A l’hôpital, les patients n’auront plus les fesses à l’air

mam80

la rose et le réséda
Modérateur
Dans quelques jours les hôpitaux parisiens achèveront le renouvellement des blouses qui dévoilent le dos des patients. Précurseur, le CHU de Nîmes, a déjà adopté dès 2012 des blouses à ouverture latérale.

«Au début, je ne m’étais pas rendu compte que j’avais les fesses à l’air. Au moins, ça a bien fait rire ma mère», explique Marie qui avait été admise il y a quatre ans dans un établissement hospitalier à Grenoble pour une rupture des ligaments croisés. Celle qui s’en amuse aujourd’hui qualifie tout de même de «gênant» ce moment où, pour les besoins de la rééducation, elle a dû déambuler dans les couloirs, affublée de ces blouses ouvertes dans le dos.

Bientôt, il ne sera plus possible de rencontrer des patients, errant dans les couloirs les fesses à l’air. Un changement au niveau national pour remplacer les blouses ouvertes dans le dos par des blouses à ouverture latérale avait commencé en 2012. L’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) achèvera le renouvellement des 125.000 blouses des hôpitaux parisiens, initié en 2014, dans quelques jours.

«Dignité mes fesses!»
Utilisées depuis les années 1950, principalement pour les opérations ou dans les services d’urgences, chez les personnes qui n’ont pas amené leur linge personnel, ces chemises à fermeture dorsale laissent apparaître les parties intimes, notamment le derrière. Depuis les années 2010, elles sont en train d’être progressivement remplacées par des blouses à fermeture latérale.

Ce problème avait été soulevé en juillet 2012, avec le billet de la kinésithérapeute «Leya_MK», «Dignité, mes fesses!». Elle y racontait l’histoire de Jeanne, une gentille dame de 85 ans, dont la «dignité, [et l’] estime de soi ne tiennent là qu’à deux malheureux boutons-pressions bien difficiles à fermer. À l’aveugle et dans le dos.» Elle s’offusquait de voir que «cette petite dame adorable éprouve le besoin de s’excuser» de sa nudité.

2012: premières indignations
À l’époque, l’article est relayé sur Twitter par «Farfadoc», un médecin blogueur. Il lance dans la foulée la pétition «Pour des chemises d’hôpital respectant la pudeur et la dignité des patients» dans laquelle il rappelle que «le respect de la dignité des patients est un principe inscrit dans la charte de la personne hospitalisée, dans le code de santé publique, dans le code de déontologie des médecins.»

La requête finit même par attirer la ministre de la Santé Marisol Touraine et entraîne une réaction de l’UniHA, réseau coopératif d’achats groupés de 67 établissements hospitaliers publics français. En octobre 2012, le réseau, qui compte à l’époque 56 établissements, achète près de 20.000 nouvelles blouses pour que le port de ce vêtement ne soit plus «ressenti comme une atteinte à la pudeur». La blouse finalement retenue sera, selon l’UniHA, en conformité «avec la définition du besoin, principalement le respect de l’intimité des usagers».

Nîmes, le bon élève
Au CHU de Nîmes, les changements ont été plus rapides. Les 7.000 premières blouses étaient déjà arrivées dans cet établissement hospitalier public en septembre 2012. Cette décision de changer le stock faisait suite à une enquête en interne qui avait été mené en 2008 auprès des patients. Elle avait révélé que ces derniers se sentaient gênés dans leur intimité. Le CHU avait donc décidé de modifier ses habitudes.

«Aujourd’hui, la nouvelle blouse comporte une fermeture arrière avec une pression latérale décalée. C’est donc un tissu qui se superpose, un peu comme pour une robe en portefeuille», explique Sophie Schoenhenz, Cadre de santé à la Direction des soins du CHU de Nîmes. Elle précise également que le tissu est plus épais et la chemise plus longue.

Cet outil est d’ailleurs plus pratique pour le personnel soignant. «Les manches sont plus larges, plus ergonomiques. C’est plus simple pour faire une perfusion par exemple», explique Sophie Schoenhenz. «C’est aussi mieux pour les patients, ça leur permet de déambuler en toute sécurité dans les couloirs de l’hôpital.»

Aujourd’hui, les médecins se félicitent de ce changement. «C’est un progrès très important pour le respect de la dignité. Il n’y a pas de petites améliorations dans la prise en charge du patient. Toutes les améliorations sont importantes», affirme le Pr Patrice Queneau, doyen honoraire de la faculté de médecine de Saint-Étienne et membre de l’Académie de médecine. «Par ailleurs, le patient est déjà inquiet de par sa présence à l’hôpital. L’habiller avec décence l’aide à mieux accepter son hospitalisation. C’est un gage d’efficacité et d’humanisme.»

lefigaro

mam
 
Les blouses ne dévoilent les fesses que de ceux dont le tour de taille dépasse la moyenne.
Dans l'hôpital près de chez moi, on distribue des slips jetables en papier.
 

oue7dania

~¡~.......•|•......^^
VIB
jai plutot vu des blouse a usage unique assez large pour faire le tour du corps dune personne a corpulence ordinaire voire forte que tu peux nouer a la taille....
les blouses-revelent-fesses sont utilisees pour leur coté pratique lorsquon sait que le patient ne va pas se lever pour mettre un.bassin ou changer des protections....
qd un patient se leve.....generalement il porte son propre vetement...
du coup javoue je comprends pas trop le delire.....
 
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