Le Centre hospitalier du Rouvray placé en procédure d'urgence

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Drianke

اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
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Du 7 au 18 octobre dernier, le Contrôleur Général des Lieux de Privation de Liberté a visité l'hôpital psychiatrique du Rouvray pour contrôler les conditions de prise en charge des patients. Cinq points au moins doivent être améliorés en urgence.


L'information a été rendue publique par la direction du Centre Hospitalier du Rouvray.

A la suite de sa visite en octobre, le Contrôleur Général des Lieux de Privation de Liberté (CGLPL) vient d'adresser des recommandations en urgence à l'établissement de santé.

Cinq sujets majeurs de préoccupation

L'autorité administrative indépendante s'inquiète :

1. Des conditions d’hébergement dégradées et aggravées par la suroccupation des unités.

Le Contrôleur Général souligne la nécessité d’une politique d’investissement en vue d'améliorer les conditions d’accueil. Il rappelle que l’occupation des lits d’hospitalisation complète ne doit pas dépasser la capacité de l’établissement.

2. Des atteintes à la liberté d’aller et venir de l’ensemble des patients, se répercutant sur la qualité des soins

L’enfermement des patients en soins sans consentement pendant l’hospitalisation complète n’étant pas intrinsèque à ce mode juridique de soin, cette contrainte de principe dans la liberté d’aller et venir au sein de l’hôpital doit cesser. Elle est particulièrement injustifiable pour les patients en soins libres.

3. Des mesures d’isolement prises en contradiction avec les textes applicables et portant gravement atteinte à la dignité humaine.

L'isolement et la contention doivent toujours constituer des pratiques de dernier recours et une politique d’établissement doit être définie afin d’en limiter l’usage.

4. Des patients laissés dans l’ignorance de leur statut d’hospitalisation et de leurs droits

Le personnel en charge des patients en soins sans consentement doit être formé, particulièrement lorsqu’il est chargé de l’information de ces derniers sur leurs droits. De
manière générale, les patients doivent être mieux informés des conditions de vie et de l’offre de soins pendant leur séjour dans l’établissement.

5. Des enfants hospitalisés avec des adultes et parfois enfermés dans des chambres d’isolement

Les patients mineurs ne doivent pas être accueillis avec des adultes. La nécessité de disposer d’une chambre d’isolement doit être réfléchie en équipe, dans le cadre du projet médical. Le recours à cette pratique doit être évité par tout moyen ; il doit être totalement exclu dans les unités recevant des enfants de moins de treize ans.
Un plan d'actions à court terme


En attendant de recevoir le rapport complet du Contrôleur général, la direction de l'hôpital s'engage à bâtir un plan d’actions à très court terme pour remédier à cette situation. .

Rôle et mission du Contrôleur général

Le Contrôleur général peut visiter à tout moment en France tout lieu où des personnes sont privées de liberté ( prison, centre de rétention administrative des étrangers...) ainsi que tout établissement de santé habilité à recevoir des patients hospitalisés sans leur consentement.

Cette autorité administrative indépendante a pour mission de s'assurer que les conditions de prise en charge des personnes privées de liberté sont respectueuses de leurs droits fondamentaux et de prévenir toute atteinte à ces droits.

https://france3-regions.francetvinfo.fr/normandie/
 
L'hôpital psychiatrique de Rouen «indigne», des enfants victimes

Des «dysfonctionnements graves» impactant «la dignité» et les «droits fondamentaux» des patients ont été constatés à l'hôpital psychiatrique du Rouvray par le Contrôleur général des lieux de privation de liberté.

[*] L'hôpital psychiatrique de Rouen «indigne», des enfants victimes

Des «dysfonctionnements graves» et des conditions d’accueil «indignes», concernant notamment des enfants, ont été constatés à l’hôpital psychiatrique de la métropole de Rouen, a annoncé mardi le contrôleur général des lieux de privations de liberté (CGLPL) qui a lancé une procédure d’urgence. «Des incidents graves sont rapportés au sein des unités d’hospitalisation pour adultes, dont des adolescents seraient victimes, constitués de propos et gestes violents de la part de patients adultes, parfois de nature sexuelle, parfois relatifs à la consommation de produits stupéfiants», relève le CGLPL Adeline Hazan dans un communiqué qui fait suite à une visite des lieux du 7 au 18 octobre.

