Salam Aleykoum,
A l'aune de l'anniversaire de l'attaque à charlie hebdo, a resurgi dans le débat la sempiternelle question de la liberté d'expression. Suite aux nombreux débats que j'ai pu entendre, que ce soit à la radio ou la télé voir même sur internet, m'est venue une question :
"Comment définir ce qu'est la liberté d'expression ?"
Tout le monde utilise ce terme en catégorisant les gens selon qu'ils soient alliés ou ennemis de cette notion (selon les gens qui créent ces catégories) mais sait-on réellement de quoi l'on parle. De manière brute si on tente de la définir, la notion de "totale" doit nécessairement y être accolée. En somme, garantir la liberté d'expression, c'est assurer à chacun la liberté de dire absolument tout sans restriction aucune. Mais dans quelle entité (que ce soit une tribu, un état, une famille ou autres) a t-on pu déjà voir cela ?
Au final la notion de liberté d'expression, à l'instar de celle de tolérance, n'existe pas réellement. Elle est relative au sens où elle est naturellement plus ou moins limitée par ceux qui sont chargés de la borner. En somme, la liberté d'expression telle qu'elle existe présentement et telle qu'elle a toujours existé consiste en la liberté d'exprimer ce qui est subjectivement conçu comme tolérable par les garants de celle-ci..
Il est donc parfaitement inepte non seulement d'utiliser cette notion mais en plus d'affirmer, comme on le voit dans les débats actuels, que laisser s'exprimer telle ou telle personne/média ou autres c'est défendre la liberté d'expression et s'ériger contre telle ou telle personne/média ou autres c'est lutter contre la liberté d'expression. D'une part parce que toutes les personnes tenant ces discours sont nécessairement opposées à l'expression de certaines opinions qui se retrouvent trop éloignées de leur propre paradigme (et sont donc, selon la définition qui leur est propre, ennemis de la liberté d'expression selon les circonstances comme on peut le voir avec ceux défendant la liberté de charlie hebdo ou de Zemmour là où ils attaquent celle d'un Dieudonné ou Soral par-exemple). D'autre part, à partir du moment où elle est bornée, alors elle n'existe plus et la seule chose que l'on puisse dire c'est, à la rigueur, qu'untel promeut une plus grande liberté d'expression qu'un autre voilà tout.
Mais à partir du moment où tous les systèmes ne tolèrent que ce qu'ils considèrent subjectivement comme tolérable, alors il n'y a pas de sens à les comparer en affirmant qu'untel est meilleur qu'un autre étant donné que les références qui servent à définir ce qui est acceptable ou non sont profondément subjectives.
Tout cela pour signifier que personne n'est pour ou contre la liberté d'expression, que les gens qui utilisent cette notion sont inconsciemment "hypocrites" (je le suis aussi en certaines circonstances) mais qu'au final tous nous sommes pour la liberté d'exprimer ce que nous considérons comme acceptable.
A l'aune de l'anniversaire de l'attaque à charlie hebdo, a resurgi dans le débat la sempiternelle question de la liberté d'expression. Suite aux nombreux débats que j'ai pu entendre, que ce soit à la radio ou la télé voir même sur internet, m'est venue une question :
"Comment définir ce qu'est la liberté d'expression ?"
Tout le monde utilise ce terme en catégorisant les gens selon qu'ils soient alliés ou ennemis de cette notion (selon les gens qui créent ces catégories) mais sait-on réellement de quoi l'on parle. De manière brute si on tente de la définir, la notion de "totale" doit nécessairement y être accolée. En somme, garantir la liberté d'expression, c'est assurer à chacun la liberté de dire absolument tout sans restriction aucune. Mais dans quelle entité (que ce soit une tribu, un état, une famille ou autres) a t-on pu déjà voir cela ?
Au final la notion de liberté d'expression, à l'instar de celle de tolérance, n'existe pas réellement. Elle est relative au sens où elle est naturellement plus ou moins limitée par ceux qui sont chargés de la borner. En somme, la liberté d'expression telle qu'elle existe présentement et telle qu'elle a toujours existé consiste en la liberté d'exprimer ce qui est subjectivement conçu comme tolérable par les garants de celle-ci..
Il est donc parfaitement inepte non seulement d'utiliser cette notion mais en plus d'affirmer, comme on le voit dans les débats actuels, que laisser s'exprimer telle ou telle personne/média ou autres c'est défendre la liberté d'expression et s'ériger contre telle ou telle personne/média ou autres c'est lutter contre la liberté d'expression. D'une part parce que toutes les personnes tenant ces discours sont nécessairement opposées à l'expression de certaines opinions qui se retrouvent trop éloignées de leur propre paradigme (et sont donc, selon la définition qui leur est propre, ennemis de la liberté d'expression selon les circonstances comme on peut le voir avec ceux défendant la liberté de charlie hebdo ou de Zemmour là où ils attaquent celle d'un Dieudonné ou Soral par-exemple). D'autre part, à partir du moment où elle est bornée, alors elle n'existe plus et la seule chose que l'on puisse dire c'est, à la rigueur, qu'untel promeut une plus grande liberté d'expression qu'un autre voilà tout.
Mais à partir du moment où tous les systèmes ne tolèrent que ce qu'ils considèrent subjectivement comme tolérable, alors il n'y a pas de sens à les comparer en affirmant qu'untel est meilleur qu'un autre étant donné que les références qui servent à définir ce qui est acceptable ou non sont profondément subjectives.
Tout cela pour signifier que personne n'est pour ou contre la liberté d'expression, que les gens qui utilisent cette notion sont inconsciemment "hypocrites" (je le suis aussi en certaines circonstances) mais qu'au final tous nous sommes pour la liberté d'exprimer ce que nous considérons comme acceptable.