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Philosophie, spiritualité et autres religions
Liberté et religion chez les utopiens : un texte de thomas more
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[QUOTE="Ebion, post: 16239305, member: 130060"] Thomas More partage donc les préjugés des religieux de son époque, selon lesquels il faut une foi en un Dieu tout-puissant et juge des humains pour qu'une personne puisse être digne de confiance. Selon More, et d'autres aussi, sans la foi en Dieu, les personnes n'auraient aucune raison "logique" de s'abstenir de commettre des crimes ou de manquer à leurs engagements du moment qu'ils auraient la certitude de n'être pas démasqués par la justice humaine! Cette objection, les "crimes cachés", les "trahisons cachées", donc la "certitude de l'impunité" a longtemps servi d'arme apologétique de choix pour les croyants dans leur lutte contre les athées. Et le principal défi pour les théoriciens de l'athéisme, au-delà de simplement réfuter les "preuves de Dieu", a été de chercher à fonder une morale laïque qui paraisse au moins aussi convaincante que celle des religieux, tout en n'entraînant pas de conséquences socialement inacceptables... On avait une conception de la nature humaine comme étant plutôt inclinée au mal, ou du moins inclinée à chercher son avantage et son profit égoïste en toute circonstance, et retenue surtout par la peur calculée des châtiments, terrestres ou célestes... façon très "économiste" de concevoir l'action humaine. Il ne semble pas qu'on ait eu trop de confiance dans l'éducation morale des individus séparée d'une éducation religieuse, ni en l'idée que le vice porterait en lui-même la graine de son propre châtiment (au lieu d'être infligé par une autorité extérieure). Ou du moins, oui ces idées d'un vice autodestructeur pouvaient s'autoriser d'auteurs de l'Antiquité, mais les religieux jugeaient cette peine insuffisante pour retenir des athées déclarés dans les chemins de la vertu. Somme toute, l'alternative était entre une vie immorale, dédiée tout entière à la poursuite de son propre intérêt et sans égards pour les droits des autres OU bien une vie réglée par la crainte de Dieu, et retenue dans les bornes de la vertu par la croyance aux châtiments éternels et aux récompenses éternelles. Et si l'alternative, de toute évidence, n'était pas aussi nette que cela, du moins l'athée demeurait toujours quelqu'un de suspect, auquel on ne pouvait pas trop se fier, car au-delà des lois humaines et de l'appareil répressif de l'État, l'athée ne reconnaissait aucune source de justification du bien ou du mal sinon son propre jugement et ses propres inclinations, qui sont facilement pliables au gré des circonstances... Il est toutefois remarquable que les Utopiens ne condamnent pas à mort les athées. Ils les privent certes de certains droits civiques et ils sont tenus en une piètre estime dans leur société, mais ils ne sont pas tués, ce qui contrastait vivement avec la situation en Europe à cette époque (l'Utopie vient du début du 16e siècle). [/QUOTE]
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