Est-ce la fin de l'austérité à tout prix ?
La démission, lundi 1er juillet, du ministre portugais des finances, a autant surpris qu'inquiété. D'abord surpris, car Vitor Gaspar était l'incarnation de la rigueur exigée par la troïka (Commission européenne, Banque centrale européenne et Fonds monétaire international), ce qui lui valait les satisfecit répétés de ses créanciers internationaux. Puis inquiété, car sans lui, la politique de Lisbonne en matière d'austérité risque quelque peu de s'assouplir, au grand dam de ses bailleurs de fonds.
M. Gaspar le reconnaît lui-même : malgré une application stricte des recommandations de la troïka, "la répétition des dérapages a miné ma crédibilité en tant que ministre des finances", a-t-il admis dans sa lettre de démission au premier ministre. Et d'avouer, à demi-mot, que l'austérité n'a pas suffi : "les niveaux de chômage [17,6 % en mai] et du chômage des jeunes sont très graves [42,1 % en mai]" et nécessitent une "réponse efficace et urgente au niveau européen et national".
L'AUSTÉRITÉ NE SUFFIT PLUS
Ce constat, Lisbonne a commencé à le tirer dès le mois de janvier, date à laquelle la politique d'austérité est remise en question. Deux recours contre le budget 2013 sont déposés par des députés de l'opposition de gauche à quelques jours d'intervalle devant la Cour constitutionnelle, qui tranche en avril : elle invalide plusieurs mesures de rigueur jugées discriminatoires (1,3 milliard d'euros au total), qui touchent les primes des fonctionnaires et des retraités, les allocations chômage et maladie.
En février, le chef du Parti socialiste portugais, principale formation d'opposition, plaide même pour une renégociation du plan de sauvetage de 78 milliards d'euros sur trois ans, accordé au Portugal en mai 2011...................
http://www.lemonde.fr/economie/arti...-de-sa-politique-de-rigueur_3440240_3234.html
La démission, lundi 1er juillet, du ministre portugais des finances, a autant surpris qu'inquiété. D'abord surpris, car Vitor Gaspar était l'incarnation de la rigueur exigée par la troïka (Commission européenne, Banque centrale européenne et Fonds monétaire international), ce qui lui valait les satisfecit répétés de ses créanciers internationaux. Puis inquiété, car sans lui, la politique de Lisbonne en matière d'austérité risque quelque peu de s'assouplir, au grand dam de ses bailleurs de fonds.
M. Gaspar le reconnaît lui-même : malgré une application stricte des recommandations de la troïka, "la répétition des dérapages a miné ma crédibilité en tant que ministre des finances", a-t-il admis dans sa lettre de démission au premier ministre. Et d'avouer, à demi-mot, que l'austérité n'a pas suffi : "les niveaux de chômage [17,6 % en mai] et du chômage des jeunes sont très graves [42,1 % en mai]" et nécessitent une "réponse efficace et urgente au niveau européen et national".
L'AUSTÉRITÉ NE SUFFIT PLUS
Ce constat, Lisbonne a commencé à le tirer dès le mois de janvier, date à laquelle la politique d'austérité est remise en question. Deux recours contre le budget 2013 sont déposés par des députés de l'opposition de gauche à quelques jours d'intervalle devant la Cour constitutionnelle, qui tranche en avril : elle invalide plusieurs mesures de rigueur jugées discriminatoires (1,3 milliard d'euros au total), qui touchent les primes des fonctionnaires et des retraités, les allocations chômage et maladie.
En février, le chef du Parti socialiste portugais, principale formation d'opposition, plaide même pour une renégociation du plan de sauvetage de 78 milliards d'euros sur trois ans, accordé au Portugal en mai 2011...................
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