivement, prenons le sujet risqué : l'état islamique.

Tu as ceux qui soutienne ouvertement l'état islamique et ceux qui, sans les soutenir, donne leur opinion sur les conséquences de l'ingérence de tel ou tel pays ayant favorisé l'EI par exemple.

On a tôt fait de mélanger le premier avec le second, et de faire croire que trouver les conséquences du financement et armement azimut de pays souvent liée au terrorisme (on pense à l'Arabie Saoudite) et l'ingérence par exemple US, au moyen orient c'est excuser ou justifier l'EI...du coup les gens ont peur et préféré, à raison, ne pas risqué la prison ou l'expulsion sur la base d'un amalgame entre "expliquer" et "soutenir".

Pour résumé avec une métaphore, expliquer l'origine des tremblement de terre ce n'est pas les excuser.

Surtout que les tremblements de terre sont causés par la colère de Jéhovah contre les pécheurs! :joueur:
 
La démocratie se nourrit de la diversité des idées
Dans l'absolu peut-être...

Dans la vraie vie c'est différent et il s'agit de ringardiser ou de faire culpabiliser le citoyen sur certaines idées qui nous sont livrées "clés en main", des débats clôturés à l'avance etc.
Par exemple "L’immigration c'est bien" et celui qui n'est pas d'accord est un raciste et le racisme conduit à Auschwitz. Ou "Le mariage pour tous" c'est bien, et si tu n'es pas d'accord, c'est que tu es homophobe.
L'individu, confronté à un débat sans nuance, s'autocensure sans avoir besoin de la NSA comme épée de Damoclès...
 
Effectivement, prenons le sujet risqué : l'état islamique.

Tu as ceux qui soutienne ouvertement l'état islamique et ceux qui, sans les soutenir, donne leur opinion sur les conséquences de l'ingérence de tel ou tel pays ayant favorisé l'EI par exemple.

On a tôt fait de mélanger le premier avec le second, et de faire croire que trouver les conséquences du financement et armement azimut de pays souvent liée au terrorisme (on pense à l'Arabie Saoudite) et l'ingérence par exemple US, au moyen orient c'est excuser ou justifier l'EI...du coup les gens ont peur et préféré, à raison, ne pas risqué la prison ou l'expulsion sur la base d'un amalgame entre "expliquer" et "soutenir".

Pour résumé avec une métaphore, expliquer l'origine des tremblement de terre ce n'est pas les excuser.

C'est aussi un élément juste qui bloque parfois l'aboutissement à une réflexion parce sous prétexte de tentative d'analyse, on ne ce base plus sur la discussion mais on généralise sur l'intervenant, sa vision éventuelle et parfois tente de le diaboliser, qui lui même cherche des réponses dans son raisonnement ou cheminement (bien que parfois et c'est humain mettre une personne face à une critique du même type de ces propos quand ils sont méprisant permet parfois à cette personne de ce remettre en question mais là est l’enjeu en terme de limite "doser" ces propos sans pour autant braquer la personne soit dans le mutisme de son avis ou l'escalade de la critique gratuite et donc stérile).

On ose plus certains sujets par peur d’être catégoriser, il y à une notion de toute manière de limite par exemple provoquer, ok cela permet des échanges plus fournis parfois mais une personne qui provoque en tombant dans l'insulte permanente qui n'a pas un vrai but d'échange détruit la tentative d'analyse...
 
Un autre phénomène a la même conséquence : l'explosion des réseaux sociaux. Quand tu publies un post sur Facebook, Twitter (ou Bladi), ton but est d'être lu et apprécié. Et tu vas aussi adapter tes écrits en fonction de ce que tu penses que ton public attend de toi.
J'avais vu passer un article expliquant que la plupart des gens sur Facebook enjolivaient leur vie pour se valoriser... J'essaie de le retrouver plus tard

Généralement c'est vrai et cela vire à l’obsession chez certains qui tente de montrer qu'ils sont épanouis, intéressant c'est le besoin humain d'estime, de reconnaissance, d'amour et d'appartenance à un groupe, certains aime à contrario ce démarquer mais avec l'intention consciemment ou pas d’être unique mais pour qui.....

C'est quelque part ce "sécurisé" aussi que de rester dans une idée commune admise ou pas voir réconforter ces idées et puis psychologiquement ce protéger des attaques en tout genre il suffit de voir les personnes qui sorte de la "norme" socialement accepter ou dans une entreprise si on sort de certaines valeurs cela va même dans le fait de vérifier le parti politique auquel on adhère (dans la défense d'une affaire chez quelque avocats idem,), ils sont très critiqué et sans un mental d'acier, il sombre.

Ce serait bien d'avoir le lien merci.
 
Dans l'absolu peut-être...

Dans la vraie vie c'est différent et il s'agit de ringardiser ou de faire culpabiliser le citoyen sur certaines idées qui nous sont livrées "clés en main", des débats clôturés à l'avance etc.
Par exemple "L’immigration c'est bien" et celui qui n'est pas d'accord est un raciste et le racisme conduit à Auschwitz. Ou "Le mariage pour tous" c'est bien, et si tu n'es pas d'accord, c'est que tu es homophobe.
L'individu, confronté à un débat sans nuance, s'autocensure sans avoir besoin de la NSA comme épée de Damoclès...

C'est claire on est conditionner et on agit avec un tas de paramètres (émotions, peur, humeur, vécu, environnement, médias, le rapport aux autres...), cette pression que farid à mentionner qui est une force psychologique à ne pas sous estimer d’où découle culpabilité, émotions diverses,....

Je crois qu'on à chacun un certain "idéal" auquel on aimerait que les autres ce rapproche parfois inconsciemment avec plus ou moins de l'auto censure ou en s'adaptant sur certaine chose peut être...
 
Ce serait bien d'avoir le lien merci.
Désolé pour la lenteur, j'ai du boulot et une bronchite (oui, je sais, la deuxième en trois mois : faut que je réarrête de fumer:desole:...)

Voici les liens. Les premières études datent de 2011 et montrent que les utilisateurs des réseaux sociaux et sites communautaires sont généralement plus dépressifs que la moyenne. L'une des explications seraient que ça déprime de voir les autres poster des photos à leur avantage (normal, tu vas plutôt mettre sur Facebook une photo de tes vacances qu'une de toi au réveil la tête dans le... pâté !)
http://www.metronews.fr/info/facebo...rovoquer-de-la-depression/modh!kOhohqqbxZNDQ/
http://www.numerama.com/sciences/15...-seraient-plus-sensibles-a-la-depression.html
http://www.letudiant.fr/trendy/geek...pourquoi-a-t-on-tellement-besoin-de-like.html
http://www.fredzone.org/eviter-facebook-si-vous-etes-depressifs-334
http://www.topsante.com/forme-et-bi...-des-uns-fait-la-depression-des-autres-248211
http://www.leparisien.fr/laparisien...ession-chez-les-jeunes-30-03-2011-1386927.php
http://www.webzeen.fr/internet/soci...otre-vie-sur-facebook-est-un-gros-mytho/13339
 
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