Lettre ouverte à Yasmina Baddou, ministre de la Santé

Madame la ministre, J'emploierai des mots fermes, vous m'en excuserez, mais cela bourdonne inlassablement dans ma tête depuis des années.. L'attaque sauvage devant votre cabinet hier n'a pas arrangé les choses. J'ai du mal encore à m'en remettre, alors je vous écris mon malaise. Sachez madame que votre nomination à la tête du Ministère de la Santé, même si elle n'avait pas fait l'unanimité au sein du corps médical, a été accueillie par beaucoup de mes confrères avec sympathie : vous étiez avocate, votre (...)-National/ Manifestation, Yasmina Baddou, Santé

Lettre ouverte à Yasmina Baddou, ministre de la Santé ...
 
Un extrait touchant:

Pourtant nos revendications sont justes et justifiées, votre Honneur : Nous voulons que notre doctorat, l’un des plus longs et les plus rudes à décrocher, soit reconnu d’Etat, comme tous les autres. Comment peut-il être concevable qu’un doctorat obtenu après 7 ans d’études supérieures ait la valeur d’un simple Master ? Nous exigeons aussi une couverture médicale. Madame, du fait de notre travail nous sommes exposés chaque jour aux infections les plus graves. N’est-il pas légitime que l’Etat se soucie de notre santé, comme nous risquons la notre pour sauvez celle de nos concitoyens ? Nous réclamons également que chaque année passée à travailler pour l’Etat en tant que spécialiste soit comptabilisée et que vous arrêtiez de faire fi de nos 24 premiers mois de labeur ! Aussi, Nous revendiquons de meilleures conditions de travail, et par meilleures je veux dire décentes, pour que l’on puisse prendre en charge les malades comme il le faut, comme ils le méritent et non pas comme le délabrement de nos hôpitaux le permet. Dans la même optique, il est indécent que les malades payent autant de frais, ne serait ce qu’aux urgences, parce que nos Hôpitaux, y compris ceux de la capitale, sont en perpétuelle rupture de stock en matériel médical des plus basiques : fils de suture, gants, champs stériles.. Encore, il est impensable que nous passions 24 heures de garde – et parfois plus – dans ces conditions apocalyptiques, sans que cette activité ne soit rémunérée. Dans quel corps de métier pourrait-on imposer 12 heures de travail de nuit en plus, sans que cela ne soit récompensé ? Et enfin nous désirons l’amélioration des modalités de formation et d’évaluation archaïques auxquelles nous avons droit au cours de notre cursus.
 
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