Les exportations de GNL se sont largement accrues à partir de l’année 2016
Les Etats-Unis ont initialement conçu des usines pour importer du GNL en provenance d’autres pays. Grâce à la révolution du “shale gas“, ou gaz de schiste, issu du territoire américain, le pays a su convertir ses usines existantes à des fins d’exportation. La croissance du secteur est telle, que les Etats-Unis ont depuis lancé de nombreux projets d‘exportation de GNL.
Projets opérationnels et futurs de GNL Américain
Les Etats-Unis possèdent actuellement 8 unités de liquéfaction opérationnelles pour exporter du GNL à travers le monde, pour une capacité totale d’environ 124 milliards de m3 annuelle. 7 nouveaux projets ou extensions sont actuellement en cours de construction, et 9 projets ont déjà été approuvés par la
FERC (
Federal Energy Regulatory Commission), l’organisme fédéral américain en charge d’autoriser l’implantation et la construction d’installations d’importation et d’exportation de GNL.
Les capacités d’exportation du GNL devraient atteindre leur pic en 2028
Avec près de 120 milliards de m3 exportés en 2024, les unités de liquéfaction de GNL américaines devraient atteindre une capacité d’exportation totale proche de 205 milliards de m3 d’ici à 2028. Ces perspectives conforteront la position des Etats-Unis en tant que premier exportateur mondial de GNL, devant le Qatar et l’Australie.
omnegy.com
****
Près de 75% des nouvelles réserves de gaz naturel aux États-Unis comptabilisées en 2014 concernent ainsi des réserves de gaz de schiste. A fin 2014, les réserves américaines de gaz de schiste constituent désormais 51% de l’ensemble des réserves de gaz des États-Unis (contre 45% à fin 2013). Notons que 90% de ces réserves de gaz de schiste sont réparties entre sept grands bassins parmi lesquels celui de Marcellus en Pennsylvanie et en Virginie-Occidentale et ceux de Barnett et d'Eagle Ford au Texas.
Séismes et fractures de l’opinion américaine
La fracturation hydraulique consiste à fracturer des formations géologiques sédimentaires compactes et imprégnées d’hydrocarbures en y injectant un fluide sous haute pression. Ledit fluide est généralement composé d’eau mais aussi de sable et d’un certain nombre d’additifs qui permettent de maintenir les failles ouvertes pour en extraire notamment des
hydrocarbures dits « non conventionnels » (comme les gaz et huiles de schiste).
La fracturation hydraulique, qui s’accompagne souvent d’un forage horizontal, est un procédé employé depuis près de 70 ans mais il a véritablement pris tout son essor avec la révolution des hydrocarbures non conventionnels aux États-Unis : en 2015, près de 300 000 puits de gaz naturel ont été « fracturés » contre environ 26 000 en 2000, année durant laquelle moins de 7% de la production de gaz américaine avait été extraite après fracturation.
connaissancedesenergies.org