L'Espagne (re)devient un pays d'émigration

- Les derniers chiffres de l'Institut National Espagnol de la Statistique (INE ) prouvent que l'Espagne est devenu un pays d'émigration. Ou plutôt "redevenu", comme c'était le cas jusqu’à la fin des années 70. Entre janvier et septembre 2012, le nombre de personnes ayant quitté le pays a augmenté de 21,6% (par rapport à la même période, l'an dernier). Les 1ers concernés sont les étrangers, essentiellement originaires d'Amérique Latine et d'Afrique : 365 238 résidents étrangers ont ainsi quitté l'Espagne cette année (contre 282 522 immigrants enregistrés). Il faut ajouter à ce solde migratoire les 54 912 Espagnols qui ont également fait leurs valises pour aller chercher une meilleure fortune hors de leurs frontières. Car, la principale motivation de cette émigration concerne le marché de l'emploi, où les jeunes sont particulièrement pénalisés par un taux de chômage de 50%. Le profil des nouveaux émigrés espagnols est d’ailleurs révélateur : Il s'agit de personnes de 32 ans en moyenne (hommes et femmes en égale proportion), ayant fait des études supérieures.

De fait, la population totale diminue en Espagne (-79 499 habitants entre janvier et septembre 2012), et selon les projections de l'INE, cette baisse pourrait se poursuivre jusqu’en 2021, sous l'effet conjugué de la diminution du nombre de naissances et de l'émigration. Puisque l'INE prévoit que le nombre d'émigrés dépasse de 100 000 celui des nouveaux immigrés en Espagne au cours des 2 prochaines années. Si les courbes démographiques se maintiennent, la population espagnole diminuera sensiblement, passant de 46,1 à 45,5 millions d'habitants d'ici 10 ans.

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