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[QUOTE="yasoooo, post: 17331610, member: 390546"] La hijrah, en l’an 622 Pendant que les musulmans fuyaient la Mecque par petits groupes, le Prophète, en compagnie de quelques proches, attendait l’ordre divin qui lui permettrait d’aller rejoindre les autres à Yathrib. Quand l’ordre descendit enfin, il donna son manteau à Ali et le fit étendre sur son lit de sorte que quiconque aurait l’idée de regarder à l’intérieur croirait le voir, lui. Les assassins devaient frapper au moment où il sortirait de chez lui, durant la nuit ou tôt le matin. Il savait qu’ils ne feraient aucun mal à Ali. Ils entouraient déjà sa maison lorsqu’il en sortit en douce, sans être vu. Il se rendit chez Abou Bakr et ils allèrent tous deux se réfugier dans une caverne située dans une montagne déserte; ils y restèrent cachés jusqu’à ce que l’agitation et les clameurs s’estompent. À la tombée de la nuit, le fils, la fille et le berger d’Abou Bakr leur apportaient de la nourriture et les informaient des dernières nouvelles. Une fois, un groupe de recherche ennemi passa si près de leur cachette qu’ils arrivaient à saisir leurs paroles. Abou Bakr eut peur et dit : « Ô Messager de Dieu! Si l’un d’eux vient à regarder vers le bas, il nous verra! » Mais le Prophète répondit : « Que penses-tu de deux personnes dont le troisième compagnon est Dieu? Ne crains rien, car Dieu est avec nous. » (Sahih al-Boukhari) Lorsque le groupe de recherche s’éloigna, Abou Bakr envoya demander qu’on apporte des chameaux et un guide à la tombée du jour, puis ils entreprirent le voyage jusqu’à Yathrib. Après avoir voyagé durant plusieurs jours en empruntant des chemins peu fréquentés, ils atteignirent une banlieue de Yathrib appelée Qoubaa. À cet endroit, comme les gens avaient entendu dire que le Prophète avait quitté la Mecque, ils sortaient chaque matin, grimpaient sur les collines pour guetter au loin sa venue, jusqu’à ce que la chaleur insupportable les force à rentrer. Le Prophète et ses compagnons de voyage arrivèrent en milieu de journée, après que les gens se soient retirés chez eux. Un juif qui était à l’extérieur les vit approcher et informa les musulmans que ceux qu’ils attendaient étaient enfin arrivés. Les musulmans sortirent les accueillir. Le Prophète resta quelques jours à Qoubaa, où il établit les fondations de la première mosquée de l’histoire de l’islam. Entre-temps, Ali, qui avait quitté la Mecque à pied trois jours après le Prophète, était lui aussi arrivé. Le Prophète, ses compagnons de la Mecque et les « alliés » de Qoubaa se rendirent avec lui à Médine, où les gens attendaient leur arrivée avec impatience. Les habitants de Médine (Yathrib) n’avaient jamais connu un jour plus heureux que celui-là. Anas, un proche compagnon du Prophète, a raconté : « J’étais présent le jour où le Prophète arriva à Médine et je n’ai jamais connu un jour meilleur et plus heureux que celui-là. J’étais présent, également, le jour où il quitta ce monde et je n’ai jamais connu un jour plus sombre que celui-là. » (Ahmed) Chaque famille de Médine espérait que le Prophète viendrait s’installer chez elle et certaines personnes tentèrent même de diriger sa chamelle vers leur maison. Mais il les arrêta et dit : « Laissez-la, car elle est guidée par Dieu. » Elle dépassa plusieurs maisons, puis elle s’arrêta et s’agenouilla sur la terre de Banou Najjaar. Le Prophète n’en descendit pas tout de suite; elle se releva, marcha un peu, puis se retourna et revint au même endroit et s’agenouilla de nouveau. Alors le Prophète en descendit. Il était satisfait du choix de sa chamelle, car Banou Najjaar comptait ses oncles maternels parmi ses membres et il souhaitait les honorer en allant chez eux. Lorsque des membres de la famille commencèrent à sortir de leur maison pour l’inviter à y entrer, un certain Abou Ayyoub s’avança vers sa monture et la guida vers sa maison. Le Prophète dit : « Un homme suit sa monture. » (Sahih al-Boukhari, Sahih Mouslim) La première tâche qu’il entreprit, à Médine, fut la construction d’une mosquée. Il envoya chercher les deux garçons qui possédaient la palmeraie qui occupait le terrain qu’il avait choisi pour sa construction et leur en demanda le prix. Ils répondirent : « Nous t’en faisons cadeau, ô prophète de Dieu! ». Le Prophète (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui) refusa toutefois leur offre, les paya et construisit une mosquée à cet endroit, participant lui-même aux travaux. Tout en travaillant, les gens l’entendirent prononcer les paroles suivantes : « Ô Dieu! La seule vie est celle de l’au-delà. Pardonne aux alliés et aux émigrants. (Sahih al-Boukhari) [/QUOTE]
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