les dessous du débat sur l"'identité nationale" ( de mieux en mieux !!!)

C'est un peu long mais très interessant.


Tollé contre un débat sur l'identité nationale
NOUVELOBS.COM | 26.10.2009 | 18:22
124 réactions
Du PS aux Verts, l'ensemble de l'opposition s'insurge contre l'idée d'un débat sur l'identité nationale à l'approche des élections régionales.

Une femme en burqa (Sipa)
D'une même voix, l'ensemble de l'opposition critique et s'insurge contre la proposition du ministre de l'Immigration Eric Besson d'organiser un grand débat sur l'identité nationale, lundi 26 octobre.
Au PS, la députée socialiste de Seine-Saint-Denis, Elisabeth Guigou, estime qu'on a "mieux à faire" qu'un débat sur l'identité nationale, et s'est dite défavorable à l'instauration d'une loi sur le port de la burqa. "Eric Besson cherche à détourner l'attention parce qu'il a de gros problèmes avec ses histoires de jungle évacuée [...] et avec l'expulsion de trois Afghans qui vont retourner dans la gueule du loup", a-t-elle critiqué sur LCI.

"On cherche à stigmatiser l'islam"

Même si l'ancienne garde des Sceaux a affirmé "détester la burqa" et que "toutes les femmes sont révoltées par ces femmes grillagées, enfermées dans des choses noires", elle déclare qu'elle "ne crois pas que faire une loi soit la meilleure façon d'éradiquer la burqa. Parce que c'est une infime minorité. Je pense que cela risque de cristalliser des musulmans qui ne sont pas du tout pour la burqa et qui pourraient sentir par là qu'on cherche à stigmatiser l'islam".

"La France est malade"

Invité de RMC, l'eurodéputé PS Vincent Peillon a estimé, lui, que la burqa "ne menace pas l'identité nationale", jugeant que "la façon dont le débat" sur l'identité nationale s'est ouvert "montre que la France est malade". "Ce qui menace la France c'est de fermer des classes, c'est le discours sur la laïcité, c'est de prendre de l'argent aux classes moyennes et aux pauvres pour le donner aux plus riches", a indiqué l'eurodéputé, chef de file de "l'Espoir à gauche" au PS.
"Jamais la France ne s'est pensée par rapport à ses étrangers" a-t-il dit. Selon l'eurodéputé, "il faut amener les jeunes Français à aimer notre pays et ses valeurs". "Je crains un peu que les manières d'Eric Besson n'amènent pas à faire aimer ce pays", a-t-il dit, soulignant que "la France n'a jamais parlé d'identité nationale. Il est dangereux d'ouvrir le débat comme ça. Il faut parler de la France." Le député PS Christian Paul a accusé lui le gouvernement de faire du "roman national" une "invention bling-bling" et dénoncé ses "arrière-pensées". "Quand la crise s'installe durablement, que le parti majoritaire se divise et pointe les échecs de ses choix politiques, l'appel symbolique à la Nation relève d'une méthode déjà éprouvée de gouvernement, vertueuse en apparence, mais portée par d'évidentes arrière-pensées", insiste-t-il, accusant le gouvernement de faire "un usage pré-électoral (de l'immigration) réveillant le 'péril migratoire'"
 
"L'identité nationale n'appartient pas aux politiques"

Le président du Mouvement démocrate (MoDem), François Bayrou, a affirmé que "l'identité nationale n'appartient aux politiques. C'est comme l'histoire, il n'appartient pas aux politiques de s'en accaparer", a déclaré à l'AFP l'ancien candidat à la présidentielle.
"C'est une identité toujours en construction. Elle est fondée pour nous sur des valeurs: liberté, égalité, fraternité en premier et intègre tous ceux qui avec le temps s'y rattachent", a fait valoir l'ancien ministre de l'Education en citant l'écrivain Ernest Renan qui la définissait comme "un plébiscite quotidien". "Rien n'est pire que d'en faire un sujet d'affontement politique surtout quand, par ailleurs, on laisse abîmer l'image de la France. Et, encore pire dans faire une utilisation partisane", a dénoncé le leader centriste pour qui "la nation appartient à tout le monde". "Chacun en a son idée et sa meilleure illustration est la réussite de notre pays", a-t-il dit
"Evidemment cette nouvelle annonce (d'Eric Besson, nlr) est une recette électorale. Chaque fois qu'une élection se présente à l'horizon, le parti UMP agite le sujet de l'identité nationale et de l'immigration", souligne François Bayrou.
"Cela a pu marcher mais le jour va venir où les Français se rendront compte que toutes ces déclarations à grands sons de trompe n'ont rien a voir avec une réalité qui s'aggrave tous les jours, empêchant toute intégration et renforçant les discriminations, accompagnés de décisions qui sont le contraire des valeurs et l'identité de notre pays", a-t-il ajouté en citant en exemple le récent renvoi de trois Afghans à Kaboul.
"Le gouvernement ressort l'épouvantail de l'immigration"

