Levothyrox: la ministre de la santé france annonce 9000 cas d'effets indésirables

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la rose et le réséda
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Lundi matin, la ministre de la Santé Agnès Buzyn a fait état de 9000 signalements d'effets indésirables par les patients prenant du Levothyrox et a reconnu un problème d'information des malades.
La polémique sur le Levothyrox n'en finit pas d'enfler. Trois jours après le rassemblement organisé à Paris pour réclamer le retour de l'ancienne formule du médicament, la ministre de la Santé n'a pas manqué d'être interrogée lundi matin sur RTL à propos de ce médicament traitant l'hyporthyroïdie. «Si l'on regarde les enquêtes de pharmacovigilance et ce qui remonte du terrain, nous sommes à 9.000 signalements sur les trois millions de personnes» qui prennent du Levothyrox en France , a déclaré la ministre de la Santé lundi 11 septembre sur RTL. Selon les derniers chiffres de l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), les déclarations d'effets indésirables dus à la nouvelle formule du Levothyrow s'élèveraient à 5.000. Au rang de ces effets indésirables se trouvent des crampes, des maux de tête, des vertiges ou encore la perte de cheveux. Les conclusions de l'enquête de pharmacovigilance seront publiées en octobre.
Mise sur le marché fin mars 2017, la nouvelle formule du Levothyrox avait été réclamée dès 2012 au laboratoire Merck par l'Agence du médicament. Cette dernière s'était en effet aperçue que, d'un lot à l'autre mais aussi au cours du temps pour un même lot, les comprimés de l'ancienne formule n'avaient pas la même teneur en substance active (la lévothyroxine). Ces fluctuations étaient dues à la présence de lactose dans le comprimé, un excipient à effet notoire, qui a depuis été remplacé par du mannitol, dépourvu d'effet notoire à la dose où il est présent dans les comprimés.
Pas de complot mais un problème d'information
«Il n'y a pas de fraude, il n'y a pas de complot, il n'y a pas d'erreur, il y a eu un problème d'information des malades (...) et donc les patients se sont retrouvés surpris par une formulation qui avait changé et qui, pour certains, donnait des effets secondaires», a déclaré Agnès Buzyn. La ministre de la Santé a ensuite expliqué que «beaucoup de ces effets secondaires sont liés à des difficultés à redoser correctement le Levothyrox mais ils s'estompent quand on arrive à bien doser le traitement».

Face aux critiques des patients qui accusent les autorités sanitaires d'indifférence coupable», la ministre a rapporté qu'elle avait reçu vendredi les associations. «J'ai trouvé le temps pour voir toutes les associations malgré la crise» provoquée par l'ouragan Irma, a-t-elle déclaré sur RTL la ministre.
Vendredi, des patients de l'Association française des malades de la thyroïde (AFMT) ont annoncé leur intention de porter plainte contre les autorités sanitaires et le laboratoire Merck Serono. «C'est une urgence sanitaire», assurent les patients mécontents de la nouvelle formule, qui rejettent les discours rassurants des autorités de santé et souhaitent que l'ancienne formule soit mise à disposition. Une hypothèse exclue par le ministère et le laboratoire.

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la rose et le réséda
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Dossier Levothyrox : la justice se saisit de l'affaire

La justice s'est saisie vendredi du dossier Levothyrox et va enquêter après les plaintes de malades de la thyroïde victimes d'effets secondaires de la nouvelle formule de ce médicament,

dont une ancienne version doit être de retour en pharmacie d'ici 15 jours.


L'enquête préliminaire a été confiée au pôle de santé publique du tribunal de grande instance de Marseille, dont la compétence s'étend jusqu'à Lyon, siège français du laboratoire allemand Merck qui produit ce médicament, a annoncé le procureur de la République de Marseille, Xavier Tarabeux.


"Il faut que la vérité éclate, et que toutes les responsabilités pénales puissent être envisagées.

Seule une enquête judiciaire le permettra", s'est félicité David-Olivier Kaminski, qui a déjà déposé 12 plaintes au nom d'utilisatrices de Levothyrox, et en prépare "plusieurs dizaines" d'autres.


Il demande à la justice de se pencher sur la responsabilité de l'ancienne ministre socialiste de la Santé, Marisol Touraine, de l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), et du laboratoire. L'une de ses consoeurs, Marie-Odile Bertella-Geffroy, ex-juge du pôle santé publique de Paris et conseil de l'Association française des malades de la thyroïde,
a déposé de son côté 51 plaintes.

