En raison de la crise en Espagne, de nombreux MRE sont retournés au Maroc. Définitivement pour certains et périodiquement pour dautres, espérant connaitre de meilleurs jours. A Larache, lagence de presse EFE en a rencontré quelques-uns. Chacun deux a son histoire, mais une chose commune à tous ressort : la déception.
A ce jour, il ny a aucun chiffre officiel quant au nombre de Marocains résidant en Espagne retournés au Maroc suite à la crise. « Nous nous attendions à un retour massif, mais cela na pas été le cas », confie à EFE le secrétaire Général du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), Abdallah Boussouf, soulignant quil y a plutôt beaucoup de mouvements aller-retour. En effet, la majorité de ceux qui viennent font le voyage seul, laissant leur famille en Espagne avec lintention soit de les ramener plus tard, soit de se faire de largent momentanément pour ensuite retourner dans leur pays daccueil une fois passé le mauvais vent de la crise.
Mehdi Tawil, 43 ans, est père de deux enfants en bas âge quil a laissésa dans le pays daccueil. Au temps où lEspagne allait bien, ce MRE avait créé en Catalogne une entreprise opérant dans le bâtiment avec 20 employés. Aujourdhui, Mehdi essaie de créer une entreprise du même genre au Maroc. Cependant, le matériel de construction quil a importé dEspagne est bloqué au port de Casablanca, car les formalités douanières prennent du temps. Malgré tout, Mehdi espère un rétablissement de léconomie espagnole.
Déception
Son ami Mustapha par contre, également ancien entrepreneur en bâtiment, est en train de perdre patience. Tout juste âgé de 27 ans, il a passé la moitié de sa vie dans le royaume ibérique, mais quand « la bulle » s'est effondrée, il est retourné au Maroc pour tenter sa chance. On lui aurait fait croire que cela lui serait plus bénéfique. « Mais après mon arrivée, muni de mes machines, j'ai vu que ce quon mavait dit nétait que mensonge : les maçons sont traités comme des chiens, contraints de dormir dans les chantiers », déplore le jeune homme.
Découragé par lenvironnement de travail, il a abandonné son projet et tente à présent de démarrer une entreprise de congélation de poisson. Cependant, regrette-t-il, « personne ne m'aide et je rencontre des obstacles partout ». Les choses assez difficiles pour ce MRE « habitué à vivre en Espagne ». Il est même tenté de jeter l'éponge.
Un autre, Fouad, pêcheur de 52 ans, a passé 27 années de sa vie « dans tous les ports espagnols, dAlgesiras à Irun » comme il le dit lui-même. Aujourdhui, il arrive à survivre grâce à une subvention de 459 euros quil reçoit du gouvernement catalan. Mais pour bénéficier de cette somme, il ne peut être absent du territoire espagnol pendant plus de trois semaines par an. Pour venir en aide à sa mère malade à Larache, il se sent parfois contraint de revenir clandestinement dans son pays dorigine. Fouad pense aussi à quitter lEspagne et travailler dans son pays dorigine. Seulement, « je vois tout le temps des choses qui me font mal : la pauvreté, la corruption, trop de différences ».
[...] « Le plus triste , regrette Mehdi, cest que tous passent leur vie à se plaindre de leur situation dimmigrés en Espagne et de retour au Maroc, ils essayent encore dimmigrer. »
Source
A ce jour, il ny a aucun chiffre officiel quant au nombre de Marocains résidant en Espagne retournés au Maroc suite à la crise. « Nous nous attendions à un retour massif, mais cela na pas été le cas », confie à EFE le secrétaire Général du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), Abdallah Boussouf, soulignant quil y a plutôt beaucoup de mouvements aller-retour. En effet, la majorité de ceux qui viennent font le voyage seul, laissant leur famille en Espagne avec lintention soit de les ramener plus tard, soit de se faire de largent momentanément pour ensuite retourner dans leur pays daccueil une fois passé le mauvais vent de la crise.
Mehdi Tawil, 43 ans, est père de deux enfants en bas âge quil a laissésa dans le pays daccueil. Au temps où lEspagne allait bien, ce MRE avait créé en Catalogne une entreprise opérant dans le bâtiment avec 20 employés. Aujourdhui, Mehdi essaie de créer une entreprise du même genre au Maroc. Cependant, le matériel de construction quil a importé dEspagne est bloqué au port de Casablanca, car les formalités douanières prennent du temps. Malgré tout, Mehdi espère un rétablissement de léconomie espagnole.
Déception
Son ami Mustapha par contre, également ancien entrepreneur en bâtiment, est en train de perdre patience. Tout juste âgé de 27 ans, il a passé la moitié de sa vie dans le royaume ibérique, mais quand « la bulle » s'est effondrée, il est retourné au Maroc pour tenter sa chance. On lui aurait fait croire que cela lui serait plus bénéfique. « Mais après mon arrivée, muni de mes machines, j'ai vu que ce quon mavait dit nétait que mensonge : les maçons sont traités comme des chiens, contraints de dormir dans les chantiers », déplore le jeune homme.
Découragé par lenvironnement de travail, il a abandonné son projet et tente à présent de démarrer une entreprise de congélation de poisson. Cependant, regrette-t-il, « personne ne m'aide et je rencontre des obstacles partout ». Les choses assez difficiles pour ce MRE « habitué à vivre en Espagne ». Il est même tenté de jeter l'éponge.
Un autre, Fouad, pêcheur de 52 ans, a passé 27 années de sa vie « dans tous les ports espagnols, dAlgesiras à Irun » comme il le dit lui-même. Aujourdhui, il arrive à survivre grâce à une subvention de 459 euros quil reçoit du gouvernement catalan. Mais pour bénéficier de cette somme, il ne peut être absent du territoire espagnol pendant plus de trois semaines par an. Pour venir en aide à sa mère malade à Larache, il se sent parfois contraint de revenir clandestinement dans son pays dorigine. Fouad pense aussi à quitter lEspagne et travailler dans son pays dorigine. Seulement, « je vois tout le temps des choses qui me font mal : la pauvreté, la corruption, trop de différences ».
[...] « Le plus triste , regrette Mehdi, cest que tous passent leur vie à se plaindre de leur situation dimmigrés en Espagne et de retour au Maroc, ils essayent encore dimmigrer. »
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