muskatnuss
VIB
Depuis le début de ce qu'il est désormais convenu d'appeler "l'affaire Baby-Loup", notre équipe était déjà victime régulièrement des insultes, des menaces, du vandalisme ou de la diffamation sur son terrain historique – Chanteloup-les-Vignes (Yvelines). Mais la force publique était de son côté. Avec l'arrêt de la Cour de cassation du 19 mars, qui a rendu pour la première fois illicite son ambition de laisser les effets religieux à la porte de sa crèche, la contestation a pris un nouveau visage, parée de l'assurance de la légitimité.
Aux hostilités extérieures et anonymes qui s'exerçaient jusqu'alors se sont ajoutées des altercations dans l'enceinte même de l'établissement, prenant pour acteurs certains parents avec lesquels nous travaillions pourtant depuis des années dans la confiance et sans heurts, et qui sont devenus soudain des ardents défenseurs de revendications singulières que l'on serait aujourd'hui "obligés par la loi" de mettre en oeuvre.
Prises au sérieux, celles-ci impliqueraient pour nous de séparer les enfants en fonction des modes de vie décidés par leurs parents, d'en exclure certains des jeux ou fêtes jugés impropres à telle ou telle religion, d'en isoler d'autres au moment du repas pour les prémunir de goûter (et même de toucher) des aliments défendus, de réglementer les modalités du sommeil selon diverses habitudes arbitraires... au mépris des envies et des besoins que les pédiatres et pédopsychiatres éclairent de leurs préconisations.
(...)
Le personnel de la crèche peut-il assurer convenablement ses fonctions auprès des enfants en étant mis en danger et harcelé ? L'association peut-elle continuer d'offrir un accueil apaisant, rassurant, de qualité pour les familles, en craignant en permanence un débordement ? Nous ne souhaitons plus aujourd'hui affronter ceux qui nous portent manifestement en ennemis, saccageant un outil social et solidaire qui a tant fait pour l'autonomie des femmes de la région et le respect des diverses configurations familiales.
suite http://www.lemonde.fr/idees/article/2013/09/27/creche-baby-loup-le-depart_3486312_3232.html
Aux hostilités extérieures et anonymes qui s'exerçaient jusqu'alors se sont ajoutées des altercations dans l'enceinte même de l'établissement, prenant pour acteurs certains parents avec lesquels nous travaillions pourtant depuis des années dans la confiance et sans heurts, et qui sont devenus soudain des ardents défenseurs de revendications singulières que l'on serait aujourd'hui "obligés par la loi" de mettre en oeuvre.
Prises au sérieux, celles-ci impliqueraient pour nous de séparer les enfants en fonction des modes de vie décidés par leurs parents, d'en exclure certains des jeux ou fêtes jugés impropres à telle ou telle religion, d'en isoler d'autres au moment du repas pour les prémunir de goûter (et même de toucher) des aliments défendus, de réglementer les modalités du sommeil selon diverses habitudes arbitraires... au mépris des envies et des besoins que les pédiatres et pédopsychiatres éclairent de leurs préconisations.
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Le personnel de la crèche peut-il assurer convenablement ses fonctions auprès des enfants en étant mis en danger et harcelé ? L'association peut-elle continuer d'offrir un accueil apaisant, rassurant, de qualité pour les familles, en craignant en permanence un débordement ? Nous ne souhaitons plus aujourd'hui affronter ceux qui nous portent manifestement en ennemis, saccageant un outil social et solidaire qui a tant fait pour l'autonomie des femmes de la région et le respect des diverses configurations familiales.
suite http://www.lemonde.fr/idees/article/2013/09/27/creche-baby-loup-le-depart_3486312_3232.html