Pour les Verts, le gouvernement ressert "sa vieille soupe nationaliste". "Comme à chaque veille d'élection depuis 2001, le gouvernement ressort l'épouvantail de l'immigration", juge Djamila Sonzogni, porte-parole des Verts. Elle y voit "une façon d'esquiver sa responsabilité dans l'échec des politiques d'intégration".
"De l'Alsace à la Bretagne, du Pays basque à la Seine-Saint-Denis, nos identités sont multiples. Diverse et plurielle, c'est ainsi que la France est belle, n'en déplaise aux racistes de tous poils", conclut Djamila Sonzogni, appelant "media et citoyens à ne pas tomber dans ce piège et à ne pas prêter attention à cette mise en scène aux relents nauséabonds et vains". Le PCF a estimé de son côté, que le débat sur l'identité nationale lancé par le ministre de l'Immigration Eric Besson, "petit ministre des sales besognes", constituait "le retour du pétainisme le plus nauséabond".



"Prendre des voix au Front national"

Enfin, le président du FN Jean-Marie Le Pen estime que ce débat sur l'identité nationale est "une résurgence purement électoraliste" pour les régionales afin de "prendre des voix au Front national". "Plus c'est gros, mieux ça passe ?", s'interroge le leader du FN. Selon lui, "Besson [souhaite] faire disparaître le Front national, c'est cela qui l'excite".

"L'identité nationale n'est pas un tabou"

Quant aux députés UMP, ils soutiennent largement l'initiative d'Eric Besson. Eric Raoult, député de Seine-Saint-Denis a soutenu l'idée du ministre de l'Immigration Eric Besson d'un débat pour promouvoir l'identité nationale, estimant que c'était "une bonne nouvelle pour notre pays" car "l'identité nationale n'est pas un tabou". "Eric Besson a raison de lancer ce débat. Les annonces de l'ouverture d'un grand débat sur l'identité nationale sont une bonne nouvelle pour notre pays", a indiqué Eric Raoult dans un communiqué.
"L'identité nationale ne doit pas être un sujet d'affrontement entre les intellos et les bobos et l'extrême droite. Ce n'est pas un concept de conflit, ce n'est pas non plus un tabou : ce doit être un débat qui permette de rappeler que les idées, les valeurs et les racines de notre Nation appartiennent à tous", a-t-il ajouté.

"Néo-communautarisme nauséabond"

Le député UMP de Seine-et-Marne Yves Jégo a, lui, accusé le PS de "neo-communautarisme nauséabond". "En déclarant que la burqa ne menace pas l'identité nationale, le parti socialiste montre son vrai visage, celui du néo-communautarisme nauséabond qui cède devant les coups de butoir des extrémismes religieux", écrit Yves Jégo dans un communiqué.
"Comment peut-on sérieusement affirmer que cet enfermement de la femme sous un voile-prison serait compatible avec notre République, ses règles et son histoire ?", s'interroge le député UMP selon qui la déclaration de Vincent Peillon "est la preuve malheureuse que, pour des question idéologiques, le PS est prêt à tourner le dos aux valeurs de laïcité et d'égalité entre les hommes et les femmes qui ont fait la force de notre pays".
 
Lefebvre veut défendre la "Douce France" de Trenet

De son côté, le porte-parole de l'UMP, Frédéric Lefebvre, pense que "ce n'est pas le retour d'un débat sur l'identité nationale qui devrait surprendre, mais plutôt l'effacement progressif de cette identité, alors que c'est au niveau de la Nation qu'est née, et que s'exerce la démocratie".
"Pourquoi certains ont-ils peur d'un débat sur cette question identitaire ? Il ne s'agit pas de construire notre identité par opposition à celle des étrangers, comme certains feignent de le penser, mais, au contraire, de se mettre d'accord sur ce socle commun constitué par les principes que tout citoyen qui vit sur le sol, doit respecter", a-t-il ajouté.
"La défense de notre modèle culturel et de la 'Douce France' chantée par Charles Trenet, passent par la redéfinition de notre identité nationale, alors que la mondialisation, qui gomme chaque jour un peu plus les caractéristiques propres de chaque nation, est si âpre", a-t-il fait valoir.


