L'histoire des berbères

malaise

L7amra mon amour
L'histoire des berbères


On désigne sous le nom de Berbères les populations qui, sur un territoire s'étendant de la Méditerranée au sud du Niger et du Nil aux rivages de l'atlantique, parlent – ou ont parlé – des dialectes se rattachant à une langue mère: le berbère.


D'origine discutée, ce mot, déjà utilisé par les Grecs et les Romains, transmis par les Arabes, désignait pour ces derniers la population autochtone et non romanisée de l'Afrique du Nord.

Consacrée par l'usage, cette appellation n'est pas celle que se donnent les intéressés. Les Berbères s'identifient eux-mêmes par le nom de leur groupe (Touareg, Kabyle) et utilisent parfois le mot Imazighen, qui signifie «hommes libres», pour désigner l'ensemble des Berbères.

La politique d'arabisation menée par les gouvernements au lendemain de la décolonisation a suscité chez les Berbères le besoin de reconnaissance d'une identité culturelle.

Les origines des berbéres

Au VIIIe millénaire av. J.-C., un type d'homme anthropologiquement proche des habitants actuels du Maghreb fit son apparition. Probablement d'origine orientale, cet Homo sapiens » – , nom antique de Gafsa (Tunisie) –, serait l'une des composantes de la souche berbère. Il se serait étendu d'abord aux parties orientale et centrale du Maghreb, puis en direction du Sahara. On lui connaît des équivalents dans certains pays méditerranéens (civilisation natoufienne).

Les Proto-Berbères, installés à l'ouest du Nil, nous sont connus grâce aux inscriptions et aux documents égyptiens. Les Tehenou et les Temehou au IIIe millénaire, les Libou et les Maschwesch au IIe millénaire y sont souvent décrits comme des peuples belliqueux et puissants. Ces Proto-Berbères de l'Est parvinrent à se constituer en véritable puissance et réussirent, au début du Ier millénaire, à se rendre maîtres de l'Égypte.


Ghali
Vendredi 02 Février 2007
 
malaise à dit:
L'histoire des berbères





Les origines des berbéres

Au VIIIe millénaire av. J.-C., un type d'homme anthropologiquement proche des habitants actuels du Maghreb fit son apparition. Probablement d'origine orientale, cet Homo sapiens » – , nom antique de Gafsa (Tunisie) –, serait l'une des composantes de la souche berbère. Il se serait étendu d'abord aux parties orientale et centrale du Maghreb, puis en direction du Sahara. On lui connaît des équivalents dans certains pays méditerranéens (civilisation natoufienne).


Ghali
Vendredi 02 Février 2007

Merci pour tes explications cher²
Les berbéres seraient heureux de savoir que leur ancêtres ne tenaient pas tous l7anout ou lppissri ..et en plus ils ne créchaient pas dans des ssedda :D
 
ddhaycha à dit:
Merci pour tes explications cher²
Les berbéres seraient heureux de savoir que leur ancêtres ne tenaient pas tous l7anout ou lppissri ..et en plus ils ne créchaient pas dans des ssedda :D
Ouais mais les descendants l'on fait :D De toute façon c'est un cliché comme un autre!

Sérieux,je ne connais pas l'histoire des berberes et j'apprends tous les jours!

Pourquoi,certains défenseurs du bérbérisme refutent ce mot de bérbéres en avançant le fait que cela les assimile à des barbares?
Qu'en disent les historiens?
Merci pour une réponse constructive sans polémique!
 
Les berbéristes doivent se détacher un peu de leurs passions si ils veulent se construire une véritable identité ….sur les ruines de l’ancienne et avec de nouveaux matériaux : des briques , du bois…… importés d’orient ….. et même le bachmouha… ci un bidouin
Trêve de métaphores aux goûts douteux
Berbère viens de Barbare , sauvage …perso ça m dérange pas , l’humanité entière a des origines sauvages ( elle n’est pas née civilisée )

dans une tribus berbère arabisée , même depuis des siècles , certaines pratiques tribales ont la vie dure :
« lgarne » des ptits garçons la ptite natte avec la tête toute rasée
« lwchaame » tatouage des hommes et des femmes indistinctement
« ttanga » la boucle d’oreille pour les hommes
Ces pratiques ont survécu jusqu'à la moitié du 20ème
Aujourd’hui encore ces tribus célèbrent nnayer avec la même ferveur que l3id lkbir et leurs femmes ( llah yehdihoum ) perpétuent encore des tradition païennes liée à la sorcellerie ,
Des histoires des grand-mères « hayna et le ghoule » et pleins d’autres …. qui peut me dire d’où est inspirée le personnage et l’hisroire de Hayna ?

Attention je ne juge pas ces pratiques ( sauf ss7our ) , elle nous renvoient à une barbarité ancestrale et romantique .

