nordia
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Depuis début avril, la police libanaise a démantelé plusieurs réseaux de traite de l’être humain. Plus d’une centaine de jeunes syriennes, soumises aux pires formes d’esclavage sexuel, ont été libérées. Deux d’entre elles racontent l’enfer qu’elles ont vécu.
De notre correspondant à Beyrouth
« Le calvaire commençait tous les jours à 22 heures et durait jusqu’au petit matin. Je devais coucher avec quinze, parfois vingt clients par nuit. Au bout de quelques jours, j’ai arrêté de compter. Au bout de quelques mois, j’ai oublié le visage de ma mère. Je sentais que je n’étais plus un être humain, mais un déchet. »
Deux mois après sa libération d’une maison close de Maameltein, à 22 kilomètres au nord de Beyrouth, Nermine*, une jeune Syrienne de 24 ans, confie faire des cauchemars toutes les nuits. « J’étais obligée d’exécuter tout ce que le client souhaitait : *******, *********, orgie. Si je protestais, si je refusais une relation sans préservatif, ou si le client n’était pas satisfait pour un quelconque prétexte, je recevais des coups de fouet administrés par un gardien ou par le proxénète », raconte la jeune fille, en serrant nerveusement contre sa poitrine un coussinet.
Le récit est insoutenable, digne des pires films d’horreur. Il ne s’agit plus de prostitution mais d’une exploitation, d’un véritable esclavage sexuel, couplé à des sévices corporels, des tortures et, parfois, des mutilations en guise de punition.
Nermine, Raghida, Ibtissam… chacune a son histoire faite de souffrances et de supplices. Elles étaient soixante-quinze jeunes filles, de moins de 30 ans, séquestrées dans deux « hôtels » de Maameltein, le « Silver » et « Chez Maurice ». Aucune n’a choisi de se prostituer de son plein gré. Pressées de quitter leur pays en guerre, sans perspective d’avenir, elles ont été attirées au Liban par des intermédiaires, qui leur promettaient un emploi dans un restaurant, un hôtel, ou un hôpital, certaines croyaient suivre leur « fiancé ». Elles se sont toutes retrouvées dans ces endroits malfamés, forcées à se prostituer.
De notre correspondant à Beyrouth
« Le calvaire commençait tous les jours à 22 heures et durait jusqu’au petit matin. Je devais coucher avec quinze, parfois vingt clients par nuit. Au bout de quelques jours, j’ai arrêté de compter. Au bout de quelques mois, j’ai oublié le visage de ma mère. Je sentais que je n’étais plus un être humain, mais un déchet. »
Deux mois après sa libération d’une maison close de Maameltein, à 22 kilomètres au nord de Beyrouth, Nermine*, une jeune Syrienne de 24 ans, confie faire des cauchemars toutes les nuits. « J’étais obligée d’exécuter tout ce que le client souhaitait : *******, *********, orgie. Si je protestais, si je refusais une relation sans préservatif, ou si le client n’était pas satisfait pour un quelconque prétexte, je recevais des coups de fouet administrés par un gardien ou par le proxénète », raconte la jeune fille, en serrant nerveusement contre sa poitrine un coussinet.
Le récit est insoutenable, digne des pires films d’horreur. Il ne s’agit plus de prostitution mais d’une exploitation, d’un véritable esclavage sexuel, couplé à des sévices corporels, des tortures et, parfois, des mutilations en guise de punition.
Nermine, Raghida, Ibtissam… chacune a son histoire faite de souffrances et de supplices. Elles étaient soixante-quinze jeunes filles, de moins de 30 ans, séquestrées dans deux « hôtels » de Maameltein, le « Silver » et « Chez Maurice ». Aucune n’a choisi de se prostituer de son plein gré. Pressées de quitter leur pays en guerre, sans perspective d’avenir, elles ont été attirées au Liban par des intermédiaires, qui leur promettaient un emploi dans un restaurant, un hôtel, ou un hôpital, certaines croyaient suivre leur « fiancé ». Elles se sont toutes retrouvées dans ces endroits malfamés, forcées à se prostituer.