Les pratiques électorales malsaines toujours en cours

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A une semaine du scrutin, la campagne électorale reste timide, alors que les pratiques malsaines semblent être ancrées dans les mœurs électorales et que le gouvernement se complaît dans cette situation qui peut drainer une «meilleure» participation aux élections du 12 juin, plus importante en tout cas que celle du 7 septembre 2007.

Le Conseil du gouvernement, réuni hier, a réaffirmé la volonté de l’Exécutif à assurer la transparence des élections et la primauté de la loi. Sur le terrain, les citoyens constatent que rien n’a changé par rapport aux anciennes pratiques. La majorité des candidats transgresse les règles démocratiques et les marchands de voix prospèrent. «C’est devenu une habitude chez nous, qui a supplanté les débats sur les programmes», répètent de nombreux citoyens interrogés.

Aujourd’hui, le scrutin représente pour «les intermédiaires spécialisés» une opportunité pour se faire de l’argent facile. De véritables agences d’embauche pour la propagande se sont installées, avec la promesse de centaines, voire des milliers, de voix assurées. Pour certains candidats, la campagne électorale ressemble à une fête à laquelle des figurants sont conviés, moyennant une certaine somme. On trouve dans cette foule des femmes au foyer, des mendiants, des jeunes marginalisés, des dealers, des femmes de joie ordinaires et même des enfants enrôlés pour distribuer les prospectus et tracts.

S’agissant de la corruption des électeurs, de nombreuses informations sont rapportées par les citoyens, ici et là. Pas seulement pour la propagande électorale assez bien payée, mais pour aller voter pour le candidat recruteur. Cela se passe à Casablanca, Rabat et dans les grandes villes, sans parler des localités éloignées des centres urbains.
 
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