L'Espagne demandera à la CE la négociation d'un nouvel accord de pêche entre l'UE

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Casablanca d'antan
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L'Espagne demandera à la CE la négociation d'un nouvel accord de pêche entre l'UE et le Maroc

Le gouvernement espagnol demandera à la Commission européenne (CE) la négociation d'un nouvel accord de pêche entre l'Union européenne (UE) et le Maroc, a indiqué, mercredi à Madrid, le ministre espagnol de l'Agriculture, l'alimentation et l'environnement, Miguel Arias Canete.

S'exprimant lors d'une conférence de presse, Canete a précisé qu'il transmettra cette demande à la CE à l'occasion de la réunion qu'il tiendra, le 10 janvier, avec la commissaire européenne à la Pêche, Maria Damanaki.

En effet, le vote des parlementaires européens contre la prolongation de l’accord de pêche entre le Maroc et l’Union Européenne a essentiellement touché les pêcheurs espagnols dont les bateaux forment la majorité des 120 bâteaux européens concernés par ce vote qui a poussé Rabat a ordonner l'arrêt immédiat de l'activité de pêche dans les eaux marocaines.

“Priorité politique absolue”

Canete a qualifié de “priorité politique absolue” du gouvernement espagnol la reprise de la coopération de l'Espagne avec le Royaume dans le domaine de la pêche, qui se faisait “en toute normalité et de manière efficiente jusqu'à la décision du Parlement européen de rejeter la prorogation de l'accord de pêche Maroc-UE”.

“Le Maroc est animé d'une volonté sincère de parvenir à un accord” a-t-il souligné, rappelant que le Royaume n'est pas responsable de l'arrêt de l'activité de 64 bateaux de pêche espagnols.

Le “drame” des pêcheurs espagnols

Le ministre espagnol a indiqué, d'autre part, qu'il exigera de la CE l'indemnisation des pêcheurs espagnols affectés par le rejet du renouvellement de l'accord de pêche Maroc-UE, qualifiant de “drame” la situation vécue par les professionnels espagnols de la pêche, notamment des régions de l'Andalousie et des Iles Canaries, suite à cette décision.

aufait
 
Un nouvel accord de pêche en vue

Miguel Arias Cañete, ministre espagnol de l’Agriculture fera un déplacement à Bruxelles, mardi prochain, pour défendre, encore une fois, la position ferme de son pays. Il compte brandir la carte des indemnités ainsi que celle de la politique agricole commune (PAC)

Mettre toutes les chances de son côté pour arriver à décrocher le feu vert de l’Union européenne(UE) pour un nouvel accord de pêche avec le Maroc. Telle est, semble-t-il, la « priorité politique » que cherche à mettre en avant Miguel Arias Cañete, le nouveau ministre espagnol de l’Agriculture, de l’alimentation et de l’environnement. Et cela commence dès mardi prochain, jour où il aura un entretien avec la commissaire de l’Union européenne María Damanaki. Le pressing exercé par les armateurs ibériques en chômage actuellement et encaissant des pertes sèches évaluées à plus de 30 millions d’euros, et l’état de santé critique de l’économie espagnole explique en quelque sorte la farouche offensive diplomatique et médiatique que mène actuellement le gouvernement de Mariano Rajoy. D’ailleurs, une étude récemment publiée par le département de l’Agriculture montre que l’accord de pêche a permis à la flotte andalouse de générer des revenus supplémentaires de plus de 21,3 millions d’euros durant la période 2007-2011, comparativement à celle s’étalant de 2002 à 2007(Accord suspendu), soit un bond spectaculaire de 68,9%. Il en ressort également que le principal bénéficiaire est la pêche côtière qui a vu sa production se hisser de 73,6%, passant ainsi de 20 millions à 37,2 millions sur la période de référence. Le grand perdant dans cette affaire est la région Sud bien sûr. À titre d’exemple, la ville de Barbate, dont l’économie locale dépend à hauteur de 20% de l’activité de la pêche, a accusé une perte estimée à 2,2 millions d’euros par mois, et ce depuis la désactivation dudit accord. Et pour éclairer plus, il suffit de souligner que les revenus de cette localité ont grimpé de seulement 228 125 euros, à plus de 14 millions. Sans prétendre jouer aux devinettes, les perspectives de la conclusion d’un nouvel accord se profile à l’horizon. Le parti conservateur au pouvoir compte brandir aux responsables européens la carte des indemnités à ses professionnels en cas de non renouvellement dudit accord. Et ce n’est pas tout. Arias Cañete joue également la carte de la politique agricole commune (PAC), mise en place depuis 2006 à l’UE. La dernière déclaration du chef de la délégation de l’UE au Maroc, Eneko Landaburu, promettant qu’un nouvel accord de pêche « aura bien lieu» verse dans ce sens. Sans oublier les dernières sorties médiatiques du gouvernement de Benkirane sur la question manifestant franchement leur volonté de reconduire le protocole d’accord, bien que les termes de ce dernier subiront certainement quelques modifications, aussi bien au niveau de la forme que celui du fond. Mettant ainsi a mal toutes les revendications des professionnels marocains de dire non. ◆

Le Soir Echos
 
Accord de pêche Maroc-UE : Divergences de vues entre les professionnels marocains du secteur de la pêche

Au lendemain de la rupture de l'accord de pêche qui lie le Maroc à l'Union européenne et suite aux tentatives de reconduction dudit accord de part et d'autre, les positions des professionnels marocains de la pêche sont différenciées sur les conditions et l'impact d'une éventuelle décision.

"Un éventuel renouvellement de l'accord de pêche Maroc-UE porterait atteinte au secteur de la pêche au Maroc", a affirmé le secrétaire général de la confédération nationale de la pêche côtière au Maroc, Mohamed Alalou, rétif aux négociations menées actuellement par la commission mixte des professionnels maroco-espagnols de la pêche.

Composée du secrétaire général de la confédération espagnole de la pêche, du président de la fédération andalouse des professionnels de la pêche et du vice-président de la fédération des pêcheurs du Maroc, "cette commission ne représente pas le secteur de la pêche maritime sur le plan national", a objecté vendredi M. Alalou dans une déclaration à la MAP.

"Les participants à ces négociations, côté marocain, ne représentent qu'eux-mêmes et leur action est motivée par des intérêts personnels", a-t-il estimé, notant que les négociations menées actuellement par cette commission "affaibliront la force de négociation" du Maroc au cas où un accord serait envisagé.

http://www.aufaitmaroc.com/economie...ofessionnels-marocains-du-secteur-de-la-peche
 
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