Actes de vandalisme, pillages, constructions illicites : des urbanistes sinquiètent pour le Caire historique dont la dégradation sest accélérée depuis la révolution en 2011. Si les autorités ne se réveillent pas, la disparition de ses nombreux trésors architecturaux et culturels est, selon eux, inéluctable.
Situé sur la rive orientale du Nil, le Caire historique est lune des plus anciennes villes islamiques du monde. Fondée au Xe siècle par les Fatimides, elle renferme environ 600 lieux classés par les autorités égyptiennes construits entre les VIIe et XXe siècle parmi lesquels de prestigieuses mosquées, des écoles coraniques, des hammams ou encore des fontaines.
Toute la zone a par ailleurs été inscrite au patrimoine mondial de lUnesco en 1979. Mais aujourdhui, lorganisation menace d'inscrire la ville sur le site du patrimoine en péril si des mesures ne sont pas prises pour la sauvegarder.
"Il faut que l'État prenne ses responsabilités et procède à la destruction des constructions illicites"
Mohamed Elshahed est doctorant en architecture. Sa thèse porte sur laménagement urbain du Caire du XIXe siècle à nos jours. Il tient le blog Cairobserver consacré à lurbanisme en Égypte.
La ville du Caire souffre dune mauvaise planification depuis longtemps. Cependant, les deux dernières années, la situation sest dégradée à un rythme alarmant, notamment du fait du vide sécuritaire. Si bien que ce tissu urbain unique en son genre est aujourdhui menacé de disparition.
Par exemple, cette porte, située rue Bab al-Wazir, au cur du Caire historique, a été rasée avec laccord des autorités, fin mai dernier. Construite entre la moitié du 18e et le début du 19e siècle, elle donnait sur la maison où le Grand Mufti du Caire a vécu entre 1921 et 1928. Sa destruction a suscité une polémique. Mohamed Abdelaziz, le responsable du projet de développement du Caire historique a répondu que cette porte ne figurait pas aux monuments inscrits au patrimoine.
La Villa Casdagli, située place Simon Bolivar, a été vandalisée et incendiée en février dernier. Je my suis rendu après avoir appris la nouvelle. Les voleurs ont emporté tout le marbre qui sy trouvait. Construite en 1910, la villa était pourtant inscrite au patrimoine historique
Les destructions touchent des bâtiments vieux de plusieurs siècles, dont certains sont classés monuments historiques par le Conseil suprême des antiquités égyptiennes. À la place, on voit pousser des tours de 15, 16 étages qui défigurent le paysage urbain.
Situé sur la rive orientale du Nil, le Caire historique est lune des plus anciennes villes islamiques du monde. Fondée au Xe siècle par les Fatimides, elle renferme environ 600 lieux classés par les autorités égyptiennes construits entre les VIIe et XXe siècle parmi lesquels de prestigieuses mosquées, des écoles coraniques, des hammams ou encore des fontaines.
Toute la zone a par ailleurs été inscrite au patrimoine mondial de lUnesco en 1979. Mais aujourdhui, lorganisation menace d'inscrire la ville sur le site du patrimoine en péril si des mesures ne sont pas prises pour la sauvegarder.
"Il faut que l'État prenne ses responsabilités et procède à la destruction des constructions illicites"
Mohamed Elshahed est doctorant en architecture. Sa thèse porte sur laménagement urbain du Caire du XIXe siècle à nos jours. Il tient le blog Cairobserver consacré à lurbanisme en Égypte.
La ville du Caire souffre dune mauvaise planification depuis longtemps. Cependant, les deux dernières années, la situation sest dégradée à un rythme alarmant, notamment du fait du vide sécuritaire. Si bien que ce tissu urbain unique en son genre est aujourdhui menacé de disparition.
Par exemple, cette porte, située rue Bab al-Wazir, au cur du Caire historique, a été rasée avec laccord des autorités, fin mai dernier. Construite entre la moitié du 18e et le début du 19e siècle, elle donnait sur la maison où le Grand Mufti du Caire a vécu entre 1921 et 1928. Sa destruction a suscité une polémique. Mohamed Abdelaziz, le responsable du projet de développement du Caire historique a répondu que cette porte ne figurait pas aux monuments inscrits au patrimoine.
La Villa Casdagli, située place Simon Bolivar, a été vandalisée et incendiée en février dernier. Je my suis rendu après avoir appris la nouvelle. Les voleurs ont emporté tout le marbre qui sy trouvait. Construite en 1910, la villa était pourtant inscrite au patrimoine historique
Les destructions touchent des bâtiments vieux de plusieurs siècles, dont certains sont classés monuments historiques par le Conseil suprême des antiquités égyptiennes. À la place, on voit pousser des tours de 15, 16 étages qui défigurent le paysage urbain.