amsawad
Tayri nem tuder g-ul inu
Le roi se tient-il à égale distance de tous les partis et de toutes les sensibilités politiques, comme le lui dicte sa position constitutionnelle ?
Autrement dit, adopte-t-il la posture du "Roi, Chef de l'Etat, son Représentant suprême, Symbole de l'unité de la Nation, Garant de la pérennité et de la continuité de l'Etat et Arbitre suprême entre ses institutions, (qui) veille au respect de la Constitution
", comme l'indique expressément l'article 42 de la Constitution ? Cet article fait du roi un "arbitre" qui traite également toutes les sensibilités politiques évoluant au sein de la société.
La raison de s'interroger sur cela vient du télégramme adressé par le Cabinet royal au nouveau Secrétaire général du PAM, Mustapha Bakkoury, à l'occasion de son élection à la tête du parti fondé par Fouad Ali el Himma, qui a été et qui reste toujours qualifié d'"ami du roi" par les médias.
Le télégramme royal comporte des tournures et des qualificatifs qui le personnalisent plus qu'il n'en faut pour un document émanant d'une institution à laquelle sa position constitutionnelle impose de traiter l'ensemble des partis de la même manière.
Ainsi, que ce télégramme royal qualifie le parti de l'"ami du roi" de "constructif" et d'"agissant" entre dans le cadre de la courtoisie épistolaire mais employer le mot "respectable", cela signifie dans la langue particulière et le référentiel du Makhzen qu'il "doit être respecté", c'est-à-dire qu'il ne doit faire l'objet d'aucune attaque. On peut lire dans ces termes une réponse aux slogans scandés par les manifestants qui demandaient dans toutes les villes du pays que le palais cesse de couver et de protéger ce parti !
Il ne s'agit pas ici de la première fois que l'institution royale se comporte ainsi à l'égard de cette formation fondée par l'une des personnes les plus proches du roi, faisant preuve d'une sollicitude non négligeable et clairement établie par cette langue spéciale dans laquelle sont rédigés les courriers royaux, toute en signes et en symboles . Ainsi, par le passé, le roi avait reçu Mohamed Cheikh Biadillah après son élection comme Secrétaire général du parti à l'issue de son 1er Congrès en 2009 faveur qu'Abdelilah Benkirane n'a pas eu le bonheur de recevoir, quand son parti se trouvait dans l'opposition, le roi s'étant alors contenté de le féliciter au téléphone Tout cela se déroulait à une époque où les islamistes étaient présentés comme adversaires du pouvoir et non en tant que partenaires, comme c'est le cas aujourd'hui !
De la même façon, les militants du Parti socialiste unifié (PSU) n'ont pas vraiment saisi que leur nouvelle Secrétaire générale, Nabila Mounib, la première dame à être portée démocratiquement à la tête d'un parti de gauche, n'ait reçu ni télégramme ni autres formes de compliments de la part du Cabinet royal, comme cela a été le cas pour plusieurs autres formations qui partagent les mêmes valeurs avec le PSU, et dont certaines sont, ou ont été, au gouvernement
Cette exception a incité certains militants du parti à s'interroger sur facebook, après l'élection de Mounib : "Le roi est-il vraiment le roi de tous les Marocains ?" Provocation certes, mais à laquelle ceux qui posent cette question trouvent une certaine légitimité dans le contexte qu'ils évoquent !
lakome.com
La raison de s'interroger sur cela vient du télégramme adressé par le Cabinet royal au nouveau Secrétaire général du PAM, Mustapha Bakkoury, à l'occasion de son élection à la tête du parti fondé par Fouad Ali el Himma, qui a été et qui reste toujours qualifié d'"ami du roi" par les médias.
Le télégramme royal comporte des tournures et des qualificatifs qui le personnalisent plus qu'il n'en faut pour un document émanant d'une institution à laquelle sa position constitutionnelle impose de traiter l'ensemble des partis de la même manière.
Ainsi, que ce télégramme royal qualifie le parti de l'"ami du roi" de "constructif" et d'"agissant" entre dans le cadre de la courtoisie épistolaire mais employer le mot "respectable", cela signifie dans la langue particulière et le référentiel du Makhzen qu'il "doit être respecté", c'est-à-dire qu'il ne doit faire l'objet d'aucune attaque. On peut lire dans ces termes une réponse aux slogans scandés par les manifestants qui demandaient dans toutes les villes du pays que le palais cesse de couver et de protéger ce parti !
Il ne s'agit pas ici de la première fois que l'institution royale se comporte ainsi à l'égard de cette formation fondée par l'une des personnes les plus proches du roi, faisant preuve d'une sollicitude non négligeable et clairement établie par cette langue spéciale dans laquelle sont rédigés les courriers royaux, toute en signes et en symboles . Ainsi, par le passé, le roi avait reçu Mohamed Cheikh Biadillah après son élection comme Secrétaire général du parti à l'issue de son 1er Congrès en 2009 faveur qu'Abdelilah Benkirane n'a pas eu le bonheur de recevoir, quand son parti se trouvait dans l'opposition, le roi s'étant alors contenté de le féliciter au téléphone Tout cela se déroulait à une époque où les islamistes étaient présentés comme adversaires du pouvoir et non en tant que partenaires, comme c'est le cas aujourd'hui !
De la même façon, les militants du Parti socialiste unifié (PSU) n'ont pas vraiment saisi que leur nouvelle Secrétaire générale, Nabila Mounib, la première dame à être portée démocratiquement à la tête d'un parti de gauche, n'ait reçu ni télégramme ni autres formes de compliments de la part du Cabinet royal, comme cela a été le cas pour plusieurs autres formations qui partagent les mêmes valeurs avec le PSU, et dont certaines sont, ou ont été, au gouvernement
Cette exception a incité certains militants du parti à s'interroger sur facebook, après l'élection de Mounib : "Le roi est-il vraiment le roi de tous les Marocains ?" Provocation certes, mais à laquelle ceux qui posent cette question trouvent une certaine légitimité dans le contexte qu'ils évoquent !
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