Les pédophiles sont nés comme ça?

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C'est quoi l'alternative à notre raison ? Vous comprenez que pour un non croyant, les textes religieux sont aussi basés sur la raison. Sauf qu'elle est rigide. Peut-être que son immuabilité donne un sentiment de vérité. Ou c'est tout l'inverse. Mais je ne raisonne pas en cherchant une vérité qui n'existe pas. Je me sers de mon empathie, pour que mes actions occasionnent le moins de souffrance pour mon environnement.
 
Je me sers de mon empathie, pour que mes actions occasionnent le moins de souffrance pour mon environnement.
Cependant, l'empathie est-même s'avère être insuffisante pour constituer une société harmonieuse et/ou tenter de se rapprocher de la vérité.
L'imposition n'est pas néfaste en toutes circonstances malgré qu'elle ait à faire face à certains de nos désirs égoistes. Si votre raisonnement n'est "qu'empathique", que vos actions ne sont mues que par la volonté de satisfaction de l'autre alors vous ne saurez proscrire à celui-ci ce qu'il désire ardemment lors même que cela pourrait constituer, en réalité, un mal pour son être (de la même façon que vous interdisez à votre enfant ou que vous le forcez à certaines choses contre sa volonté car vous êtes persuadé, dans ces moments là, que son bien se situe à l'orée de la route que vous lui enjoignez de prendre).
 
Que pensez-vous de cette loi ? (modifié ce 24 juillet )

LOI n° 2008-496 du 27 mai 2008 portant diverses dispositions d'adaptation au droit communautaire dans le domaine de la lutte contre les discriminations (1)

NOR: MTSX0769280L
Version consolidée au 24 juillet 2018

L'Assemblée nationale et le Sénat ont adopté,
Le Président de la République promulgue la loi dont la teneur suit :

Article 1 En savoir plus sur cet article...
Constitue une discrimination directe la situation dans laquelle, sur le fondement de son origine, de son sexe, de sa situation de famille, de sa grossesse, de son apparence physique, de la particulière vulnérabilité résultant de sa situation économique, apparente ou connue de son auteur, de son patronyme, de son lieu de résidence ou de sa domiciliation bancaire, de son état de santé, de sa perte d'autonomie, de son handicap, de ses caractéristiques génétiques, de ses mœurs, de son orientation sexuelle, de son identité de genre, de son âge, de ses opinions politiques, de ses activités syndicales, de sa capacité à s'exprimer dans une langue autre que le français, de son appartenance ou de sa non-appartenance, vraie ou supposée, à une ethnie, une nation, une prétendue race ou une religion déterminée, une personne est traitée de manière moins favorable qu'une autre ne l'est, ne l'a été ou ne l'aura été dans une situation comparable.
Constitue une discrimination indirecte une disposition, un critère ou une pratique neutre en apparence, mais susceptible d'entraîner, pour l'un des motifs mentionnés au premier alinéa, un désavantage particulier pour des personnes par rapport à d'autres personnes, à moins que cette disposition, ce critère ou cette pratique ne soit objectivement justifié par un but légitime et que les moyens pour réaliser ce but ne soient nécessaires et appropriés.
La discrimination inclut :
1° Tout agissement lié à l'un des motifs mentionnés au premier alinéa et tout agissement à connotation sexuelle, subis par une personne et ayant pour objet ou pour effet de porter atteinte à sa dignité ou de créer un environnement intimidant, hostile, dégradant, humiliant ou offensant ;

2° Le fait d'enjoindre à quiconque d'adopter un comportement prohibé par l'article 2.

NOTA :
Conformément au II de l'article 92 de la loi n° 2016-1547 du 18 novembre 2016, ces dispositions sont applicables aux seules actions dont le fait générateur de la responsabilité ou le manquement est postérieur à l'entrée en vigueur de la présente loi.
 
Cependant, l'empathie est-même s'avère être insuffisante pour constituer une société harmonieuse et/ou tenter de se rapprocher de la vérité.
L'imposition n'est pas néfaste en toutes circonstances malgré qu'elle ait à faire face à certains de nos désirs égoistes. Si votre raisonnement n'est "qu'empathique", que vos actions ne sont mues que par la volonté de satisfaction de l'autre alors vous ne saurez proscrire à celui-ci ce qu'il désire ardemment lors même que cela pourrait constituer, en réalité, un mal pour son être (de la même façon que vous interdisez à votre enfant ou que vous le forcez à certaines choses contre sa volonté car vous êtes persuadé, dans ces moments là, que son bien se situe à l'orée de la route que vous lui enjoignez de prendre).

Je dirais même plus.

La justice pénale ou autre exige parfois qu’on inhibe son empathie. Il y a des çalauds qui simulent très bien la détresse et la faiblesse, et attirent l’empathie seulement pour mieux profiter des autres et parfois les menacer! C’est un des caractères du Tartuffe de Molière.

