Libéré mais pas encore libre.
par Zakaria Bouguira
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Un pas, une porte qui s’ouvre, une respiration, encore un pas. Non ce n’est pas une seul personne c’est tout un groupe. La cadence s’accélère et mon cœur s’emporte avec. J’entends encore le bruit sourd de mes pulsations qui résonne dans mes oreilles. Mes pupilles se dilatent et mes poils s’hérissent. Je sens la tension qui monte. Mes boyaux se déchirent et ma gorge se resserre. Signes que mon corps est fin prêt à endurer la nouvelle salve.
Des cris, des pleurs, des hurlements. Ouf ce n’est pas pour moi cette fois c’est pour les marocains. Je me sens coupable d’éprouver une satisfaction à être épargné mais ce n’est pas mon être qui est au commande c’est mon corps.
Ca fait déjà 3h que je suis la. 3h qui m’ont paru une éternité. Le temps parait suspendu pour ne rien me laisser oublier. Chaque pensée, chaque bruit, chaque mouvement, semble figé comme si le destin voulait s’acharner doublement sur moi.
Mais je m’étale. Revenons plus en avant...
Il est 18h j’embrasse mon amie elle met son sac sur le dos fait la bise aux autres et part sans se retourner comme happé par la porte d’embarcation. De la sort un premier policier avec un gars attaché. Il le roue de coups sur la tête et sans que cela ne suffise il se retourne vers l’officier a la porte d’embarcation et lui dit frappes frappes c’est un marocain (plutôt pas frappes mais niklou omou)!! Puis tout un groupe de policiers (une 20ene a peu prés) sortent avec d’autres marocains en sang. Ils bousculent les voyageurs sans faire attention a personne pour laisser le hall supérieur libre pour leur jeu macabre. Les marocains sont en sang c’était des gamins Leurs pulls étaient déchiré et certains n’avaient plus de chaussures. Un des marocain tombe par terre pensant peut être diminuer la cadence des coups mais au lieu d’avoir trois policier sur lui c’est maintenant une dizaine qui se ruent sur son corps a coup de brodcains sur le dos. Ils le relèvent et le trainent avec les autres en bas des escaliers. L’aéroport est sans dessus dessous les passagers et leurs familles courent dans tout les sens affolé par le spectacle. J’entends des femmes crier aux policiers d’arrêter. Moi par contre je suis scotché sur place je n’arrive plus a bouger. Ma mère se retourne vers moi et me dit il faut que ca cesse quel pays de *****. Elle me dit de filmer ca pour que plus jamais ils ne se croient impunis. J’arrache le téléphone d’un ami et je cours descendre filmer le reste de la scène.
Le téléphone m’énerve j’arrive pas a trouver le caméscope Je cherche je tâtonne ***** ils sont presque sortis Ah c’est bon voila la vidéo je lève mon bras pour commencer a filmer ****** c’est pas entrain d’enregistrer je.. Quelqu’un m’attrape par derrière Aye une gifle Je suis fait un policier en uniforme m’a attrapé Il arrache mon téléphone et me métrise Il appel ses amis « Un traitre Un traitre » qu’il dit « Il veut nous mettre sur Facebook » Et commence alors une danse macabre entre moi et les policiers Une danse faite de va de viens de coups et d’évitement Leur nombre ne cesse d’augmenter. Je crie dans un dernier espoir que je suis innocent que je n’ai rien fait qu’ils n’ont pas le droit (mais comme j’étais dupe). Des souvenirs d’enfances me reviennent a ce moment la. Un traumatisme ressurgi.e Je me vois a 5ans entrain de fuir une ruche d’abeilles.
par Zakaria Bouguira
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Un pas, une porte qui s’ouvre, une respiration, encore un pas. Non ce n’est pas une seul personne c’est tout un groupe. La cadence s’accélère et mon cœur s’emporte avec. J’entends encore le bruit sourd de mes pulsations qui résonne dans mes oreilles. Mes pupilles se dilatent et mes poils s’hérissent. Je sens la tension qui monte. Mes boyaux se déchirent et ma gorge se resserre. Signes que mon corps est fin prêt à endurer la nouvelle salve.
Des cris, des pleurs, des hurlements. Ouf ce n’est pas pour moi cette fois c’est pour les marocains. Je me sens coupable d’éprouver une satisfaction à être épargné mais ce n’est pas mon être qui est au commande c’est mon corps.
Ca fait déjà 3h que je suis la. 3h qui m’ont paru une éternité. Le temps parait suspendu pour ne rien me laisser oublier. Chaque pensée, chaque bruit, chaque mouvement, semble figé comme si le destin voulait s’acharner doublement sur moi.
Mais je m’étale. Revenons plus en avant...
Il est 18h j’embrasse mon amie elle met son sac sur le dos fait la bise aux autres et part sans se retourner comme happé par la porte d’embarcation. De la sort un premier policier avec un gars attaché. Il le roue de coups sur la tête et sans que cela ne suffise il se retourne vers l’officier a la porte d’embarcation et lui dit frappes frappes c’est un marocain (plutôt pas frappes mais niklou omou)!! Puis tout un groupe de policiers (une 20ene a peu prés) sortent avec d’autres marocains en sang. Ils bousculent les voyageurs sans faire attention a personne pour laisser le hall supérieur libre pour leur jeu macabre. Les marocains sont en sang c’était des gamins Leurs pulls étaient déchiré et certains n’avaient plus de chaussures. Un des marocain tombe par terre pensant peut être diminuer la cadence des coups mais au lieu d’avoir trois policier sur lui c’est maintenant une dizaine qui se ruent sur son corps a coup de brodcains sur le dos. Ils le relèvent et le trainent avec les autres en bas des escaliers. L’aéroport est sans dessus dessous les passagers et leurs familles courent dans tout les sens affolé par le spectacle. J’entends des femmes crier aux policiers d’arrêter. Moi par contre je suis scotché sur place je n’arrive plus a bouger. Ma mère se retourne vers moi et me dit il faut que ca cesse quel pays de *****. Elle me dit de filmer ca pour que plus jamais ils ne se croient impunis. J’arrache le téléphone d’un ami et je cours descendre filmer le reste de la scène.
Le téléphone m’énerve j’arrive pas a trouver le caméscope Je cherche je tâtonne ***** ils sont presque sortis Ah c’est bon voila la vidéo je lève mon bras pour commencer a filmer ****** c’est pas entrain d’enregistrer je.. Quelqu’un m’attrape par derrière Aye une gifle Je suis fait un policier en uniforme m’a attrapé Il arrache mon téléphone et me métrise Il appel ses amis « Un traitre Un traitre » qu’il dit « Il veut nous mettre sur Facebook » Et commence alors une danse macabre entre moi et les policiers Une danse faite de va de viens de coups et d’évitement Leur nombre ne cesse d’augmenter. Je crie dans un dernier espoir que je suis innocent que je n’ai rien fait qu’ils n’ont pas le droit (mais comme j’étais dupe). Des souvenirs d’enfances me reviennent a ce moment la. Un traumatisme ressurgi.e Je me vois a 5ans entrain de fuir une ruche d’abeilles.