4- Opportunisme politique, violences provoquées
Dans les prochains jours, vous verrez un mouvement qui commencera à essayer de planter des tentes dans les principales places du royaume, qui refusera de bouger et qui provoquera les autorités à chaque occasion à l'affut d'une photo ou d'une vidéo qui fera les manchettes sur Al Jazeera, dans les premières pages de la presse espagnole, algérienne et mondiale. Des immolations seraient un "must" !
Voila ce qui nous attend tous. Nous sommes à un tournant historique qui risque de faire ramener un pays qui avance (lentement mais certes qui avance) 30 ans en arrière dans une spirale chaotique dont personne ne connaît l’issue. Un pays qui réalise tant avec peu. Un pays volontariste qui n'a aucun moyen de résister à une catastrophe économique où le tourisme serait à plat, où les investissements s'arrêteraient, où les citoyens auraient peur de sortir dans la rue, ou le régionalisme xénophobe reprendrait le dessus, et ou l'on risque tout simplement de permettre à nos ennemis de tracer nos frontières sud à Agadir.
Selon les dernières nouvelles, le mouvement fait des pieds et des mains pour inviter le plus de jeunes issus des bidonvilles, ceux-là qui n'ont rien à perdre, à rejoindre la "cause". Je vous laisse deviner la stratégie derrière cet appel et les buts escomptés...
Ce mouvement qui parle en notre nom et qui a compris qu'il n'a aucune chance de faire adhérer les marocains à ses idées par le biais de parti politique ou en tant qu'association, suit un agenda excellemment étudié, parfaitement planifié avec un jusqu'au-boutisme qui va en surprendre plus d'un, utilisant une certaine "jeunesse" pour dégager un peu de romantisme touchant et galvanisant.
Marocains, marocaines, il va falloir beaucoup plus que des "dialogues" à coups de "iLike" sur Facebook, il va falloir beaucoup beaucoup plus qu'exprimer son indignation lorsque ces événements prendront une tournure dangereuse qui risquera de déstabiliser notre pays. A un moment donné, si vraiment on tient à la paix sociale, à l'intégrité de notre pays et à la tolérance qui fait la marque de fabrique de notre pays, il faudra dire "Stop", d'une seule voix, unanime et ferme. Il faudra expliquer à ce mouvement que la majorité silencieuse a décidé de ne plus être silencieuse, il faudra expliquer en civisme et poliment que le Maroc n'est pas la Libye et que si nous sommes tous pour faire avancer plus vite notre pays, nous ne sommes pas prêts de le perdre dans le processus.
Je vous invite tous à être extrêmement vigilant les jours qui viennent et à vous exprimer haut et fort contre tout pourrissement de la situation et contre toute violence. Ce mouvement doit être tenu responsable par l'opinion publique pour tous actes de violence directe ou indirecte qui seraient engendrés suite aux manifestations. Le mouvement du 20 février a bénéficié d’un champ démocratique et libre pour exprimer ses opinions. Nous avons tous entendus leurs revendications, refusons tous que ces revendications se transforment en violence.
Nous sommes tous avertis.
Karim B.
http://www.lepost.fr/article/2011/02...ser_1_0_1.html