Le combat du tazigzaout / tazizaout. preuve du courage amazigh

  • Initiateur de la discussion Initiateur de la discussion Tharbat
  • Date de début Date de début
Mer ihdi Rebbi lqayd winna mi ika Rebbi l3qel yini
l3dab illa, may rikh amutel n lmsakin d tidjal ?
Nusi ten adagh h'eyden i wancti d irz'an adjen
ax arumi, anem3awan imazighen aggwa nes

Si Dieu pouvait conseiller les caïds,
ceux d'entre raisonnables diraient :
"a quoi bon accabler indigents et veuves ?Répondons d'eux !"
Des charges du Chrétien nous soulageraient alors, au nom de l'entraide amazighe.

Sur l'introduction du makhzen, voilà le conseil du poète à la France :

Ad ur kecem tinna s imazighen amur c,
ay arumey ! Iceffarr aynna da tsmuturd !

Chrétien ! De grâce n'introduis point le makhzen chez les imazighen;
ne rassembleras là qu'un ramassis de voleurs !

Sur l'introduction de la logique marchande :

Idd is teffeghed ammas n wudayen ? Ur illi
khes teme3 lla taksen azzar war imes.

Serais-je arrivé chez les juifs ?
Seule la cupidité est de mise ;
tels des malpropres les gens se font tondre.

Un goumier soumis s'adresse, résigné, aux aït Hdidou qui résistent encore :

A wa, we't a weh'diddu, qbel ad awen issikim
afus akwn issekhdam wbrid am nekkint !

Frappes donc, homme des aït Hadiddou,avant de baisser
les bras, à la corvée de piste on t'affectera, tout comme moi!
 
(il y a des choses qui ne me semblent pas tout a fait exactes comme sur la propriété, mais je ne suis pas assez documenté pour soutenir la contradiction)

Je faisais allusion aux terres non cultivées. Ils constituaient un espace non délimité appartenant à la tribu en tant qu'espace de transhumance. Bien entendu, la tente, les troupeaux et autres biens appartiennent à ceux qui les possédaient. Le riche devait néanmoins faire preuve de générosité avec les nécessiteux pour assurer un certain équilibre.
On conserve encore de nos jours une expression "terz'a takhamet nes" (sa tente a été détruite). Cette expression remonterait à une époque immémoriale où une personne pouvait être dépouillée de ses biens avant d'être exilée si son clan commençait à avoir une importance économique qui déstabilise les relations sociales qui régissent la tribu.
 
Je faisais allusion aux terres non cultivées. Ils constituaient un espace non délimité appartenant à la tribu en tant qu'espace de transhumance. Bien entendu, la tente, les troupeaux et autres biens appartiennent à ceux qui les possédaient. Le riche devait néanmoins faire preuve de générosité avec les nécessiteux pour assurer un certain équilibre.
On conserve encore de nos jours une expression "terz'a takhamet nes" (sa tente a été détruite). Cette expression remonterait à une époque immémoriale où une personne pouvait être dépouillée de ses biens avant d'être exilée si son clan commençait à avoir une importance économique qui déstabilise les relations sociales qui régissent la tribu.

meme sur les terre non cultives
, c'est exacte que le principe de la transhumance/pâturage commun sur des terre plus ou moins commune cela était trés courant autrefois dans le monde
(ha le problème de la propriété, vaste problème, mais intéressant a discuter )

je ne voulais pas te contredire sur ce que tu disais, je me suis ml exprimé, ce que tu disais etait juste
mais dans un petit texte on est obligé de généraliser un peu, c'est normal , totalement normal
 
Mer ihdi Rebbi lqayd winna mi ika Rebbi l3qel yini
l3dab illa, may rikh amutel n lmsakin d tidjal ?
Nusi ten adagh h'eyden i wancti d irz'an adjen
ax arumi, anem3awan imazighen aggwa nes

Si Dieu pouvait conseiller les caïds,
ceux d'entre raisonnables diraient :
"a quoi bon accabler indigents et veuves ?Répondons d'eux !"
Des charges du Chrétien nous soulageraient alors, au nom de l'entraide amazighe.

Sur l'introduction du makhzen, voilà le conseil du poète à la France :

Ad ur kecem tinna s imazighen amur c,
ay arumey ! Iceffarr aynna da tsmuturd !

Chrétien ! De grâce n'introduis point le makhzen chez les imazighen;
ne rassembleras là qu'un ramassis de voleurs !

Sur l'introduction de la logique marchande :

Idd is teffeghed ammas n wudayen ? Ur illi
khes teme3 lla taksen azzar war imes.

Serais-je arrivé chez les juifs ?
Seule la cupidité est de mise ;
tels des malpropres les gens se font tondre.

Un goumier soumis s'adresse, résigné, aux aït Hdidou qui résistent encore :

A wa, we't a weh'diddu, qbel ad awen issikim
afus akwn issekhdam wbrid am nekkint !

Frappes donc, homme des aït Hadiddou,avant de baisser
les bras, à la corvée de piste on t'affectera, tout comme moi!



merveilleuuuuuuuuuux...
dommage que certains ne comprennent pas le texte original ..tu as fait un effort pas mal pour la traduction mais l'original est merveilleux...tanmirt
 
Je faisais allusion aux terres non cultivées. Ils constituaient un espace non délimité appartenant à la tribu en tant qu'espace de transhumance. Bien entendu, la tente, les troupeaux et autres biens appartiennent à ceux qui les possédaient. Le riche devait néanmoins faire preuve de générosité avec les nécessiteux pour assurer un certain équilibre.
On conserve encore de nos jours une expression "terz'a takhamet nes" (sa tente a été détruite). Cette expression remonterait à une époque immémoriale où une personne pouvait être dépouillée de ses biens avant d'être exilée si son clan commençait à avoir une importance économique qui déstabilise les relations sociales qui régissent la tribu.

Salam

J'aimerais que tu développes encore plus ta version sur les terres ! car quand on sait que la terre est un fondamental dans notre pensé je voudrais vraiment comprendre .

Quand à ce que j'ai mis en gras , on n'enlevait sa terre et ses biens à une personne que si elle avait porter un préjudice grave a un autre tiers et on la donnait à la personne lésée en compensation du préjudice commis donc j'aimerais que tu développes plus , car visiblement selon d'ou tu viens et ta tribu ce n'est pas identique , il y a des points communs mais des points qui divergent aussi
 
En 2005 j'étais sur le site de la bataille de tazigzaout...
les stigmates de la terrible bataille sont encore présent dans le paysage, les tranchées creusées par les résistants sont encore là, les obus sont encore accrochés à certains arbres, un grand cimetière témoigne encore du massacre.... Mais surtout et qui est très choquant, les cranes des morts sont charriés par l'eau pendant l'hiver et trainent dans la valée...

Au Maroc, comme ailleurs l'histoire a été écrite par les gagnants et c'est pour cette raison que dans l'histoire officielle cette bataille est occultée... parce que ceux qui ont mené la bataille contre les résistants amazighs sont ceux qui ont pris le pouvoir après le départ de la France...

C'était bien une armée de marocains ralliés qui a massacrée les résistants berberes... et ces ralliés ont pris les postes clés au départ des français...

La région de tazigzaout est inaccessible, il faut une marche de 3h dans la montagne....
 
Retour
Haut