L'Institut National du Cancer publie le 11 décembre 2007 un rapport rédigé en partenariat avec le réseau National Alimentation Cancer Recherche (NACRe) intitulé Alcool et risque de cancers : Etat des lieux des données scientifiques et recommandations de santé publique.
Ce rapport d'expertise collective se situe dans le prolongement des Etats généraux de l'alcool de 2006 et a pour objet de faire le point des connaissances sur la relation entre la consommation d'alcool et le risque de cancers. Il est destiné en première intention aux chercheurs, aux experts et aux professionnels de santé. Pour les principaux cancers liés à l'alcool sont examinés la démonstration du risque, l'interaction de l'alcool avec les autres facteurs de risque, la variabilité de réponse individuelle à l'alcool en relation avec les polymorphismes génétiques, la relation dose-effet, l'influence des modalités de consommation, et enfin les mécanismes d'action plausibles.
L'enjeu de santé publique en France est important car bien que la consommation d'alcool soit en diminution depuis les années soixante, elle reste encore l'une des plus élevées au monde : 12,7 litres d'alcool pur par habitant âgé de plus de 15 ans. Environ 12 % des adultes (six millions de personnes) déclarent consommer de l'alcool quotidiennement, et 4 % (deux millions de personnes) déclarent consommer au moins trois verres par jour.
De plus, la consommation de boissons alcoolisées est la deuxième cause de mortalité évitable par cancer après le tabac1.
L'alcool impliqué dans de nombreux cancers chez l'homme comme chez la femme
Les experts qui ont travaillé sur ce rapport ont examiné les cancers pour lesquels la relation avec la consommation d'alcool fait l'objet d'un consensus international. Il s'agit des cancers des voies aérodigestives supérieures (VADS) telles que la bouche, le pharynx, le larynx et l'sophage, du cancer du foie, du cancer du sein ainsi que du cancer colorectal.
L'augmentation du risque de cancer des VADS due à la consommation d'alcool est clairement démontrée. Par exemple, le risque de cancer de la cavité buccale est multiplié par six chez les personnes qui ont une consommation élevée par rapport aux personnes abstinentes2. Par ailleurs, pour ces cancers, l'alcool et le tabac ont des effets synergiques, la combinaison alcool-tabac se traduisant par une multiplication des risques.
La consommation de boissons alcoolisées augmente aussi le risque de cancer du foie, généralement après le développement d'une cirrhose alcoolique. Les études récentes montrent également une association entre la consommation d'alcool et le risque de cancer colorectal dans les deux sexes et le risque de cancer du sein chez la femme. Pour le cancer du sein, le risque croît de 10 % lorsque la consommation moyenne d'alcool par jour augmente de 10 g (un verre)3,4. Bien que l'augmentation du risque soit plus modeste que pour les cancers précédents, en raison de l'incidence très élevée de ces cancers en France (36 000 cas de cancers colorectaux et 42 000 cas de cancers du sein au cours de l'année 2000), la prévention ciblée sur ce facteur de risque contribuerait également à réduire fortement l'incidence et la mortalité des cancers liés à l'alcool.
La relation entre consommation de boissons alcoolisées et risque de cancer est étayée par des mécanismes biologiques plausibles. Des mécanismes sont communs aux différents types de cancers : l'alcool est transformé dans l'organisme en acétaldéhyde, qui est cancérogène ; la consommation d'alcool induit des carences nutritionnelles. D'autres mécanismes sont spécifiques des localisations considérées : irritation des muqueuses (VADS), rôle de solvant à l'égard des substances cancérogènes du tabac (larynx), réactions inflammatoires (foie), interférence avec le métabolisme des folates (côlon-rectum), perturbation des régulations hormonales (sein).
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Source : http://www.e-cancer.fr/Presse/Dossi..._348-ta_1-id_1827-bakhistory_1-la_1-ve_1.html
Ce rapport d'expertise collective se situe dans le prolongement des Etats généraux de l'alcool de 2006 et a pour objet de faire le point des connaissances sur la relation entre la consommation d'alcool et le risque de cancers. Il est destiné en première intention aux chercheurs, aux experts et aux professionnels de santé. Pour les principaux cancers liés à l'alcool sont examinés la démonstration du risque, l'interaction de l'alcool avec les autres facteurs de risque, la variabilité de réponse individuelle à l'alcool en relation avec les polymorphismes génétiques, la relation dose-effet, l'influence des modalités de consommation, et enfin les mécanismes d'action plausibles.
L'enjeu de santé publique en France est important car bien que la consommation d'alcool soit en diminution depuis les années soixante, elle reste encore l'une des plus élevées au monde : 12,7 litres d'alcool pur par habitant âgé de plus de 15 ans. Environ 12 % des adultes (six millions de personnes) déclarent consommer de l'alcool quotidiennement, et 4 % (deux millions de personnes) déclarent consommer au moins trois verres par jour.
De plus, la consommation de boissons alcoolisées est la deuxième cause de mortalité évitable par cancer après le tabac1.
L'alcool impliqué dans de nombreux cancers chez l'homme comme chez la femme
Les experts qui ont travaillé sur ce rapport ont examiné les cancers pour lesquels la relation avec la consommation d'alcool fait l'objet d'un consensus international. Il s'agit des cancers des voies aérodigestives supérieures (VADS) telles que la bouche, le pharynx, le larynx et l'sophage, du cancer du foie, du cancer du sein ainsi que du cancer colorectal.
L'augmentation du risque de cancer des VADS due à la consommation d'alcool est clairement démontrée. Par exemple, le risque de cancer de la cavité buccale est multiplié par six chez les personnes qui ont une consommation élevée par rapport aux personnes abstinentes2. Par ailleurs, pour ces cancers, l'alcool et le tabac ont des effets synergiques, la combinaison alcool-tabac se traduisant par une multiplication des risques.
La consommation de boissons alcoolisées augmente aussi le risque de cancer du foie, généralement après le développement d'une cirrhose alcoolique. Les études récentes montrent également une association entre la consommation d'alcool et le risque de cancer colorectal dans les deux sexes et le risque de cancer du sein chez la femme. Pour le cancer du sein, le risque croît de 10 % lorsque la consommation moyenne d'alcool par jour augmente de 10 g (un verre)3,4. Bien que l'augmentation du risque soit plus modeste que pour les cancers précédents, en raison de l'incidence très élevée de ces cancers en France (36 000 cas de cancers colorectaux et 42 000 cas de cancers du sein au cours de l'année 2000), la prévention ciblée sur ce facteur de risque contribuerait également à réduire fortement l'incidence et la mortalité des cancers liés à l'alcool.
La relation entre consommation de boissons alcoolisées et risque de cancer est étayée par des mécanismes biologiques plausibles. Des mécanismes sont communs aux différents types de cancers : l'alcool est transformé dans l'organisme en acétaldéhyde, qui est cancérogène ; la consommation d'alcool induit des carences nutritionnelles. D'autres mécanismes sont spécifiques des localisations considérées : irritation des muqueuses (VADS), rôle de solvant à l'égard des substances cancérogènes du tabac (larynx), réactions inflammatoires (foie), interférence avec le métabolisme des folates (côlon-rectum), perturbation des régulations hormonales (sein).
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Source : http://www.e-cancer.fr/Presse/Dossi..._348-ta_1-id_1827-bakhistory_1-la_1-ve_1.html