didadoune
VIB
L'explication la plus plausible de « l'idole des templiers » décrite assez souvent sous la forme d'une tête d'homme montée sur quatre pieds, est ce qu'il s'agissait en vérité d'un reliquaire, présenté â la vénération des frères. Mais encore fallait-il prouver l'existence de tels objets. Le reliquaire portable en bronze doré, fait pour conserver les reliques de Saint Jean l'Evangéliste, qui date du milieu du 12ème siècle (reproduit sur la couverture du bulletin) correspond exactement â l'image qu'on pourrait se faire du Baphomet, avec son air hautain, le rictus de sa bouche, ses yeux globuleux aux paupières lourdes, quoique ce soit probablement un portrait de l'empereur Frédéric Barberousse.
Nous ne prétendons pas que ce reliquaire ait jamais appartenu au Temple, mais nous pensons qu'il peut être pris comme typique d'un certain style, d'une certaine formule artistique, et qu'il ne fût pas le seul de son espèce.Les templiers faisaient preuve d'un goût marqué pour les physionomies humaines dans le décor sculpté de leurs chapelles:
les têtes gigantesques d'Athlit, les grotesques du Temple de Londres, les figures d'ange en ***-de-lampe â Coulommiers, les élus et les réprouvés de La Ferté Gaucher, pour ne citer que quelques exemples.
On peut supposer que ce penchant s'étendait aux objets du culte, ce qui expliquerait l'existence d'un certain nombre de reliquaires en forme de tête, parfois â trois visages:
ce serait alors d'un symbole de la Trinité, comme il en existe dans les églises orthodoxes. Mais pourquoi « Baphomet » ?
Ce nom mystérieux, qui a suscité tant de fausses dérivations, n'est autre qu'une déformation du nom du Prophète, soit en provencal, soit en des textes émanant du Royaume Latins ou langue d'oc, langue d'oil et italien se mélangeaient pour former une lingua francs dans laquelle on trouve couramment bafomet et bafomeria pour Mahomet et mahomerie (mosquée).
Deux frères-sergents du Temple, interrogés â Carcassonne en novembre 1307 ont parlé « d'une figure baphométique » (autrement dit, une idole mahométaine, ce qui est d'ailleurs un non-sens ; l'un d'entre eux ajouta que cette figure avait nom Yalla (Allah).
Logiquement, le reniement dont on accusait les templiers aurait dû se terminer par une profession de foi islamique « lever le doigt et crier la loi », comme l'insinuait l'empereur Frédéric II, pour se venger de sa déconvenue lorsqu'il essaya de s'emparer de Château Pèlerin par trahison et fut pris à son propre piège. « Les templiers reçoivent les musulmans en amis et-participent à leurs rites, portes closes » écrivit-il aux rois de l'Occident. Mais à l'époque du Procès, le souvenir du siège d'Acre et du sacrifice du Couvent de l'Ordre tout entier était encore trop proche pour que cette imputation fût croyable, même chez le public le plus crédule. Il fallait trouver autre chose...
« L'idole » apparaît pour la première fois comme une simple figure de rhétorique dans le texte rédigé par Nogaret au nom de Philippe le Bel, pour ordonner et expliquer l'arrestation massive des templiers de France. « Cette engeance immonde a délaissé la source d'eau vive, et remplace sa gloire par le Veau (d'or) et sacrifie aux idoles ».
Nous ne prétendons pas que ce reliquaire ait jamais appartenu au Temple, mais nous pensons qu'il peut être pris comme typique d'un certain style, d'une certaine formule artistique, et qu'il ne fût pas le seul de son espèce.Les templiers faisaient preuve d'un goût marqué pour les physionomies humaines dans le décor sculpté de leurs chapelles:
les têtes gigantesques d'Athlit, les grotesques du Temple de Londres, les figures d'ange en ***-de-lampe â Coulommiers, les élus et les réprouvés de La Ferté Gaucher, pour ne citer que quelques exemples.
On peut supposer que ce penchant s'étendait aux objets du culte, ce qui expliquerait l'existence d'un certain nombre de reliquaires en forme de tête, parfois â trois visages:
ce serait alors d'un symbole de la Trinité, comme il en existe dans les églises orthodoxes. Mais pourquoi « Baphomet » ?
Ce nom mystérieux, qui a suscité tant de fausses dérivations, n'est autre qu'une déformation du nom du Prophète, soit en provencal, soit en des textes émanant du Royaume Latins ou langue d'oc, langue d'oil et italien se mélangeaient pour former une lingua francs dans laquelle on trouve couramment bafomet et bafomeria pour Mahomet et mahomerie (mosquée).
Deux frères-sergents du Temple, interrogés â Carcassonne en novembre 1307 ont parlé « d'une figure baphométique » (autrement dit, une idole mahométaine, ce qui est d'ailleurs un non-sens ; l'un d'entre eux ajouta que cette figure avait nom Yalla (Allah).
Logiquement, le reniement dont on accusait les templiers aurait dû se terminer par une profession de foi islamique « lever le doigt et crier la loi », comme l'insinuait l'empereur Frédéric II, pour se venger de sa déconvenue lorsqu'il essaya de s'emparer de Château Pèlerin par trahison et fut pris à son propre piège. « Les templiers reçoivent les musulmans en amis et-participent à leurs rites, portes closes » écrivit-il aux rois de l'Occident. Mais à l'époque du Procès, le souvenir du siège d'Acre et du sacrifice du Couvent de l'Ordre tout entier était encore trop proche pour que cette imputation fût croyable, même chez le public le plus crédule. Il fallait trouver autre chose...
« L'idole » apparaît pour la première fois comme une simple figure de rhétorique dans le texte rédigé par Nogaret au nom de Philippe le Bel, pour ordonner et expliquer l'arrestation massive des templiers de France. « Cette engeance immonde a délaissé la source d'eau vive, et remplace sa gloire par le Veau (d'or) et sacrifie aux idoles ».