L’empathie est essentielle à la morale, mais pas suffisante. Aussi paradoxal que ça paraisse, l’empathie peut être nuisible (comme tu le dis). Il faut une empathie guidée par la lucidité.
 
Bonjour débatto @DKKRR ! :joueur:

Je réponds à ton autre post.

Oui la raison est limitée et biaisée de toutes sortes de façon dont on n’est pas toujours conscients. Par exemple les penseurs européens du 18e siècle étaient si convaincus de l’infériorité des Noirs qu’ils pensaient que ce n’était même pas la peine d’en discuter ou de tenter de mettre cette idée à l’épreuve d’une manière ou d’une autre. Ils critiquaient la religion, l’absolutisme politique, des choses de ce genre, mais ils avaient leur point aveugle.

Nous aussi nous avons nos points aveugles. Les gens dans 200 ans en jugeront mieux que nous.

Et oui l’usage de la raison est, dans un sens, subjectif. Comment en serait-il autrement? Nous ne sommes pas des ordinateurs, mais des êtres de chair, sensibles, fragiles, changeants...

Je note cependant que tu te sers de la raison pour faire le procès de la raison, ce qui est quand même particulier. La raison serait-elle un accusé qui avoue ses crimes à l’interrogatoire?

Mais ce qui me préoccupe avant tout, c’est ce que tu voudrais substituer à la raison. Je perçois ton intention apologétique, mais remettre en cause la primauté de la raison, cela mène à des conséquences dangereuses.

Comment se guider autrement? Par l’intuition? Et comment s’y fier? Nos intuitions peuvent nous tromper et nous faire commettre des injustices. Un employeur pourrait rejeter la candidature d’un mec qui lui paraît avoir une « sale gueule » sans tenir compte de sa formation, ses expériences, ses références, etc. Le racisme opère largement à ce niveau de la conscience.

Faut-il être guidé par la foi? Il y a des centaines de prophéties et révélations incompatibles, et il s’en invente d’autres chaque année. Les gens sont libres de croire, mais certains « prophètes » ou « illuminés » sont dangereux et leurs histoires ne tiennent pas la route. Et en quoi la foi est-elle plus éclairante que la raison, puisque souvent les croyants croient des choses absurdes sans le moindre doute et continuent à croire des choses réfutées encore et encore? Cela est-il un progrès par rapport à la philosophie et la science? Comment la foi nous ferait-elle faire un choix judicieux? Il faudrait comparer les religions entre elles, mais où trouver un terrain commun de confrontation, sinon dans la raison et l’expérience?

Faut-il être guidé par les traditions? Sans doute un peu, on ne peut pas constamment réinventer la roue et refonder la société. Mais les traditions peuvent nous égarer, et les grandes religions prophétiques ont dû s’écarter de traditions pour démarrer. Et il y a des traditions barbares du genre la sati en Inde, l’excision ou les avortements de fillettes en Inde et en Chine. Les traditions peuvent autant préserver le bien que le mal. C’est donc qu’il nous faut un critère extérieur pour en juger.

Puis il y a des questions à se poser comme : accepterais-tu plus les soins d’un guérisseur New Age ou d’un sorcier que ceux de la médecine rationnelle, si tu chopes un cancer ou un microbe? D’ailleurs la théorie microbienne des maladies infectieuses est-elle un produit de la raison.

Puis la raison « marche » mieux dans les discussions à plusieurs et non dans les ruminations solitaires (comme on le voit dans les dialogues socratiques). Comme on le voit dans la démarche scientifique. Parfois la vérité et le juste finissent par émerger du choc des arguments.
 
L'empathie, ce n'est pas autoriser un violeur ou pédophile à assouvir ses fantasmes pour être gentil avec lui en sachant que ça détruit des êtres en face. C'est justement protéger les victimes. Contrairement à l'homosexualité qui se pratique entre adultes consentants comme on dit. L'échelle est plus globale que l'individu : la société, l'environnement...Il s'est trouvé une période après la libération sexuelle, où des gens se sont demandés si la pédophilie pouvait être un éveil pour des enfants à leur sexualité. Est-ce qu'ils étaient sincères ou est-ce qu'ils voulaient assouvir une perversion, j'en sais rien. Toujours est-il qu'il n'y à plus de doute que ça bousille les gamins. Par contre mon empathie me permet de considérer un pédophile comme un malade qui a besoin d'aide. Le Christian qui a tué la gamine là, se savait malade et a consulté des psys qui lui ont dit qu'ils n'étaient pas compétents. Il est reparti avec une boite d'antidépresseur....Il y a des réalités qu'on ne veut pas affronter. On préfère se dire que c'est des monstres, et faire que du répressif.
 
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