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[QUOTE="Esperluette, post: 16693728, member: 394578"] ../... Ce n’est pas la seule préoccupation des professionnels. Nadine*, qui travaille dans un foyer du Cdef, se sent très seule avec trois éducateurs titulaires sur sept présents pour une dizaine d’enfants, et une direction en télétravail, venue une seule fois sur site depuis le début du confinement. « Notre direction nous a refusé qu’on fasse des courses pour les enfants pour faire des gâteaux ensemble, donc on le fait sur notre temps personnel pour leur proposer des choses sympas. On commence à être fatigués… La direction a annoncé cette semaine qu’une employée avec qui on avait été en contact avait été testée positive au Covid sans nous dire qui c’était. C’est aberrant. Ils nous ont demandé de prévenir les familles. On a refusé, c’est à eux de le faire. » Dans son foyer, Léa fait partie des 50 % de personnel présent. Elle est aussi démunie. « On nous épuise et j’ai peur qu’on n’y arrive plus. Il y a un stock de masques mais on ne l’utilisera qu’en cas de suspicion de Covid. En attendant, c’est compliqué de respecter les consignes de distanciation et les mesures barrières quand un enfant de quatre ans ne va pas bien et veut un câlin. On a des problèmes d’hygiène aussi, car les personnes qui s’occupent de l’entretien des locaux ne peuvent plus travailler, donc les pipis au lit, le ménage, c’est nous. Et on se retrouve aussi avec la détresse des parents, qui pleurent au téléphone car ils ne voient plus leurs enfants. » Jérôme Prigent, éducateur et élu CGT, n’est pas plus rassuré : « Certains jeunes sont dans des conduites à risque ou fuguent. J’ai peur que sans protection, les gens n’aient plus envie de prendre des risques pour leur famille en venant travailler. » À ce sujet, le département précise à Mediapart qu’il « a assuré un approvisionnement de tous les établissements et qu’aucun n’a remonté de nouveaux besoins ». Léa confie aussi que sa structure a demandé au département du renfort en éducateurs – pour le traitement des urgences quotidiennes, deux antennes de l’ASE sont restées ouvertes à Bobigny et Saint-Denis, mais les autres ont fermé. « Pour l’instant, le département reste sourd, et nous on craint la catastrophe », pointe l’éducatrice. « Nous y répondons favorablement dans la limite du volontariat et de la disponibilité, assure le département à Mediapart. Et nous avons mis en place une plateforme de volontariat […], une première équipe d’agents volontaires du département intervient déjà auprès du centre maternel du Cdef à Saint-Ouen. » Toujours insuffisant aux yeux de Léa : « On aimerait aussi que les volontaires de 3e année d’études d’éducateur viennent nous épauler, comme les élèves infirmiers à l’hôpital. Mais, ça ne nous a pas été accordé. On est au front et on est seuls. » Seules, c’est ainsi que se sentent nombre de familles d’accueil. Mervat Chaban, qui a trois enfants placés chez elle, présidente de l’Association pour le rayonnement des assistantes familiales du 93 et déléguée des personnels au syndicat SUD, a le sentiment qu’elles sont considérées dans cette crise comme « la dernière roue du carrosse » par le département. « Une de mes jeunes a eu des symptômes du Covid, on a géré à la maison avec prudence. Mais dans cette crise, on n’aurait pas dû avoir un traitement de droit commun. Ces enfants ne sont pas seulement les nôtres, le département a une responsabilité vis-à-vis d’eux. J’ai eu également des symptômes du Covid mais je ne me suis pas mise en arrêt maladie, car le travail est chez nous, on ne peut pas laisser les enfants en ce moment. » Seuls, c’est littéralement ainsi que se sont retrouvés deux enfants placés en famille d’accueil. Arthur*, éducateur à l’ASE 93, est resté sidéré par cette situation : « Une famille d’accueil a dû être hospitalisée car atteinte du Covid-19. Elle hébergeait deux enfants et avait dit que les petits étaient pris en charge par les voisins. Or quand les collègues de permanence sont allés sur place, ils se sont rendu compte que les voisins leur donnaient juste à manger, mais qu’ils étaient seuls à la maison. » Source Mediapart [/QUOTE]
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