Les consommateurs, plutôt : parce que ça ferait beaucoup augmenter le prix de l’essence s’ils boycottaient l’arabie saoudite. Va demander aux gens qui se plaignent du prix à la pompe, ce qu’ils préfèrent entre le litre à 3€ avec la perte des moyens militaires de l’ararabie saoudite, ou le litre à 1€50 avec les bombardements de l’ararbie saoudite. Le choix, tout le monde le connait.
Sinon aussi question pratique, c’est un environnement plus lointain et on ne peut pas à la fois dénoncer l’interventionnisme et à la fois se plaindre du non‑interventionnisme. Déjà que des gens sont choqués que l’Europe se sente concernée par la situation en Ukraine en y étant pourtant même pas engagée … et ces mêmes viennent faire des leçons sur ce sujet (ils se reconnaîtront). Toujours question pratique, il y a l’entourage. Disons que l’Ukraine est mieux entourée que le Yemen, en notant que les Yéménites n’ont pas choisi leur entourage, ce n’est pas une accusation. C’est un peu comme la Palestine, si les gens qui s’en disent proches et passent leur temps à se lamenter que personne ne s’y intéresse, se sentait eux‑même concrètement concernés, je veux dire en actes, ça serait peut‑être autre chose.
Il y a aussi une différence d’information, elle est plus éparse à propos du Yemen, peut‑être que la situation dure depuis trop longtemps sans évoluer, même si on en des nouvelles de temps en temps, comme quand on a appris que des armes vendues par la france à l’arabie saoudite ont été utilisées contre les yéménites. En paf, encore une question économique, en l’occurrence, il faudrait accepter moins de devises en france contre pas de fourniture d’armes à l’arabie saoudite.