Parmi les infractions visées par ces plaintes, la "mise en danger de la vie d'autrui" et la "tromperie" ou encore la "non-assistance à personne en danger".

Trois millions de patients concernés

Au total, trois millions de patients prennent ce médicament en France (premier marché mondial) pour soigner l'hypothyroïdie ou après une opération de cancer de la thyroïde.
Selon le ministère de la Santé, plus de 9.000 personnes ont signalé des effets indésirables --crampes, maux de tête, vertiges, perte de cheveux-- attribués à la nouvelle formule du Levothyrox commercialisée depuis fin mars.
Une large partie des effets indésirables seraient liée à "des difficultés" à doser la nouvelle formule du Levothyrox, un médicament dont l'écart entre la dose efficace et la dose néfaste est faible, avait assuré lundi la ministre de la Santé Agnès Buzyn.

"Premier pas"
Vendredi, pour parer au plus urgent, elle a annoncé avoir "fait en sorte (...) que l'ancien Levothyrox soit accessible de façon à ce que ceux qui le réclament puissent le prendre", d'ici 15 jours.

Un seul produit de substitution, appelé L-Thyroxine, existe pour le moment en France, mais des alternatives seront disponibles "dans un mois" et les patients pourront ainsi choisir ce "qui leur convient le mieux", a-t-elle ajouté.

Le retour à l'ancienne formule ne pourra se faire "que sur prescription médicale" et "ne pourra être proposée avec la même variété de dosage que l'actuelle formule", a précisé à l'AFP Thierry Hulot, patron des activités biopharmaceutiques de Merck Serono en France.

La ministre a aussi souligné que "l'ancien Levothyrox devrait normalement disparaître puisque le laboratoire ne devrait plus le produire dans les années qui viennent".
"J'aimerais remercier la ministre qui a fait preuve d'une honnêteté rare chez les politiques.
Au lieu de nier ou démentir en bloc, elle a admis qu'elle ne savait pas pourquoi il y a avait ces effets et a ordonné une enquête poussée", a réagi auprès du "Parisien" l'actrice Anny Duperey, qui fait partie des patients ayant porté plainte. "Nous demandons toujours d'avoir le choix entre l'ancienne et la nouvelle formule, et pas seulement pour une période temporaire", a-t-elle toutefois ajouté.

http://actualites.nouvelobs.com/soc...ia-_-edito&from=wm#xtor=EREC-10-[WM]-20170916

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"C'est un premier pas", a réagi Chantal L'Hoir, présidente de l'Association française des malades de la thyroïde (AFMT), qui "reçoit en moyenne 1.000 dossiers de plaignants par jour".
 

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اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
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Levothyrox: plainte contre deux ministres français

Par Le Figaro Mis à jour le 12/11/2017 à 14:53 Publié le 12/11/2017 à 14:35

Une plainte contre le laboratoire allemand Merck et deux ministres français a été déposée pour non-assistance à personne en danger dans l'affaire du Levothyrox, dont certains patients se plaignent du changement de formule, a indiqué dimanchel'avocate à l'origine de cette action.

Selon la plainte déposée vendredi, que l'AFP a pu consulter, la plaignante, Anne-Catherine Colin-Chauley, se base sur les articles du code pénal concernant "l'abstention volontaire de porter assistance à une personne en péril".


Elle vise nommément les ministres français de la Santé et de l'Economie, mais aussi le laboratoire Merck, fabricant du médicament, l'Agence nationale de la sécurité du médicament (ANSM) et, cette fois contre X, les médecins et pharmaciens "ayant refusé de prendre en considération les symptômes indésirables de leurs patients", les journalistes et les rédactions de médias accusés par elle d'avoir "orienté les informations" et enfin les députés, sénateurs et maires qui n'auraient pas "honoré leur devoir d'intérêt général".

La plaignante, elle-même sous Levothyrox et avocate au barreau d'Ajaccio (Corse), reproche à la ministre de la Santé Agnès Buzyn de n'avoir "pas su gérer la crise sanitaire" et au ministre de l'Economie Bruno Le Maire de ne pas "avoir essayé de transacter (sic) avec le laboratoire Merck".
 
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