C'était les mêmes arguments qui étaient avancés au début des années 90, et pourtant entre 92 et 97, les prix ont baissé de 35% à 40%.
Ce n'est pas un krach en tant que tel, car un krach se caractérise par une baisse du même ordre de grandeur mais sur une durée beaucoup plus courte (1 à 2 ans max).
La plupart des spécialistes non-influencés par le lobby de l'immobilier prédisent un scénario similaire à celui des 90' pour les années 2013-2017.
Ce qui a fait exploser les prix après cette période, c'est la solvabilisation "virtuelle" des ménages, via des taux d'intérêts plus bas que ce qu'ils étaient à la première moitié des années 90, et l'alimentation des prix de la part de l'Etat via différents dispositifs (scellier, ptz etc.).
Aujourd'hui la "solvabilisation" virtuelle des ménages de la part des banques n'est plus possible (les réformes Bâle 3 les obligeant à être plus rigoureuse au niveau de l'octroie des prix : finis les prêts à plus de 20ans, etc.). Idem pour l'état qui n'a plus de sous (PTZ+ dans l'ancien a disparu etc.).
Conséquence : en 8 mois les prix ont baissé de 4.5% à Paris (et ce n'est que le début..).
Aujourd'hui, la seule chose qui permette à Paris, et la France en général, de ne pas voir son secteur de l'immo ne pas s'écrouler comme un chateau de carte, c'est les taux d'intérêts ultra-faibles (les + faibles depuis l'après-guerre).
Dès qu'on aura un hausse sensible des taux (même d'1 point et demi), ca sera la cata.
Ceux qui ont investi au début des années 2000, même en baissant de 30% leur prix par rapport au marché retrouveront leur capital de départ avec une belle plus-value en sus (je parle même pas de ceux qui ont investi à la fin des années 90...). Et de plus en plus de personnes contraintes à la vente (divorce, décès, taxe sur les logements vacants etc.) qui voit leur bien ne pas partir au bout d'un an, se disent "je préfère commencer à baisser mon prix comparé au marché, que de ne pas vendre à être trop gourmand".
Et petit à petit le mouvement s'enclenche...