Les 13 factions palestiniennes signent un accord de paix au Caire

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Les factions palestiniennes réunies au Caire ont signé mardi 3 mai un accord de réconciliation ouvrant la voie à des élections dans un an, selon un journaliste de l'AFP sur place. Les représentants de treize groupes, dont les grands rivaux Fatah, au pouvoir en Cisjordanie, et Hamas, qui contrôle Gaza, ainsi que des personnalités indépendantes ont signé l'accord après des entretiens avec des responsables égyptiens.

L'accord prévoit la formation d'un gouvernement d'indépendants pour préparer des élections présidentielle et législatives simultanées dans un délai d'un an. Il a été annoncé le 27 avril au Caire, après un an et demi de tractations infructueuses entre le Fatah et le Hamas. Cet accord est vivement critiqué par Israël, qui y voit un renforcement du Hamas, organisation considérée comme terroriste par l'Etat hébreu.

http://www.lemonde.fr/proche-orient...x-au-caire_1516328_3218.html#xtor=AL-32280184
 
Diplomatie . Après avoir parrainé l’accord de réconciliation entre le Fatah et le Hamas, l’Egypte a annoncé qu’elle maintiendrait ouvert le terminal frontalier de Rafah, malgré l’opposition d’Israël.



Quelques jours après avoir parrainé un accord de réconciliation entre les frères ennemis palestiniens, le Hamas et le Fatah, l’Egypte s’apprête à ouvrir de manière permanente la frontière avec Gaza afin d’alléger le blocus imposé par Israël à ce territoire. « L’Egypte va prendre des mesures importantes pour aider à alléger le blocus dans les jours à venir », a annoncé la semaine dernière le ministre des Affaires étrangères, Nabil Al-Arabi, sur la chaîne de télévision Al-Jazeera. Il a précisé que Le Caire n’accepterait plus que le terminal frontalier de Rafah, le seul de l’enclave palestinienne qui ne soit pas contrôlé par Israël, reste bloqué et jugé qu’il était « honteux » de maintenir fermé ce terminal.

Imposé en juin 2006 à la suite de l’enlèvement d’un soldat israélien, le blocus de la bande de Gaza a été considérablement renforcé après la prise de contrôle du territoire en juin 2007 par le Hamas. L’ancien régime de Hosni Moubarak était régulièrement accusé de complicité de fait avec le blocus israélien pour son refus de maintenir le terminal ouvert, une décision que les autorités égyptiennes justifiaient en invoquant la lutte contre les trafics de toutes sortes avec l’enclave palestinienne. Depuis que le président Moubarak a cédé le pouvoir sous la pression de la rue le 11 février, les nouvelles autorités du pays ont desserré l’étau sur le passage de Rafah.

L’Autorité palestinienne, basée en Cisjordanie, comme le mouvement islamiste Hamas qui contrôle la bande de Gaza, ont salué la décision égyptienne, tandis qu’Israël a aussitôt fait part de son inquiétude après cette annonce. « Nous sommes très inquiets », a réagi un haut responsable israélien. Ce responsable a souligné qu’Israël était « troublé par les développements en Egypte, par ces voix qui appellent à annuler le traité de paix israélo-égyptien, par le rapprochement entre l’Egypte et l’Iran et par le rehaussement des relations entre l’Egypte et le Hamas ».

Premier succès

L’Egypte n’a pas tardé à rejeter sur un ton ferme toute ingérence inadmissible dans ses affaires. « Israël n’a aucun droit d’ingérence dans la décision d’ouvrir le point de passage de Rafah, c’est une affaire purement égypto-palestinienne », a affirmé le général Sami Annan, vice-président du Conseil suprême des forces armées.
 
L’Egypte post-Moubarak, qui souhaite retrouver un rôle régional, érodé sous l’ancien régime, réalise ainsi son premier succès diplomatique en parrainant l’accord de réconciliation entre le Fatah et le Hamas signé le mercredi 27 avril. Après plus d’un an et demi de négociations, les deux principaux mouvements palestiniens ont conclu mercredi un accord de réconciliation. Ce déblocage est déjà un rééquilibrage de la politique étrangère égyptienne selon des analystes, notamment en ce qui concerne la position vis-à-vis du Hamas traité par le régime de Moubarak en tant que mouvement terroriste. Moustapha Kamel Al-Sayed, professeur de sciences politiques à l’Université américaine au Caire, estime que la « nouvelle » diplomatie égyptienne est plus concernée par la sécurité nationale de l’Egypte. « Le conseil militaire a voulu faire d’une pierre deux coups : d’une part, acquérir une crédibilité aux yeux de la population en soulignant l’importance du rôle régional de l’Egypte et l’indépendance de sa décision et, d’autre part, sécuriser la frontière avec la bande de Gaza ».

De son côté, Emad Gad, spécialiste d’Israël au Centre des Etudes Politiques et Stratégiques (CEPS) d’Al-Ahram, estime que la révolution du 25 janvier a totalement changé la donne en ce qui a trait aux relations égypto-américaines et égypto-israéliennes. « Il y avait un accord tacite entre les Américains et le régime de Moubarak, en vertu duquel Washington ferme les yeux sur les violations des droits de l’homme en Egypte et sur le projet de transmission héréditaire du pouvoir en échange de quoi Le Caire s’engage à appliquer la politique américaine concernant le processus de paix au Proche-Orient et les relations avec Israël. Or, cette équation n’est plus valable maintenant », explique Gad. Pour lui, les nouvelles orientations de la diplomatie égyptienne représentent une « indication de la volonté du Caire de retrouver son rôle régional qu’elle avait perdu en raison de l’alignement de sa politique étrangère sur celle des Etats-Unis et d’Israël ». Tout en excluant toute intention de l’Egypte d’envisager un changement radical de sa politique à l’égard d’Israël.

May Al-Maghrabi







http://hebdo.ahram.org.eg/arab/ahram/2011/5/4/egypt1.htm
 
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