Le nouveau scandale Médiator!

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nwidiya

Moulate Chagma Lmech9o9a 🤣
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Le contenu d'écoutes téléphoniques réalisées dans le cadre de l'enquête sur l'affaire du Mediator suggère que Claude Griscelli, membre du Conseil d'État, a fait modifier le rapport du Sénat sur le médicament pour alléger la responsabilité des laboratoires Servier.

Les révélations, hier, d'extraits d'écoutes téléphoniques entre le directeur opérationnel du groupe Servier, Jean-Philippe Seta, et Claude Griscelli, membre du Conseil d'État, professeur de pédiatrie et de génétique qui fut directeur général de l'Inserm, ont éclipsé le premier grand rendez-vous des laboratoires pharmaceutiques avec la justice. Un nouveau scandale semble donc s'ajouter à tous ceux qui jalonnent l'affaire du Mediator avec la diffusion, ce mardi, du contenu de documents sonores dans lesquels M. Griscelli déclare au dirigeant de Servier que le rapporteur du Sénat, Marie-Thérèse Hermange (UMP), lui « a demandé d'aller travailler avec elle pour le Sénat ».

« J'ai regardé des phrases clés, importantes qui euh… qui concernaient la responsabilité de Servier, et donc, j'ai fait changer pas mal de choses », dit notamment le Pr Griscelli, qui aurait « beaucoup insisté » auprès de la sénatrice pour expliquer que l'étude évaluant à au moins 500 le nombre de décès liés au médicament « n'était pas scientifiquement valable ». Une preuve supplémentaire, selon l'avocat d'une des associations de victimes (AVIM), Me Jean-Cristophe Coubris, « de quarante années de relations très étroites entre Servier et les politiques ». La sénatrice, auteur du rapport publié le 28 juin dernier, a démenti.

La première audience pour demande d'expertise et indemnisation de victimes du Mediator qui s'est tenue à Nanterre n'a, elle, rien apporté de franchement nouveau. Convoqués devant la justice pour répondre aux accusations d'une patiente qui a développé une valvulopathie, le laboratoire pharmaceutique a boulonné la stratégie de contestation systématique qu'il a adoptée depuis le début de l'affaire et logiquement refusé d'indemniser cette victime. Cette audience s'est déroulée sur fond de règlement de comptes politico-judiciaire, avec la confirmation officielle de la mise à l'écart d'Isabelle Prévost-Desprez du dossier « Mediator ». Dans son livre « Sarko m'a tuer », la juge a affirmé que l'ex-infirmière de Liliane Bettencourt a confié à sa greffière, après son audition, avoir vu des remises d'espèces à Sarkozy. Des voix se sont alors élevées pour demander des sanctions disciplinaires, et c'est afin de « préserver les justiciables des antagonismes récurrents au tribunal de Nanterre » que la hiérarchie de Mme Prévost-Desprez a demandé à la magistrate d'accepter cette mesure de dessaisissement provisoire.


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http://www.ladepeche.fr/article/2011/09/14/1166924-le-nouveau-scandale-du-mediator.html
 
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