Ps : vous pouvez remplacer les a par des e .pour moi ça ne change rien . et sans rancœur les berbères .
 
ddhaycha à dit:
Les berbéristes doivent se détacher un peu de leurs passions si ils veulent se construire une véritable identité ….sur les ruines de l’ancienne et avec de nouveaux matériaux : des briques , du bois…… importés d’orient ….. et même le bachmouha… ci un bidouin
Trêve de métaphores aux goûts douteux
Berbère viens de Barbare , sauvage …perso ça m dérange pas , l’humanité entière a des origines sauvages ( elle n’est pas née civilisée )

dans une tribus berbère arabisée , même depuis des siècles , certaines pratiques tribales ont la vie dure :
« lgarne » des ptits garçons la ptite natte avec la tête toute rasée
« lwchaame » tatouage des hommes et des femmes indistinctement
« ttanga » la boucle d’oreille pour les hommes
Ces pratiques ont survécu jusqu'à la moitié du 20ème
Aujourd’hui encore ces tribus célèbrent nnayer avec la même ferveur que l3id lkbir et leurs femmes ( llah yehdihoum ) perpétuent encore des tradition païennes liée à la sorcellerie ,
Des histoires des grand-mères « hayna et le ghoule » et pleins d’autres …. qui peut me dire d’où est inspirée le personnage et l’hisroire de Hayna ?

Attention je ne juge pas ces pratiques ( sauf ss7our ) , elle nous renvoient à une barbarité ancestrale et romantique .

Ps : vous pouvez remplacer les a par des e .pour moi ça ne change rien . et sans rancœur les berbères .
Merci pour ce point de vue ;)
 
Dans la lointaine Antiquité, il existait au nord du Sahara une multitude de peuples sans aucune homogénéïté ethnique ni raciale mais parlant et écrivant la même langue, portant le même costume et surtout pratiquant grosso-modo la même religion. Malgré cette diversité, ils portaient tous le nom de Lybiens.

On peut noter l’existence principale et simultanée de trois grandes croyances pendant la période antique et certainement antérieures. Il faut d’abord noter que les peuples berbères sont des peuples de l’eau, le poisson est encore aujourd’hui un symbole porte-bonheur. Aussi, il ne faut pas s’étonner qu’un des cultes principaux soit Poséïdon et même qu’il y soit d’origine parmi le peuple Tritonide, un des peuples lybiens. Les Grecs eux-même attribuent Poséïdon aux Lybiens. La mythologie grecque place aussi au lac Tritonis la naissance d’Athéna, mais la tradition n’en dit rien contrairement à Poseïdon. Comme la tradition bénéficie de la force de l’oral, je lui donne raison.

L’autre culte principal est Amon dont le temple principal et l’oracle sont à Siwa, oasis de langue berbère en plein pays d’Egypte. Les historiens ont longtemps pensé que les Berbères ont hérité d’Amon via les Phéniciens ainsi que Baal, mais l’archéologie leur donne tort. Certains écrivent que ce culte survit encore sous la forme de combat de béliers, bien que ceux qui ont assisté à quelques uns de ces combats aient quelques doutes. Dans la langue des Berbères, l’eau se dit "Aman" et c’est toujours un mot au pluriel. C’est toujours ainsi que l’eau est appelée à Siwa. Amon veut dire "le caché" chez les Egyptiens. Il est à noter que les Lybiens, et encore à ce jour les Berbères, n’ont pas de représentations physiques de leurs divinités. Les grecs qui allaient en pèlerinage à Siwa rapprochaient Amon de Zeus, mais là aussi la tradition ne dit rien à ce sujet.

Le dernier, mais non le moindre, est aussi le plus étrange, il s’agit d’un culte solaire dont la divinité contrôle aussi les enfers. Je n’ai pas de nom berbère à proposer sinon celui de Kush ou Akush. Les grecs l’ont apparenté à Kronos. Akush (le A est l’article "le"). Là aussi la tradition ne dit rien de Kronos mais Kush est lui resté dans la tradition comme origine du mot Maroc qui fut d’abord appelé Tamurth n’Akush (Pays de Kush) et ensuite dans le mot kusha (four) dans la langue des berbères. En fait, kusha signifie intense chaleur.

A part ces trois cultes typiquement lybiens, les habitants ont aussi honoré les cultes des envahisseurs romains et différents cultes phéniciens comme Baal et Tanit, mais sans jamais sacrifier d’humains. Quant à Bastet son nom vient de Bubastis, ville de population lybienne s’il en est.

