salam
LE PLUS. Les kangourous seraient gauchers. C’est ce qu’affirment des scientifiques dans une étude parue dans la revue "Current Biology". Cette découverte est-elle vraiment surprenante ? Non, estime Emmanuelle Titeux, vétérinaire comportementaliste. Selon elle, cette particularité, que l'on appelle la latéralisation, est propre à de nombreuses espèces. Explications.
Selon une étude, les kangourous préféreraient se servir d’une main plutôt que d’une autre. Ils seraient, d’ailleurs, le plus souvent, gauchers. C’est ce qu’on appelle la latéralisation.
Ce n'est pas l’apanage des humains
La latéralisation est une thématique à la mode en ce moment dans le monde animal. Elle fait référence à la prévalence d’un côté du corps sur l’autre pour accomplir des tâches motrices.
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, cette particularité n’est pas l’apanage des humains ou des
primates. En effet, toutes les espèces sont latéralisées. Il n’y a rien de vraiment surprenant là-dedans.
Mais bien souvent, ce sont des individus qui sont touchés par cette latéralisation et pas toute une population, comme c’est le cas des kangourous. En ce sens, cette étude est intéressante.
Les kangourous peuvent effectuer plusieurs tâches à la fois
La latéralisation est une des conséquences de l’évolution des animaux. Elle leur permet d’augmenter leurs capacités cérébrales.
C’est en s’adaptant à leur environnement que les kangourous ont développé cette latéralité. On peut dire qu’il s’agit d’une sélection naturelle : si les kangourous utilisent plus une main que l’autre, c’est que c’est mieux ainsi.
La latéralité permet effectivement d’augmenter le partage des tâches, les capacités neuronales et les capacités à effectuer plusieurs tâches complexes simultanément. Elle permet donc aux kangourous d’être beaucoup plus habiles et de faire une chose avec chaque main, à la manière des humains.
La latéralité augmente en effet la motricité fine, qui, chez l’humain, se manifeste par exemple à travers l’écriture. Cette particularité permet aux kangourous d’attraper plus facilement des feuilles pour se nourrir, par exemple.
Des capacités cognitives exceptionnelles
Pour savoir si un animal est latéralisé, il suffit de l’observer et de noter quelle patte il utilise le plus souvent.
Ainsi, on a pu noter que les chiens avaient une très faible latéralité : ils sont plus souvent ambidextres. Une étude a montré que l’on retrouve plus d’individus phobiques du bruit chez les ambidextres canins. On pourrait considérer donc qu’un animal latéralisé gère mieux son environnement qu’un animal qui ne l’est pas.
Finalement, cette étude n’apporte pas grand-chose de nouveau : on sait depuis bien longtemps que certaines espèces ont des capacités cognitives exceptionnelles. Et les kangourous semblent en faire partie.
http://leplus.nouvelobs.com/contrib...ette-particularite-les-rend-plus-habiles.html
LE PLUS. Les kangourous seraient gauchers. C’est ce qu’affirment des scientifiques dans une étude parue dans la revue "Current Biology". Cette découverte est-elle vraiment surprenante ? Non, estime Emmanuelle Titeux, vétérinaire comportementaliste. Selon elle, cette particularité, que l'on appelle la latéralisation, est propre à de nombreuses espèces. Explications.
Selon une étude, les kangourous préféreraient se servir d’une main plutôt que d’une autre. Ils seraient, d’ailleurs, le plus souvent, gauchers. C’est ce qu’on appelle la latéralisation.
Ce n'est pas l’apanage des humains
La latéralisation est une thématique à la mode en ce moment dans le monde animal. Elle fait référence à la prévalence d’un côté du corps sur l’autre pour accomplir des tâches motrices.
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, cette particularité n’est pas l’apanage des humains ou des
primates. En effet, toutes les espèces sont latéralisées. Il n’y a rien de vraiment surprenant là-dedans.
Mais bien souvent, ce sont des individus qui sont touchés par cette latéralisation et pas toute une population, comme c’est le cas des kangourous. En ce sens, cette étude est intéressante.
Les kangourous peuvent effectuer plusieurs tâches à la fois
La latéralisation est une des conséquences de l’évolution des animaux. Elle leur permet d’augmenter leurs capacités cérébrales.
C’est en s’adaptant à leur environnement que les kangourous ont développé cette latéralité. On peut dire qu’il s’agit d’une sélection naturelle : si les kangourous utilisent plus une main que l’autre, c’est que c’est mieux ainsi.
La latéralité permet effectivement d’augmenter le partage des tâches, les capacités neuronales et les capacités à effectuer plusieurs tâches complexes simultanément. Elle permet donc aux kangourous d’être beaucoup plus habiles et de faire une chose avec chaque main, à la manière des humains.
La latéralité augmente en effet la motricité fine, qui, chez l’humain, se manifeste par exemple à travers l’écriture. Cette particularité permet aux kangourous d’attraper plus facilement des feuilles pour se nourrir, par exemple.
Des capacités cognitives exceptionnelles
Pour savoir si un animal est latéralisé, il suffit de l’observer et de noter quelle patte il utilise le plus souvent.
Ainsi, on a pu noter que les chiens avaient une très faible latéralité : ils sont plus souvent ambidextres. Une étude a montré que l’on retrouve plus d’individus phobiques du bruit chez les ambidextres canins. On pourrait considérer donc qu’un animal latéralisé gère mieux son environnement qu’un animal qui ne l’est pas.
Finalement, cette étude n’apporte pas grand-chose de nouveau : on sait depuis bien longtemps que certaines espèces ont des capacités cognitives exceptionnelles. Et les kangourous semblent en faire partie.
http://leplus.nouvelobs.com/contrib...ette-particularite-les-rend-plus-habiles.html