Dans cet hôpital dit du Rouvray et situé à Sotteville-les-Rouen, «les mineurs de plus de seize ans, mais parfois des enfants dès douze ans, sont hospitalisés de façon […] attentatoire à leurs droits dans les unités pour adultes», souligne le contrôleur. Le haut fonctionnaire décrit en outre des «conditions d’hébergement dégradées et aggravées par la suroccupation des unités» avec des locaux qui «présentent des niveaux d’indignité variés» dans cet hôpital de 475 lits, hors locaux pour patients détenus.

Parmi la très longue liste d’exemple l’illustrant, «des chambres de 8 m2 dans une unité sont particulièrement exiguës. Sauf rares exceptions, les portes des chambres sont percées d’un large fenestron portant atteinte à l’intimité des patients lesquels, en revanche, ne disposent d’aucun moyen pour faire appel au personnel soignant», précise le contrôleur.

Seaux hygiéniques dans les chambres

«La présence de seaux hygiéniques a été constatée dans des chambres d’hospitalisation à l’occasion de "temps calmes" imposés au patient […]. Les lunettes sont majoritairement absentes des cuvettes de WC» parfois collectifs, ajoute le haut fonctionnaire. Avec la suroccupation des unités (101,3 % en moyenne en 2018, 107,7 % le 3 octobre 2019) «il n’est pas rare qu’un lit soit installé dans un bureau ou dans le salon de visites des familles, ou qu’un patient soit maintenu en chambre d’isolement», poursuit-il.

Le contrôleur a également relevé «des atteintes à la liberté d’aller et venir de l’ensemble des patients, se répercutant sur la qualité des soins», «des mesures d’isolement […] portant gravement atteinte à la dignité humaine». Tous ces problèmes sont «susceptibles de constituer un traitement inhumain et dégradant au sens de l’article 3 de la Convention européenne des droits de l’homme», précise le CGLPL..................

 
hélas je crois que pas mal d'autres hopitaux psychiatriques sont concernés en France...

la psychiatrie est complètement sinistrée.
 
Manquements déontologiques et violations des droits des patients à l'hôpital psychiatrique du Rouvray

Le contrôleur général des lieux de privation de libertés dresse un constat accablant de la gestion des patients de l'hôpital du Rouvray près de Rouen. Il pointe des manquements à la déontologie et des violations des droits fondamentaux des patients. Il dresse des recommandations d'urgence.......

https://www.francebleu.fr/infos/san...T-pOdcbSsVpfinFZfcgT9k4RM9OfJLdcL1c1ZjIG0RE2E .
 
hélas je crois que pas mal d'autres hopitaux psychiatriques sont concernés en France...

la psychiatrie est complètement sinistrée.
Les hôpitaux en général, même si peut‑être pas autant selon les types de services.

Par exemple là : Crise à l’hôpital : un SOS géant affiché sur la façade du CHU de Caen (msn.com).

Ces derniers temps, j’entend souvent des sirènes pendant longtemps le soir, je me demande si ce ne sont pas des ambulanciers qui protestent.
 
Près de Rouen, l’hôpital psychiatrique du Rouvray ferme ses 31 lits provisoires

Santé. Après avoir été sérieusement épinglée par le Contrôleur des lieux de privations de liberté, la direction de l’hôpital psychiatrique annonce la fermeture d’une trentaine de lits provisoires et un plan d’action.

L’hôpital psychiatrique du Rouvray, près de Rouen, fermera d’ici la fin février 2020 ses trente et un lits provisoires, « installés dans des conditions indignes », a annoncé hier la direction, récemment épinglée par le Contrôleur général des lieux de privations de liberté (CGLPL). « L’idée, c’est de fermer les trente et un lits temporaires qui ne pourront plus du tout être ouverts. Ce sont lits qui étaient installés soit dans des bureaux, soit dans des pièces comme ça », explique le service communication de l’hôpital, à situé à Sotteville-lès-Rouen.

« Les hébergements en chambre à trois lits ou dans des locaux inadaptés » seront « supprimés », selon un communiqué de l’hôpital annonçant un « plan d’action » qui fait suite à une procédure d’alerte lancée le 26 novembre par le CGLPL. La capacité d’accueil de 465 lits d’hospitalisations classiques reste

inchangée, mais un « seuil d’alerte » est mis en place « dès 455 lits occupés », selon la direction.....................

 
Adaptation de "Dommage" de Bigflo et Oli Par Magali Mallen Par les agents de la psychiatrie du Jura et l'intersyndicale CGT, USP, FO.

 
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