Accueillis dans un premier temps par le président Sadate en Egypte, le Chah et l'impératrice Farah séjournent à Assouan durant une semaine. Désireux de ne pas compliquer la tâche du président égyptien confronté à la montée de l'islamisme, mais qui leur offre néanmoins l'asile, le Chah préfère répondre favorablement à l'invitation du Roi Hassan II qui l'accueille au Maroc le 22 janvier 1979.
Après avoir provoqué la chute du régime du Shah en l'invitant à faire un pas de côté, l'administration américaine de Jimmy Carter confirme sa volonté de se désolidariser du sort de son plus fidèle allié au moyen-orient. Lors d'une conférence de presse, le président américain déclare que le Shah d'Iran "n'est pas le bienvenu sur le territoire des Etats-Unis". La famille impériale se retrouve donc dans l'impossibilité d'honorer l'invitation de Nelson et David Rockfeller à s'installer à Palm Springs, en Californie.
L'exil marocain n'excède pas trois semaines car les services secrets français informent le roi du Maroc et la famille impériale que les religieux iraniens ont l'intention d'enlever ou d'intenter à la vie des membres de la famille royale marocaine si celle-ci s'obstine à soutenir le Chah. Hassan II refuse de céder au chantage, mais Mohammad Reza Pahlavi préfère éviter ce scénario : il décide donc de quitter le sol marocain. Roberto Armao, le responsable des relations publiques de la famille Rockefeller, leur trouve une terre d'accueil dans l'archipel des Bahamas. La solution demeure néanmoins provisoire puisque les souverains déchus n'obtiennent qu'un visa de trois mois.