Bonjour
Voilà, il y a un débat en philosophie qui porte sur l'acte de croire, et à quel point il est volontaire ou involontaire.
Cela a des répercussions pour les religions, car la plupart des théologiens affirment que d'une manière ou d'une autre, on est libre de mettre sa foi en Dieu ou non, et que Dieu nous jugera en conséquence après la mort. Si on est pas libre de croire, si les circonstances nous imposent notre position religieuse, comment Dieu pourrait-il nous juger? Nous ne serions pas réellement responsables.
De quoi s'agit-il?
Peut-on décider librement de croire en une chose ou son contraire? Ou bien nos croyances nous sont-elles imposées par des pressions insurmontables, qu'elles soient conscientes ou inconscientes? Par exemple par notre éducation, nos expériences, nos raisonnements, nos fréquentations, les médias...
Par exemple si on me demandait de ne pas croire quelque chose d'évident, ou que je tiens pour établi, je ne pourrais sans doute pas le faire. Je pourrais tout au plus faire semblant. Par exemple si on me demandait de croire que ma mère est en réalité un robot qui n'a pas de conscience... ou que le monde entier a été créé du néant il y a quinze minutes.
Pour certains athées, justement, la religion est comme ça : ils y croient pas, non par choix ou « mauvaise foi », mais parce qu'ils n'arrivent pas à la prendre au sérieux et ont une impression trop bien ancrée qu'elle est fausse ou irrationnelle, contraire à leur compréhension du monde, de l'être humain et de l'histoire...
Il y a d'autres personnes qui sont pas d'accord avec eux, et qui soutiennent qu'on croit ou non parce qu'on le veut, et non parce qu'on est contraint par une certaine évidence. Justement, il y a une part d'ambiguïté dans la religion : les théologiens peuvent avancer des arguments apologétiques, mais ceux-ci ne sont pas comme des démonstrations mathématiques. Ce sont seulement des arguments plus ou moins probables qui, de leur aveu même, ne s'imposent pas implacablement.
D'ailleurs, dans les faits, les arguments apologétiques, comme les preuves de Dieu ou ce genre de choses, cela n'a presque jamais convaincu qui que ce soit, sauf ceux qui croyaient déjà.
Personnellement, je me sens libre par rapport à certaines croyances, et déterminé par rapport à d'autres. Par exemple je pourrais aussi bien décider que je crois aux extra-terrestres ou que je n'y crois pas. Ou bien décider que les virus sont des formes de vie, ou bien qu'ils ne le sont pas. Mais il y a d'autres croyances que je prends tellement pas au sérieux que je pourrais même pas me forcer à y adhérer. Comme des sectes, les mormons, Raël, la scientologie, les dévots de Krishna, etc.
Peut-être aussi qu'il faut voir cela comme un processus. Au début on est libre de croire telle chose, et cela nous mène à croire autre chose, puis autre chose, et aussi à nous informer d'autres personnes ou d'autres sources qu'on connaissait pas avant, et à la fin on est si bien convaincu qu'on n'est plus libres comme on l'était au début.
Et vous, qu'en pensez-vous?
Voilà, il y a un débat en philosophie qui porte sur l'acte de croire, et à quel point il est volontaire ou involontaire.
Cela a des répercussions pour les religions, car la plupart des théologiens affirment que d'une manière ou d'une autre, on est libre de mettre sa foi en Dieu ou non, et que Dieu nous jugera en conséquence après la mort. Si on est pas libre de croire, si les circonstances nous imposent notre position religieuse, comment Dieu pourrait-il nous juger? Nous ne serions pas réellement responsables.
De quoi s'agit-il?
Peut-on décider librement de croire en une chose ou son contraire? Ou bien nos croyances nous sont-elles imposées par des pressions insurmontables, qu'elles soient conscientes ou inconscientes? Par exemple par notre éducation, nos expériences, nos raisonnements, nos fréquentations, les médias...
Par exemple si on me demandait de ne pas croire quelque chose d'évident, ou que je tiens pour établi, je ne pourrais sans doute pas le faire. Je pourrais tout au plus faire semblant. Par exemple si on me demandait de croire que ma mère est en réalité un robot qui n'a pas de conscience... ou que le monde entier a été créé du néant il y a quinze minutes.
Pour certains athées, justement, la religion est comme ça : ils y croient pas, non par choix ou « mauvaise foi », mais parce qu'ils n'arrivent pas à la prendre au sérieux et ont une impression trop bien ancrée qu'elle est fausse ou irrationnelle, contraire à leur compréhension du monde, de l'être humain et de l'histoire...
Il y a d'autres personnes qui sont pas d'accord avec eux, et qui soutiennent qu'on croit ou non parce qu'on le veut, et non parce qu'on est contraint par une certaine évidence. Justement, il y a une part d'ambiguïté dans la religion : les théologiens peuvent avancer des arguments apologétiques, mais ceux-ci ne sont pas comme des démonstrations mathématiques. Ce sont seulement des arguments plus ou moins probables qui, de leur aveu même, ne s'imposent pas implacablement.
D'ailleurs, dans les faits, les arguments apologétiques, comme les preuves de Dieu ou ce genre de choses, cela n'a presque jamais convaincu qui que ce soit, sauf ceux qui croyaient déjà.
Personnellement, je me sens libre par rapport à certaines croyances, et déterminé par rapport à d'autres. Par exemple je pourrais aussi bien décider que je crois aux extra-terrestres ou que je n'y crois pas. Ou bien décider que les virus sont des formes de vie, ou bien qu'ils ne le sont pas. Mais il y a d'autres croyances que je prends tellement pas au sérieux que je pourrais même pas me forcer à y adhérer. Comme des sectes, les mormons, Raël, la scientologie, les dévots de Krishna, etc.
Peut-être aussi qu'il faut voir cela comme un processus. Au début on est libre de croire telle chose, et cela nous mène à croire autre chose, puis autre chose, et aussi à nous informer d'autres personnes ou d'autres sources qu'on connaissait pas avant, et à la fin on est si bien convaincu qu'on n'est plus libres comme on l'était au début.
Et vous, qu'en pensez-vous?