Le transporteur mory ducros en redressement judiciaire.

Drianke

اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
Contributeur
Plusieurs milliers d'emplois sont menacés.

Mory Ducros, né de la fusion l'an dernier de Mory et de Ducros, deux gros transporteurs français, groupe qui emploie 5000 salariés, annonce vendredi 22 novembre, être en cessation de paiement et demande son placement en redressement judiciaire.

La direction du groupe Mory Ducros n'a pas confirmé l'annonce d'un plan de suppressions d'emplois, mais elle avait indiqué le 8 novembre que Mory Ducros rencontrait des difficultés qui l'éloignaient de la voie du redressement.

Mercredi 20 novembre, la CFDT, premier syndicat dans l'entreprise, avait sonné l'alarme: « on s'attend à ce que la direction de l'entreprise annonce lors de ce comité d'entreprise un plan de restructuration considérable , de l'ordre de 2.000 à 3.000 suppressions d'emplois ».

Ce matin, vendredi 22 novembre, à l'issue du comité d'entreprise, la direction du transporteur Mory Ducros, a officiellement annoncé avoir demandé le placement de l'entreprise en redressement judiciaire. La société indique, dans un communiqué, avoir décidé de solliciter auprès du Tribunal de commerce de Pontoise l'ouverture d'une procédure collective, ce qui signifie son placement dans une procédure de redressement judiciaire.

Néanmoins, la direction du groupe semble plus optimiste que la CFDT. Elle affirme compter sur un repreneur. Et estime très prématuré d'évoquer aujourd'hui un nombre de suppressions d'emplois. Car, malgré ses difficultés, Mory Ducros, né l'année dernière, de la fusion de deux grosses entreprises, Mory d'un côté et Ducros de l'autre, est et reste un poids lourd du transport routier en France et en Europe.

« On est vraiment sur une reprise, sur une solution de relance de l'activité » insiste aujourd'hui un spécialiste du dossier. Et la direction confirme dans son communiqué: « Grâce à cette procédure, la réorganisation de l'entreprise, annoncée depuis plusieurs mois, pourra être conduite dans des conditions économiquement viables. Des partenaires industriels et financiers ont déjà manifesté leur intérêt pour le projet.»

L'actionnaire principal de Mory Ducros, le fonds d'investissement Arcole Industries, est également impliqué dans le sauvetage du transporteur. Spécialisé dans le retournement d'entreprises en difficulté, le fonds travaille étroitement avec les Ministères du Redressement Productif et des Transports. Car Mory Ducros, fait partie des entreprises éligibles aux prêts d'urgence du "plan de résistance" économique annoncé par le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, il y a une semaine.

Mory Ducros fait face à un marché en crise et rencontre notamment des problèmes de trésorerie.Selon les comptes récemment déposés au greffe du tribunal de commerce, consultés par le quotidien Le Monde, le transporteur a perdu 79,5 millions d'euros lors de son dernier exercice, qui a duré exceptionnellement seize mois et s'est achevé le 31 décembre 2012. Son chiffre d'affaires s'élève lui à 765,5 millions. La procédure de redressement judiciaire ouverte par l'entreprise doit lui permettre d'évaluer ses options, ce qui pourrait l'amener à transformer son activité.

Tout l'objet de la période d'observation fixée par le tribunal dans le cadre d'une procédure judiciaire, c'est de donner le temps pour examiner tous les paramètres de l'entreprise, et permettre d'élaborer un plan vraiment pérenne.

http://paris-ile-de-france.france3....s-milliers-d-emplois-sont-menaces-362865.html
 
Faillite de Mory Ducros: Pourquoi le transport routier est sur la mauvaise voie

Créé le 22/11/2013 à 14h16 -- Mis à jour le 22/11/2013 à 18h28

ECONOMIE - Plusieurs milliers de postes sont menacés, sans compter les sous-traitants...
Une mauvaise nouvelle de plus sur le front de l’emploi pour l’exécutif. Alors que François Hollande maintient son objectif d’inverser la courbe du chômage, au plus haut depuis 1997 à 10,9% de la population active, l’incertitude plane pour les 5.000 salariés français de Mory Ducros. Le transporteur a annoncé vendredi être en dépôt de bilan, l'un des plus importants en France depuis celui de Moulinex en 2001, et qui vient quinze jours après celui de FagorBrandt (1.800 emplois menacés).

La CFDT, syndicat majoritaire au sein de l'entreprise, craint un plan de restructuration qui pourrait se traduire par la suppression de 2.000 à 3.000 postes chez Mory Ducros. L’inquiétude est aussi de mise pour les 2.000 personnes en sous-traitance, s’alarment les syndicats.

79,5 millions d'euros de pertes
Selon les comptes récemment déposés au greffe du tribunal de commerce, le groupe a perdu 79,5 millions d'euros lors de son exercice 2012 pour un chiffre d'affaires de 765,5 millions.

Les difficultés du deuxième acteur du transport de messagerie en France, né de la fusion de Mory et Ducros l'an dernier, illustre la mauvaise passe que traverse le secteur du transport de marchandise depuis le début de la crise.

Une chute de plus de 20% de l’activité
D’après les chiffres de la Fédération Nationale des Transports Routiers (FNTR), l’activité a chuté de 21,3% entre 2007 et 2012, entraînant sur la période pour ces entreprises une flambée des liquidations ou des redressements judiciaires de 27,4%. L’an dernier, à peine la moitié des employés de la Sernam, en liquidation judiciaire, avaient été repris par Geodis, filiale de la SNCF.

«L’annonce d’aujourd’hui est spectaculaire, mais tous les jours des entreprises petites et moyennes disparaissent», confirme la FNTR. 97% des quelque 37.000 entreprises, représentant plus de 400.000 emplois, ont moins de 50 salariés.

«Le transport est un indicateur avancé de la situation économique du pays. Quand l’activité est en panne, il y a moins de marchandises à livrer donc les camions roulent moins», explique Thierry Million, responsable des analyses chez Altares. Et comme les marges du secteur sont minimes, autour de 2%, les marges de manœuvre sont très réduites quand la conjoncture est mauvaise.

300 faillites au troisième trimestre
Le rebond de la croissance française au deuxième trimestre, qui a sorti le pays de la récession, pouvait laisser penser aux transporteurs routiers que le plus dur était derrière eux. Mais l’optimisme a fait long feu avec le recul du PIB de 0,1% au troisième trimestre. Résultat, 300 entreprises du secteur ont fait faillite entre juillet et septembre, un chiffre en hausse de 3,8% par rapport à la même période l’an passé, selon Thierry Million qui parle «de retournement défavorable».

A ses yeux, la situation pourrait se tendre un peu plus à l’approche de l’hiver si jamais les prix à la pompe, au plus bas depuis deux ans pour le gazole, repartaient à la hausse en raison des tensions géopolitiques sur le nucléaire iranien.

Le dossier Mory Ducros est suivi de très près par Bercy. Comme FagorBrandt, elle fait partie des entreprises éligibles aux prêts d'urgence, 380 millions d’euros en tout, du «plan de résistance» économique annoncé par le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, il y a une semaine.

:(

Aicha
 
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