L'Egypte, sous état d'urgence, célèbre en toute discrétion les neuf ans de sa révolution

Toutes les dispositions ont été prises pour empêcher la tenue de manifestations, à l'occasion du 9e anniversaire du renversement de l'ex-président Hosni Moubarak, dans la capitale égyptienne comme sur l’ensemble du territoire placé sous état d’urgence pour la troisième année consécutive. Dans un communiqué, le ministère égyptien de l’intérieur a accusé la confrérie des Frères musulmans, de préparer une opération visant à saper la sécurité et la stabilité du pays et à semer le chaos le 25 janvier. Six personnes ont été arrêtées. Elles sont accusées d’avoir planifié une série d’attentats terroristes ciblant des personnalités, des installations clé et des lieux de cultes, rapporte l'Ajgence France Presse.
Une législation d’exception depuis trois ans
L’état d’urgence, qui vient d’être reconduit pour trois mois, élargit considérablement les pouvoirs de la police en matière d’arrestation et de surveillance. Il peut imposer des restrictions à la liberté de mouvement. Cette législation d’exception a été instaurée en avril 2017 à la suite d’attentats contre des églises coptes. Mais les organisations de défense des droits humains y voient une volonté du pouvoir de museler l'opposition. Elles dénoncent régulièrement des atteintes aux libertés individuelles et une répression féroce contre toute contestation.
Franceinfo
 
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