Personnellement, je ne trouve pas cet au-delà nihiliste réjouissant, même si cest dit en poésie. Je dirais même que cest nul. Ou, alors, en poète à laffût des oxymores les plus creux possibles, en matérialiste aguerri, il veut nous dégouter de la vie après la mort pour mieux apprécier celle-ci. Pour nous dire que la vie est belle? Cest une philosophie qui se défend et qui a le vent en poupe. « Comment lhomme fera-t-il pour se libérer à temps pour mourir? Rien de plus simple, nous répond le poète : on ne remet pas la vie à plus tard, lenfance de linfini commence où tu es.»
Suivant son conseil, jouvre sans plus attendre son livre pour trouver de quoi me mettre sous la dent. Japprends avant toute chose que José Acquelin a 55 ans. Ça me donne plus ou moins ses influences culturelles, rapport à ce quil écrit. Ensuite je lis que les éditions « Les herbes rouges remercient le Conseil des arts du Canada, ainsi que la Société de développement des entreprises culturelles du Québec pour leur soutien financier. Les Herbes rouges bénéficient également du Programme de crédit dimpôt pour lédition de livres du gouvernement du Québec. »
Sur lautre page, quelques citations en exergue. Lune delle que voici : « Le vide serait rempli de particules fantômes, que les spécialistes appellent "fluctuation du point zéro" ou "énergie du vide".» Je le répète, nous ne sommes pas en philosophie ni en science, mais en poésie; ça vibre sans rien. Les fantômes ne sont plus des âmes, mais des particules! Cest comme du bouddhisme, vide sans être vide. Cela ressemble à leur fameuse main qui applaudit toute seule, métaphore qui est tenue pour une marque dintelligence raffinée.