Maintenant que le passé a été évoqué, revenons au présent. Que reste-t-il des nombreux peuples lybiens de l’Antiquité ? Pas grand-chose, les habitants de Siwa en Egypte, les Djerbiens et ceux du sud-tunisiens, les Touaregs depuis la Guinée jusqu’à la Lybie en passant par l’Algérie, le Niger, le Mali et le Burkina Fasso, les Kabyles, les Mozabites et les Chaouis en Algérie, les Imazighen, les Chleus et les Rifains au Maroc et enfin les Canariens. Les Kabyles, tous les Berbères du Maroc et peu de Canariens sont homogènes ethniquement et racialement parlant. Les Kabyles et les Berbères du Maroc non-citadins sont encore les seuls qui vivent claniquement et pratiquent encore exclusivment la tradition dans le cercle intra-clanique, ils sont depuis peu rejoints par les Canariens, mais ces derniers ne sont pas de moeurs claniques.

Les Mozabites (du Mzab) sont de culte islamique hérétique, ils sont Ibadites comme les Omanais. Les berbères tunisiens et les Touaregs sont musulmans sunnites exclusivement malgré que les Touaregs soient organisés féodalement en tribus suzeraines et tribus vassales sans qu’une quelconque autorité religieuse vienne s’y introduire.

Maintenant, il est peut-être temps de se poser la question de l’origine des Berbères. Officiellement, il est plus facile de trouver une région d’où ils ne viennent pas que de trouver la ou les régions d’origine. Pour ce qui est des Kabyles et des berbères du Maroc, la tradition a une réponse et une seule, à savoir l’Atlantique via les Canaries et le Maroc à l’époque de la grande migration marine que nous appelons "zmen u aman", autrement dit l’époque des eaux. Comme la tradition orale est plus fidèle que les écrits, d’autant plus vrai que le Berbère a toujours fait figure d’intrus dans le monde de la grande bleue, que ce soit par ses moeurs ou par sa manière d’être, particulièrement dénuée d’exubérance entre autres, sans compter le port des cheveux longs tressés chez les hommes jusqu’à la colonisation française.

Qu’en est-il maintenant de la tradition elle-même ? Il existe un esprit divin que tous les Berbères appellent "Rebbi". Il n’est à confondre ni avec Allah, ni avec un autre nom qui désignerait le dieu d’Abraham. Un musulman de dira jamais Rebbi. Ce terme "Rebbi" existe depuis la nuit des temps avant que les Berbères arrivent en Afrique du Nord. On dit que Rebbi est unique pour tous l’univers. Il est impossible de savoir si c’est Kush, Amon ou Poséïdon, le nom initial suffit et a toujours suffit. Rebbi n’a pas de temple, ni de prêtres. Toute la nature et toutes les créatures sauvages qui y vivent sont son temple ainsi que le coeur des humains. C’est à lui que le Kabyle demande pardon lorsqu’il déplace une pierre sous laquelle vivent des animaux ou lorsqu’il doit abattre un arbre. On lui fait aussi beaucoup de sacrifices consommés pour les événements heureux ou pour conjurer un mauvais présage.


A côté de Rebbi, il existe une autre divinité, la seule qui reçoive un culte exotérique, il s’agit d’Anzar, le dieu de l’eau. Lorsque l’eau vient à manquer, il y a deux sortes de liturgies dont la l’ultime consiste à ce que les femmmes se mettent nues tout le long des ruisseaux et des rivières et invoquent Anzar pour avoir de la pluie.

A côté de Rebbi et d’Anzar, il existe deux autres catégories d’esprits, les Assassen et Djnouns, autrement dit les gardiens et les démons. Le gardien "Assass" est généralement bienveillant, il est affecté à la garde des lieux, des arbres, des sources et des habitations consacrées.

Ce n’est pas tout. Il existe aussi les "sidi" et les Mrabeths. Un sidi n’est pas un saint homme comme c’est souvent traduit, ni un sage (le mot est en horreur chez les Berbères) mais un homme ou une femme qui ont acquis un niveau de conscience au-dessus de la moyenne et donc plus à même de dialoguer avec le divin. Dans la langue berbère, sidi veut simplement dire maître spirituel. Le maître spirituel n’a aucun pouvoir clanique, il est même en dehors. Le maître spirituel ne fait jamais de magie qui puisse nuire à qui que ce soit sauf aux démons. Mes mrabeths sont soit des individus, soit des confréries spirituelles. Elles sont communes à toute l’Afrique, notamment en Afrique noire sous forme de communautés maraboutiques. Les mrabeths exercent à la fois le rôle de médecins, de savants et de magiciens. Les mrabeths berbères ne font pas de magie noire.

En marge de tout cela, il y a évidemment la sorcellerie répandue chez tous les Berbères. Elle est toujours l’apanage des femmes qui lors des sabbats vénèrent aussi d’autres déïtés féminines tout droit venues de l’Antiquité ou de plus loin encore. La sorcellerie est noire ou blanche. Certaines sorcières sont réputées éternelles.

