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Le daour des Regraga
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[QUOTE="3roubi, post: 17201063, member: 351269"] Tout laisse alors envisager le pèlerinage comme une période extra-ordinaire foncièrement différente de la vie ordinaire du reste de l’année. En effet, les catégories existentielles du temps et de l’espace sont transformées, tout au moins vécues comme telles. La spécificité du [I]daour[/I] est relative à sa durée puisqu’il s’étale sur trente‑neuf jours ce qui fait dire à certains qu’il s’agit du plus long moussem islamique. En résumant l’analyse, il est important de noter que l’on vit dans le [I]daour[/I] une réalité alternative de façon temporaire. On entre dans la société pèlerine des [I]daouryîn[/I] (les gens du [I]daour[/I]) qui se démantèle à la fin du pèlerinage jusqu’à l’année suivante. Il s’agit bien d’un rite de passage initiatique pour les néophytes qui commencent à cheminer à partir de la puberté, mais pas pour tout le monde. Le pèlerinage correspond à la phase liminaire des rites de passage, mais sa particularité tient à sa répétition : on le re-fait chaque année. Cela signifie que le bienfait et l’acquis ne sont également que temporaires. Ce rite de passage s’accompagne d’un changement de statut temporaire dans la [I]communitas[/I], sans pour autant provoquer un changement de statut durable dans la structure. L’alternance de ces deux périodes permet l’équilibre de la société entière, d’où le besoin de liminarité et d’extra-ordinaire. À chaque printemps, la société est régénérée. La vitalité du pèlerinage actuel peut paraître étonnante, d’autant qu’il est taxé d’hérésie par les fondamentalistes et d’archaïsme par les modernistes. D’autre part aujourd’hui, le tourisme ne présente-t-il pas une menace pour le maintien du pèlerinage ? La question peut se poser en effet, mais le phénomène ne semble pas près de disparaître malgré la présence d’un tourisme massif dans la ville d’Essaouira. Le pèlerinage des Regraga est parfois appelé [I]hajj al-maskîn[/I] (le pèlerinage du pauvre) en écho au [I]hajj[/I], le grand pèlerinage canonique de l’islam. Bien que ce ne soit pas l’intention qui manque, beaucoup de Marocains ne pourront jamais aller à La Mecque. On dit alors que faire un certain nombre de fois le [I]daour[/I] des Regraga équivaut au [I]hajj,[/I] ce qui atteste du prestige de ce pèlerinage. Ainsi, beaucoup de vieux pèlerins nourrissent le secret espoir de s’éteindre pendant le [I]daour[/I]. [/QUOTE]
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