"Promouvoir l'identité nationale"

Eric Besson a présenté début octobre à François Fillon "les grandes lignes d'un débat" qu'il lancera en novembre afin de "promouvoir l'identité nationale".
Le ministre de l'Immigration a précisé dimanche que ce débat durerait deux mois et demi avant un "grand colloque de synthèse" fin janvier-début février. Il a souligné qu'il allait demander aux préfets et aux sous-préfets d'organiser des réunions avec "les forces vives" de la Nation sur ce thème.
Le ministre de l'Immigration estime notamment que le port de la burqa est "contraire" à cette identité, sans toutefois trancher la question de l'opportunité d'une loi.
"On peut débattre sur l'opportunité de la loi (...) mais sur les principes il n'y a pas de débat : la burqa est inacceptable et contraire aux valeurs de l'identité nationale", avait déclaré le ministre.
 
les gens ne sont pas dupe ils savent bien que cette "identité national" est ressortit à chaque fois pour faire diversion...
c'est une manœuvre grossière pour remobiliser autour de sarkozy l'électorat de droite secoué par le procès clearstream, l'affaire Mitterrand et jean sarkozy.

Guigou fait une bonne analyse des dangers de ce énième débat sur l'identité national...
 
l'identité nationale est un vrai sujet qui mérite mieux que ce type de gesticulation médiatique de la part d'un ex socialiste
qui est ce qui insulte le plus l'identité nationale ? des gamins immatures et incultes qui sifflent la marseillaise ou homme politique réfléchis et intelligent qui utilise l'identité nationale comme marche pied pour matignon ?

c'est comme la fermeture de la jungle de calais , on fait une annonce 48 heures avant a la télé pour etre bien sur d'avoir tous les journalistes , et au final on expulse 3 afghans sur 400
 
l'identité nationale, socle commun de toutes les communautés vivant en france est une utopie, ils feraient bien de se l'imprimer une bonne fois pour toute,trop de divergences d'opinions, trop de culture différentes, les "jeunes de banlieues" n'aiment pas la France et elles le leur rend bien, désolé mais c'est vrai.
A cela t'ajoutes les chinois qui s'en tapent totalement de ces histoires d'assimilation, les juifs qui de toutes façon eux regardent du coté de Tel aviv et le français moyen qui pleurent ses malheurs sur toutes cette bande d'assistés pour qui il paye trop d'impôt.
Voilà le tableau de la France de 2009, et l'autre viens nous causer "identité nationale", il y a la loi, que tous le monde la respecte est déjà un minimum qui permet, non pas le respect, lmais un minimum syndical de tolérance.
Qu'il s'occupe plutôt de remettre à niveau l'éducation et l'emploi (et plus accésoirement le logement) qui sont les vrais piliers de l'intégration en France.
Bon j'éxagère, mais à peine ...
 
Aujourd'hui, j'ai pêché une perle de l'enfant de choeur de Temara sur le fil de l'AFP : "Je dis à tous les républicains, au lieu de pousser des cris d'orfraie, au lieu de vous effrayer de pas grand-chose, saisissez-vous de ce débat ...". Va pas être aisé à saisir, si c'est pas grand-chose. Quel ***, ce Besson !
 
Toujours à propos de l'objet obscur du débat et sur le même fil, j'ai pêché une perle du pote élyséen de l'enfant de choeur de Temara. Il s'agit des mots "identité nationale française" : "... ils sont simplement l'expression du devoir que nous devons aux générations qui nous ont précédés ...".

J'ouvre un concours : A celui qui trouvera une phrase plus creuse que celle-là.
 
Je trouve de plus en plus fatiguant et désolant de devoir engager des débats visant à categoriser, stygmatiser.

Au lieu de consacrer un vrai débat sur la répartition des richesses, le creusement du fossé entre les classes, ont nous détournent de réelles et vraies priorités nationales.
 
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