L’exploitation de vastes gisements d’hydrocarbures opposent la turquie à la république de chypre.

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la rose et le réséda
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Les gigantesques ressources gazières en Méditerranée orientale n’ont pas fini d’attiser les tensions entre les grandes puissances. Quelques mois après que le géant pétrolier américain ExxonMobil a annoncé avoir trouvé «l’un des plus grands gisement de gaz naturel découverts à travers le monde ces deux dernières années», dans les eaux chypriotes, les tensions entre la Turquie, l’Union européenne et les États-Unis ont à nouveau atteint un seuil critique ces derniers jours. En jeu: l’exploitation de ces énormes gisements, et les retombées économiques qui en résultent.

Début mai, la Turquie a ouvert les hostilités en annonçant dans un message NAVTEX (le service international de messages maritimes) son intention d’envoyer un navire dans la zone économique revendiquée par la République de Chypre, afin d’y conduire des opérations de forage pétrolier et gazier. Baptisé «Fatith» («le conquérant», en turc), le bateau doit être épaulé par d’autres bâtiments et fait partie de la stratégie offensive du président turc Recep Tayyip Erdoğan: pour l’ancien maire d’Istanbul, le produit de l’exploitation de ces ressources d’hydrocarbures doit absolument être partagé avec les Chypriotes Turcs, qui vivent dans la partie nord de l’île sous protection d’Ankara, ainsi que par les Turcs. Ce à quoi Nicosie rétorque qu’une solution au «problème chypriote» doit d’abord être trouvée avant que la question du partage soit abordée.


La venue d’un navire turc dans la ZEE chypriote a été immédiatement dénoncée par les autorités de l’île: «il s’agit clairement d’une violation du droit international», a tempêté le président Nicos Anastasiades, qui est allé jusqu’à qualifier l’événement de «seconde invasion» turque, après l’intervention de troupes d’Ankara sur l’île en 1974, qui a conduit à la partition de Chypre. «Cette provocation de la Turquie constitue une violation flagrante des droits souverains» chypriotes, a martelé de son côté le ministère des Affaires étrangères de l’île.

De son côté, son homologue turc s’est posé en défenseur des citoyens de la «République turque de Chypre du nord», nation non reconnue par la communauté internationale et située dans la partie nord de l’île: «les droits légitimes de la Turquie et des Chypriotes Turcs sur les ressources énergétiques de la Méditerranée orientale ne sont pas sujets à discussion», a notamment asséné le président turc. Des déclarations guerrières qui interviennent dans un contexte délicat pour le chef de l’État, empêtré dans une crise politique depuis les élections municipales, et alors que le pays est entré en récession pour la première fois depuis 2009 en mars dernier.

Washington et Bruxelles mettent la Turquie en garde

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