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Le mariage du ciel et de l’enfer
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[QUOTE="Jelis, post: 12744382, member: 260067"] Les poètes de l’antiquité peuplaient le monde sensible de dieux et de génies, auxquels ils donnaient les noms — et qu’ils revêtaient des attributs — des bois, des ruisseaux, des montagnes, des lacs, des peuples, des cités, et de quoi que ce soit que leurs nombreux sens élargis pussent atteindre. Ils étudiaient particulièrement le génie de chaque ville et de chaque contrée, plaçant celui-ci sous la tutelle de sa déité spirituelle; Mais bientôt, pour l’avantage de quelques uns, et pour l’asservissement de la masse, un effort fut tenté d’abstraire ces déités, qui s’échappèrent ainsi de leur matérialité première: les prêtres entrèrent en scène. Instituant les rites, d’après les premiers récits des poètes. Et finalement les prêtres déclarèrent, qu’ainsi l’avaient voulu les Dieux. Les hommes oublièrent alors que seul, le cœur de l’homme est le lieu de toutes les déités. VISION MÉMORABLE Les prophètes Isaïe et Ezechiel soupaient avec moi. Je leur demandai comment ils osaient si librement affirmer que Dieu leur parlait. N’avaient-ils point songé, ce faisant, qu’ils risquaient de n’être pas compris, de prêter appui à l’imposture? Isaïe répondit: « Certes, je ne vis ni n’entendis aucun Dieu par quelque perception limitée de mes organes, mais mes sens découvrirent l’infini dans chaque chose, et dès lors je me convainquis de ceci, dont je demeure persuadé: que la voix de l’indignation sincère est voix de Dieu; je ne m’inquiétai point des conséquences; j’écrivis. — Pour qu’une chose soit, demandai-je alors, la ferme conviction qu’elle est, suffit-elle? » Il répondit: « Les poètes le croient. Cette ferme conviction, dans les siècles d’imagination, remuait les montagnes; mais peu nombreux sont ceux capables, en quoi que ce soit, d’une conviction véritable. » Ezechiel dit alors: « La philosophie de l’Orient enseigna les premiers principes de la perception humaine, telle nation voyait l’origine dans tel principe, telle autre nation dans tel autre principe; nous d’Israël, enseignâmes que le génie poétique — ainsi que vous le nommez maintenant — était le principe initial, et que tous les autres en dérivaient; de là noire mépris pour les prêtres et les philosophes des autres contrées, et c’est pourquoi nous allions prophétisant que tous les dieux trouvaient en nous leur origine, comme il serait enfin prouvé, tributaires du Génie Poétique; c’était là ce que notre grand poète-roi David désirait avec tant de ferveur, et invoquait si pathétiquement, à quoi, disait-il, il devait l’assujettissement des ennemis et le gouvement des royaumes ; et nous aimions notre Dieu jusqu’à maudire en son nom toute autre déilé des nations environnantes et que nous déclarions révoltées; de sorte que le vulgaire vint à penser que toutes les nations seraient à la fin soumises aux Juifs. Cela, dit-il, fut appelé à se réaliser, ainsi que toutes les fermes convictions, car toutes les nations reconnaissent présentement le code juif et vénèrent le dieu des Juifs. Or peut-il y avoir sujétion plus grande? » J’entendis tout cela avec stupeur et dus confesser ma conviction personnelle. Après le repas, je priai Isaïe d’accorder au monde la révélation de ses œuvres perdues; il me dit qu’il ne s’en était perdu aucune qui eût quelque valeur. Ezechiel me parla de même. Je demandai alors à Isaïe pour quel motif il était allé, corps et pieds nus, durant trois ans. Il répondit: « Pour le même motif qui fit aller ainsi notre ami Diogène, le Grec. » Je demandai à Ezechiel ce qui le fit manger des excréments et rester si longtemps de suite, gisant sur le flanc droit ou le flanc gauche? Il répondit: « Le désir d’élever les autres hommes jusqu’à la perception de l’infini : les tribus de l’Amérique du Nord ont des pratiques semblables ; et celui-là est-il honnête qui résiste à son génie ou à sa conscience, pour le seul amour de ses aises et d’une présente satisfaction? » [/QUOTE]
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