Le « no kids » devient un argument de vente pour de plus en plus de restaurants, transports et lieux de vacances
"Je n’aime pas les enfants ». Il n’est pas rare d’entendre cette phrase dans la bouche d’un adulte et de constater un silence convenu dans l’auditoire. La formule serait pourtant inacceptable si cette même personne remplaçait l’occurrence « enfants » par une autre population vulnérable. Imaginez quelqu’un dire sans rougir : « Je n’aime pas les personnes racisées ou les individus porteurs d’un handicap ». Tout le monde s’étoufferait. A raison. Mais on peut pointer les enfants du doigt, s’agacer de leur agitation dans les transports, les exclure des lieux comme de vulgaires objets sans que personne ne réagisse. Et cette tendance semble prendre de l’ampleur avec un marketing « no kids » qui séduit de plus en plus de monde.
Les lieux de vacances, restaurants, voyages certifiés sans enfants de moins de 15 ans se multiplient. Dernière en date, la compagnie de croisières de luxe Virgin Voyages, qui exclut les moins de 18 ans, a annoncé son arrivée en France et en Italie. Qu’est-ce que cette mode du « no kids » dit de notre société ?
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"Je n’aime pas les enfants ». Il n’est pas rare d’entendre cette phrase dans la bouche d’un adulte et de constater un silence convenu dans l’auditoire. La formule serait pourtant inacceptable si cette même personne remplaçait l’occurrence « enfants » par une autre population vulnérable. Imaginez quelqu’un dire sans rougir : « Je n’aime pas les personnes racisées ou les individus porteurs d’un handicap ». Tout le monde s’étoufferait. A raison. Mais on peut pointer les enfants du doigt, s’agacer de leur agitation dans les transports, les exclure des lieux comme de vulgaires objets sans que personne ne réagisse. Et cette tendance semble prendre de l’ampleur avec un marketing « no kids » qui séduit de plus en plus de monde.
Les lieux de vacances, restaurants, voyages certifiés sans enfants de moins de 15 ans se multiplient. Dernière en date, la compagnie de croisières de luxe Virgin Voyages, qui exclut les moins de 18 ans, a annoncé son arrivée en France et en Italie. Qu’est-ce que cette mode du « no kids » dit de notre société ?
« Les enfants sont un groupe social opprimé »
« L’enfance est une cause orpheline du militantisme », dénonce Lyes Louffok dans En Marge sur France Inter. Forcément, ils n’ont pas les moyens de se protéger. « Les enfants eux-mêmes ne connaissent pas leurs droits, il n’existe pas de syndicats d’enfants », égraine Agnès Florin, professeur émérite en psychologie de l’enfant et de l’éducation à Nantes Université.La société n’aime pas les enfants et tout le monde trouve ça normal
Le « no kids » devient un argument de vente pour de plus en plus de restaurants, transports et lieux de vacances