Le Berbère peut avoir une religion extra-clanique pour des besoins de socialisation. Il est soit musulman, soit chrétien ou n’importe quoi, mais il sera toujours conscient que les religions en dehors de la tradition sont des religions "infantiles" en route vers le minimalisme des Berbères. Toutefois, cette éventuelle pratique extra-clanique s’arrête obligatoirement au cercle du clan. C’est pour cela que de nombreux ethnologues, juristes et historiens ont longtemps cru que le Berbère est laïc. Il n’en est rien car les clans nous viennent de Rebbi. Personne ne s’aviserait de ramener une religion extra-clanique à l’intérieur du clan. Ceci dit, le Berbère respecte énormément toutes formes de croyance, vu que celles-ci sont une volonté de Rebbi l’unique.

Autre particularité berbère, il y a un pays des morts. Personne n’en revient ou alors c’est un vampire. Quelqu’un a écrit ques les Berbères vivent parmi leurs morts, c’est totalement faux. Les morts ne peuvent visiter les vivants qu’en songe ou en rêve. Par contre, on fait beaucoup de sacrifices au nom des morts. Autre particularité encore, les Berbères fêtent les équinoxes, le nouvel an berbère (12 janvier) est une fête qui ressemble à Samhaïn pendant laquelle on rend visite aux tombes et tumulus. Le calendrier berbère n’est pas lunaire mais Julien.

La plupart des berbères sont exclusivement de tradition clanique, mais comme celle-ci n’a pas de temples, ni de prêtres, ni de cultes exotériques à part Anzar, il a été relativement facile de continuer à le pratiquer dans les montagnes de Kabylie et de l’Atlas.
 
ddhaycha à dit:
Les berbéristes doivent se détacher un peu de leurs passions si ils veulent se construire une véritable identité ….sur les ruines de l’ancienne et avec de nouveaux matériaux : des briques , du bois…… importés d’orient ….. et même le bachmouha… ci un bidouin
Trêve de métaphores aux goûts douteux
Berbère viens de Barbare , sauvage …perso ça m dérange pas , l’humanité entière a des origines sauvages ( elle n’est pas née civilisée )

dans une tribus berbère arabisée , même depuis des siècles , certaines pratiques tribales ont la vie dure :
« lgarne » des ptits garçons la ptite natte avec la tête toute rasée
« lwchaame » tatouage des hommes et des femmes indistinctement
« ttanga » la boucle d’oreille pour les hommes
Ces pratiques ont survécu jusqu'à la moitié du 20ème
Aujourd’hui encore ces tribus célèbrent nnayer avec la même ferveur que l3id lkbir et leurs femmes ( llah yehdihoum ) perpétuent encore des tradition païennes liée à la sorcellerie ,
Des histoires des grand-mères « hayna et le ghoule » et pleins d’autres …. qui peut me dire d’où est inspirée le personnage et l’hisroire de Hayna ?

Attention je ne juge pas ces pratiques ( sauf ss7our ) , elle nous renvoient à une barbarité ancestrale et romantique .

Ps : vous pouvez remplacer les a par des e .pour moi ça ne change rien . et sans rancœur les berbères .

pour les boucles d'oreilles ca remonte surement a l'epoque des pirates qui defendaient leur territoire maritime dans le rif (les boukouyene, ikel3iyine)
le tatouage c une forme de signe d'appartenance a telle ou telle tribue

bcp de traditions sont contraires a l'Islam, quoique je pense que ça n'est pas le sujet
 
le crane rasée et la natte ca existait encore ya pas si longtemps... (peut etre 2 ou 3 siecles ) mais faut qu'je demande confirmation a mon entourage

a+ daycha
 
temsamani à dit:
le crane rasée et la natte ca existait encore ya pas si longtemps... (peut etre 2 ou 3 siecles ) mais faut qu'je demande confirmation a mon entourage

a+ daycha


les arabes aussi font ca en laissant une natte sur le devant de la téte de

l enfant,c est plus du "tuning" qu autre chose.

et ca se fait encore!
 
tonystark à dit:
les arabes aussi font ca en laissant une natte sur le devant de la téte de

l enfant,c est plus du "tuning" qu autre chose.

et ca se fait encore!


Ouiiiiiiiiiii du tuning :D
Mais les garçons portaient ça jusqu’à la puberté ….boule à 0 et longue natte qui pondouille d’un côté ….et c’est vrai que cette mode persiste dans des coins reculés du bled ….les berbères n’ont inventé ni le tatouage , ni les boucles …ni les cheveux d’ailleurs :D
 
Pour Ahmed10,

Je voudrais dire un grand merci à Ahmed10, d'abord pour la peine qu'il s'est donné de nous informer par une longue explication écrite, et ensuite pour toutes les infos contenus dans son texte.

Merci infiniment !
 
Haut